Robotnik a fini par avoir la peau des Supersonics : NBA, c’est plus fort que toi

Le 13 janv. 2015 à 12:11 par David Carroz

Seattle Supersonics

TrashTalk Service Announcement : cet article n’a d’autre but que de vous dresser le portrait d’un joueur, d’une franchise ou de tout autre acteur de la NBA en jouant sur les mots pour vous divertir, en visant un contenu ludique. La lourdeur des blagues composant cette rubrique n’ayant d’égal que la légèreté avec laquelle nous vous conseillons de la lire, nous vous remercions de votre grande mansuétude.

Bonjour à tous. Aujourd’hui, on n’a plus le droit, d’avoir faim ni d’avoir froid. On le sait maintenant, depuis le temps que les Enfoirés le chantent. Mais surtout ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui nous allons nous plonger dans le portrait d’une franchise qui malheureusement n’existe plus. De nombreux fans espèrent toujours, bientôt 7 ans après sa disparition, la revoir renaitre de ses cendres, et à chaque rachat d’une équipe dans la ligue, les rumeurs vont bon train, contrairement à la SNCF, sur un possible déménagement pouvant les contenter, au lieu de tenter les cons. Mais non, Seattle n’a plus de franchise NBA et les Sonics ne sont plus.

Seattle, la Cité Émeraude, à cause de ses forêts d’Amazon(ie).com. Vertes bien sûr, pour ceux qui ne suivent pas. Et des pas murs. Ben non, maintenant les murs en bois, ça fait cheap en milieu urbain. Mais la ville possède de nombreux autres surnoms, comme Rainy City, suite au passage du “Rain Man” devenu “Reign Man”. Peut-être à cause de la pluie, c’est selon l’envie. Ou encore Jet City. Pourtant, jamais Jason Terry n’a porté les couleurs de Seattle, même s’il a essayé d’usurper cette identité avec le vert des Celtics.

Seattle, privée donc d’une franchise NBA depuis le rachat – ou le crachat – des Sonics par Clay Bennett. Les flops sont monnaie courante pour ce nom de famille. Bon ok, j’exagère un peu, puisque le déménagement à Oklahoma City n’est pas un échec, il suffit de mater la paire Westbrook-Durant pour s’en persuader. Non, pas la paire de Westbrook, bande de pervers. Bennett s’est juste planté en voulant faire une copie : de Sam Perkins il est passé à Kendrick. Pas le même calibre.

Seattle Supersonics

Clay Bennett serait aussi recherché pour vol de franchise en plus de maltraitance envers les enfants.
Source : blog.oregonlive.com

Que dire d’autre sur la ville, sinon qu’à Seattle, la nuit, tous les basketteurs sont Grey. Une question d’anatomie ? Ou alors c’est l’habitude de voir en noir et blanc la série Papa Howard Schultz, gardien du Stalag 13 et torréfacteur à ses heures perdues qui nous trompe sur les couleurs. Avec son entreprise il a d’ailleurs investi dans la franchise, au point d’en être le propriétaire entre 2001 et 2006. Il aurait mieux fait de se payer les Milwaukee Starbucks.

Mais revenons en à nos Sonics, ou SuperSonics d’ailleurs, selon les époques, ou l’humeur. Ou alors lorsque le hérisson de Sega  récupère l’ensemble des émeraudes du chaos et passe donc de Sonic à Supersonic et devient plus puissant. Il peut même atteindre le niveau Hypersonic que la franchise de l’état de Washington n’a jamais connu, même dans sa belle époque George Karl.

Seattle Supersonics

Le parquet des Sonics
Source : www.sfa-jeux.com

 

Pourtant, elle ne manquait pas de vitesse, ni de muscle, peut-être certaines fois de concentration, lorsque emmenée par Kemp elle se fait sortir par les Nuggets au premier tour des PlayOffs, devenant ainsi la première équipe à se faire éliminer pas le dernier qualifié pour la post season. Payton humiliation, la franchise Karl au pire moment. Les Sonics arriveront presque à la faire oublier en 1996, mais ils tombent sur un os – de taureau – en finale. Malgré un hardi Gary défendant comme un mort de faim sur Jordan, la ville du vent prend le dessus sur celle de la pluie. Fin du bulletin météo.

Seattle Supersonics

Ca sent le taureau ici. J’ai dit, ça sent le taureau.
Source : espn.go.com

Avant cela, la franchise avait réussi à rapporter un titre. C’était en 79, Passi était dans la vague pour Paris, et l’équipe alors entrainée par Wilkens. L’état de Washington face à la ville de Washington, vous suivez ? Les Sonics en mode Lenny-ne avec aucun joueur qui sort du lot, mais un groupe très uni, sept d’entre eux scorant entre 10 et 20 points. De quoi offrir quelques Nuits Blanches à Seattle.

La suite est moins glorieuse, le déclin commençant à la naissance de Macklemore en 1983 à Seattle. Le roux est toujours mauvais présage, et cela s’est avéré être le cas. Jusqu’en 1989 et 1990 avec la draft de ceux qui sont restés comme l’image de la franchise, Shawn Kemp et Gary Payton. Bien plus rock’n’roll, style Pearl NBA Jam. De quoi atteindre le Nirvana ? En tout cas, on sentait que les deux leaders étaient de bons Cobain. Certains disent qu’ils s’offraient des paires de Grohl, c’est Foo !

Seattle Supersonics

Les Clippers se surnomment Lob City. Comme c’est mignon.
Source : tragicjohnsonblog.com

Assis à Teùl, au Mexique, on peut voir le site archéologique de la ville, et avec un peu de chances apercevoir des fossiles d’Alton Lister mort suite au dunk de Shawn Kemp ou des faux cils des conquêtes du “Reign Man”. Grandeur et décadence, danse dans les raquettes adverses. Un ballet qu’on croyait sans fin. Mais cette époque ne durera pas, le vilain McIlvaine et son contrat seront les premiers éléments déclencheurs de la chute. Shawn of the Dead Kemp fait le zombie pour partir. Le GM s’y attèle et l’envoie à Cleveland, récupérant Vin Baker en provenance des Bucks. Un alcoolique pour un autre, champagne. S’il avait vécu jusque là, Jimmy Hendrix aurait apprécié.

Seattle Supersonics

Seattle SuperFauxPics
Source : www.kicksonfire.com

Après une nouvelle période médiocre, la résurrection a lieu lors de la saison 2004-05, logiquement sous l’impulsion de Jésus. Forcément. Ray Allen est le nouveau boss de l’équipe, même s’il n’est pas suffisant pour pour battre les immortels Spurs, encore dans la force de l’âge à cette époque. Mais cette qualification pour les demi-finales de conférence sera le dernier fait d’arme avant les larmes, quelques années plus tard. Allez, il y a eu la draft de Kevin Durant et celle de Russell Westbrook, même si le meneur n’a jamais porté officiellement l’uniforme des Sonics.

Oui je sais, moi aussi je préfèrerais jouer pour les Sonics. Source : dailythunder.com

Oui je sais, moi aussi je préfèrerais jouer pour les Sonics.
Source : dailythunder.com

La rancoeur a ses raisons que la raison ignore, mais que les fans des Sonics connaissent bien. So nique le Thunder, cette équipe n’a pas de valeur à leur yeux, et ils ne se privent pas de le faire savoir. Chaque déplacement d’OKC à Portland est l’occasion pour les boys de Seattle de rappeler leur histoire, remplissant le Rose Garden de vert. Demandant à Oklahoma City quels sont ses souvenirs de 79. De 96, Payton pour Kemp, McMillan et Detlef Schrempf. De la draft de Kevin Durant ou de Russell Westbrook. Des souvenirs qui appartiennent aux Sonics.

Maintenant, les clefs de la Key Arena attendent un nouveau propriétaire, et Seattle pleure sa franchise NBA. Et si la pluie dans le ville venait de là ? Libérez les Sonics, cette ville mérite son équipe.


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