Detroit retourne sur Terre, les Hawks continuent leur moisson : Josh Smith peut enfin respirer
Le 10 janv. 2015 à 06:18 par Bastien Fontanieu
Loin des projecteurs et des grandes stars attirant les chaines de télé nationales, ce duel opposant Pistons et Hawks promettait cependant 48 minutes d’intensité et de beau jeu vu la forme récente des deux équipes : on n’a pas été déçus, nouvelle victoire d’Atlanta (106-103)…!
Les hôtes restaient sur 7 victoires de suite depuis le départ de Josh Smith, une belle histoire relayée par de nombreux sites qui voyaient enfin Stan Van Gundy mettre en place sa philosophie du basket (et un put*** de mur) autour de joueurs motivés et solidaires. De l’autre côté, les visiteurs étaient sur 6 succès consécutifs, une belle petite place également grattée dans le paysage médiatique, et un jeu séduisant qui méritait confirmation sur le parquet de Motown. Il faut dire qu’Atlanta avait écarté 7 équipes sur les 25 derniers jours en déplacement (record de franchise), une invincibilité étonnante sachant que les clients étaient quand même Dallas, Houston, Cleveland, Milwaukee, Utah, Portland et les Clippers. Du coup, avec un public venu soutenir ses Pistons, une nuit de repos des deux côtés, un ballon et trois arbitres, ce match nous permettait de voir qui allait quitter la salle avec un sourire encore plus large que la veille tout en laissant l’autre retourner sur Terre avec les larmes pour seules amies.
Et c’est justement à ce petit jeu-là que les soldats de Mike Budenholzer ont gagné, encore une fois, comme si leur bilan ne stupéfiait pas déjà un paquet de monde. D’entrée, la défense suffocante s’installe et l’attaque suit derrière, la première mi-temps est un véritable récital des deux côtés du terrain pour Al Horford et compagnie, eux qui souhaitaient prouver que leur période actuelle n’était pas que du vent. Dès la moindre tentative de retour entamée par les Pistons, un membre des Hawks réalise le geste défensif nécessaire ou l’initiative offensive qui crée le décalage. Un malaise s’installe au Palace, Atlanta mène de 20 points… à la pause. Avec l’équipe de début-décembre, SVG aurait probablement envoyé l’équipe C et imaginé un moyen de bazarder Brandon Jennings contre trois clopes et un ticket pour Disney World le lendemain matin. Sauf que ce nouveau groupe ne quittera pas, comme face à San Antonio, et réalisera les ajustements nécessaires pour faire trembler le leader de la Conférence Est. De Caldwell-Pope (en feu dans le dernier quart) à Anthony Tolliver (15 points en 18 minutes) en passant même par Kyle Singler (16-6-5), tout le monde met sa main dans la boue et le groupe réduit l’écart. La fin de rencontre arrive malheureusement trop tôt pour les jeunes pousses du Michigan, qui doivent s’incliner devant des spectateurs conquis, heureux de voir les leurs se battre et entamer prochainement une nouvelle série de victoires. Ce fighting spirit disparu depuis trop longtemps à Detroit, enfin de retour et permettant peut-être aux Pistons de gratter une huitième place d’ici quelques semaines…
La mini-Pistonsanity de ces derniers jours a bercé certains fans et placé un véritable feu sous Josh Smith, lui qui a dû se régaler en voyant ses deux anciennes équipes jouer un basket inspiré sans lui. Aujourd’hui, Van Gundy a encore du pain sur la planche et des adversaires à scouter, mais la nouvelle base est bien solide en ce début d’année 2015. Suffisamment pour jouer fin-avril ?
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