Bilan de mi-saison, édition Sixers : qui est le prochain à quitter le navire ?
Le 17 janv. 2015 à 18:18 par David Carroz
La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Direction Philadelphie, en tank bien entendu, pour rendre visite aux Sixers.
L’état des lieux
Avant l’entame de la saison, on ne se faisait pas trop d’illusion sur les objectifs des Sixers (8-31) : des défaites par brouette pour de bonnes chances à la loterie et un choix bien placé à la draft. Une affaire qui roule maintenant, mise en place par Sam Hinkie toujours plus friand d’échanges pour récupérer des jeunes ou des picks, en refilant le peu de joueurs confirmés présents dans l’effectif. Philly perd donc souvent, et plus personne ne souhaite jouer dans la Cité de l’Amour fraternel. Andrei Kirilenko préfèrerait même être envoyé au goulag au pays que porter un maillot pourtant si mythique. Malheureusement, ce n’est pas le seul souci pour les Sixers. En effet, les Knicks (5-36) sont encore plus mauvais qu’eux cette saison, tout comme les Wolves (6-32), et Danny Ainge est en train de mettre en place une stratégie très agressive aux Celtics (13-25) pour plonger dans les profondeurs du classement.
Il a assuré : Tony Wroten
Avec la blessure de Michael Carter-Williams en début de saison, Tony Wroten s’est retrouvé titulaire à la mène, et il en a profité pour briller. Meilleur scoreur (16,9 points) et intercepteur (1,6 vol) de l’équipe en seulement 29,8 minutes de jeu, il sait qu’il passe des auditions tous les soirs pour rejoindre une autre franchise. À bientôt 22 ans, il est trop vieux pour entrer dans les plans des Sixers version Hinkie sur le long terme, et il représente une belle monnaie d’échange contre des tours de draft puisqu’il est encore dans son contrat rookie. Redevenu 6ème homme depuis que MCW est de retour de blessure, il n’est pas impossible qu’il plie bagages prochainement. Parmi les bonnes surprises, on trouve également Robert Covington que Philly est allé chercher en D-League et qui assure ses 12,6 points et 4,5 rebonds en un peu plus de 27 minutes, mais aussi K.J. McDaniels, drafté au second tour et qui impressionne défensivement et athlétiquement (9,2 points, 3,7 rebonds, 30,1% de loin et 1,4 contre). Brett Brown souhaite en faire le Bruce Bowen des Sixers. À juste titre. Mention spéciale à sa mère.
Il a abusé : Nerlens Noel
Après une saison blanche à travailler son tir et à prendre la température de la ligue, on attendait Nerlens Noel dans la course pour le titre de Rookie of the Year. C’est aujourd’hui une déception. Quel est son poste ? Trop faible offensivement pour le poste 4, pas assez costaud en défense pour jouer 5, il connait de grosses difficultés. Avec seulement 8,1 points à 43,5% aux tirs, il n’apporte rien ou si peu en attaque. Certes, il est encore jeune et il découvre juste un nouveau geste au shoot, mais on espérait mieux. Heureusement, il reste actif en défense, comme le montrent ses 7,2 rebonds, 1,6 contre et 1,5 interception. Mais pour un 6ème choix de draft qui était attendu plus haut avant sa blessure, est-ce suffisant ? Les Sixers doivent faire avec, en attendant que Joel Embiid joue et que Jahlil Okafor soit drafté.
L’action de la saison
Et la suite ?
Alors que d’autres équipes sont solides dans le tanking cette saison, il y a fort à parier que Sam Hinkie ne va pas rester les bras croisés et que l’effectif va encore bouger pour faire de la place à des prospects ou à des futurs picks, tout en s’affaiblissant pour ne pas remporter trop de matches. À tel point que des rumeurs concernant un départ possible de Michael Carter-Williams a déjà été évoqué. En début d’exercice, on se demandait si les Sixers pouvaient faire pire que l’an dernier. On répondait par l’affirmative. Et on continue aujourd’hui. Bilan projeté : 18 victoires pour 64 défaites.
Source image : Bleacher Report
