Bilan : avec deux Français bagués et des Espagnols tapés en quart du Mondial, 2014 est un bon cru !

Le 31 déc. 2014 à 15:13 par David Carroz

Bilan de l'année 2014

Au moment de se gaver une dernière fois de petits toasts pour 2014, tirons un trait sur cette année de basket avec certains des moments les plus marquants. Vous pourrez alors prendre votre cuite aux côtés de “Gérard” tranquille après cela, mais attention à la gueule de bois. Voici mois par mois ce qu’il ne fallait pas manquer pour les amoureux de la balle orange. On fait le bilan, calmement.

Janvier

Est-ce le second effet kiss cool des fêtes ? En tout cas, c’était champagne pour le basket offensif. Tout d’abord avec Melo qui profite de la défense des Bobcats pour planter ses 62 points. Tranquille, un petit moment de joie pour les fans des Knicks dans une saison galère. Mais ce n’est rien à côté du festival offert par Kevin Durant pour débuter l’année. Avec 36,9 points de moyenne sur le mois, il atteint des sommets que seuls Wilt Chamberlain, Jerry West, George Gervin et Kobe Bryant avaient franchi avant lui. Sur cette période, il réussit 12 matches consécutifs à plus de 30 points, Michael Jordan’s style. Ou comment mettre la main sur le trophée de MVP de la saison régulière 3 mois avant la fin de l’exercice.

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Février

Ca y’est, David Stern tire sa révérence. C’est l’élément le plus important du All Star Weekend qui s’essouffle chaque saison un peu plus. Un concours de dunks dont même les participants n’ont pas compris le principe, un match de clôture sans intérêt. Bon allez, on a Dion Waiters et Tim Hardaway Jr. qui ont bien voulu nous offrir un peu de piment lors du Rising Star, mais ce n’est pas assez. Adam Silver, si tu as pris les rênes de la ligue à cette période de la saison, c’est un canard blanc sur un lac : un signe que tu dois bosser dessus.

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Mars

Après le carton de Melo en janvier, LeBron James était jaloux. Lui aussi aimerait scorer 60 pions dans un match. Ca tombe bien, Miami rencontre les Bobcats. Toujours aussi sympas, les hommes de Steve Clifford – pourtant une bonne défense la saison dernière – permettent au King de mettre 61 points.

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et en bonus, le son du mois. De la saison ?

Avril

Dans une conférence Ouest toujours plus compétitive, Dallas, Memphis et Phoenix se livrent une lutte dantesque pour arracher les deux derniers spots pour les PlayOffs. Ce sont les Suns qui craqueront, laissant les Mavs et les Grizzlies aller se faire défoncer au premier tour face aux favoris que sont les Spurs et le Thunder. Vraiment ? Que nenni ! À l’instar de trois autres séries lors de ce premier round (Pacers-Hawks, Nets-Raptors et Clippers-Warriors), des septièmes matches décisifs seront nécessaires pour atteindre le tour suivant, nous offrant ainsi un suspens et un spectacle dantesque pour attaquer la post season. Magnifique.

Plus en tout cas que l’affaire Sterling qui secoue la ligue. Une crise gérée admirablement par Adam Silver pour sa première mesure importante. Le nouveau commissioner a les épaules solides et garde la tête haute. “We are one“.

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Mai

Les PlayOffs avancent, les personnalités se dévoilent. Pour ouvrir le mois, Damian Lillard confirme qu’il est un des plus grands assassins de la NBA en offrant la qualification aux Blazers. Les Spurs déroulent, le Heat est sans adversaire à l’Est et les Pacers patinent. Vite, la finale, en attendant, Roy Hibberne. Et nous offre des performances d’exception.

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et une seconde, pour un doublé magique d’un joueur qui a enjolivé notre saison, et grâce à qui nous avons pu vous offrir le Lancing cet été.

Juin

Bien évidemment, le titre des Spurs. Pardon, l’aboutissement d’un style de jeu, un régal, une jouissance, un orgasme pour les personnes qui considèrent que le basket, c’est avant tout un sport collectif. Les Spurs, ces vieux, champions, et une année paire. Tout peut arriver en NBA, et San Antonio a pris sa revanche de l’an dernier.

Juin, ça rappelle des souvenirs à Mitch McGary. Sauf qu’il ne l’écrit pas pareil. Le rookie du Thunder débarque, comme ses petits camarades, en NBA, draftés en cette fin de mois. Ce ne sera pas le cas pour Isaiah Austin. Le pivot issu de Baylor apprend quelques jours avant la draft qu’il est atteint du syndrome de Marfan. Fin de carrière avant même son début. La NBA lui rend hommage en le sélectionnant entre la 15ème et la 16ème place, en lui offrant un poste dans la ligue. Une fois ses études bouclées. Encore un bon point pour Adam Silver.

Par contre, cette cuvée d’exception a plutôt mauvais goût pour l’instant. Laissons les bouteilles vieillir, le millésime nous offrira peut-être de meilleures saveurs d’ici quelques années.

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Juillet  – Août

C’est l’été, on s’emmerde, pas de basket, des rumeurs, la free agency qui prend forme, Melo qui se balade entre Houston, Chicago, Dallas, Los Angeles, l’Alaska, l’ASVEL… pour finalement rester à NY. On est bien chez soi. C’est ce qu’a dû se dire LeBron James qui décide de rentrer à la maison. Après avoir fist fucké les Cavs, Cleveland et tout l’Ohio en 2010, il revient en sauveur, tel le Christ ressuscité. Dirk aussi est bien chez lui, à Dallas. Alors que les stars se gavent avec des contrats toujours plus élevés, même en fin de carrière, l’Allemand offre une ristourne à Mark Cuban pour pouvoir bénéficier d’un roster compétitif. Ca ne paie pas encore de mine à ce moment de l’année, mais en décembre…

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Trop moche, trop violente, on ne la met pas directement. Si certains sados veulent revoir la blessure de Paul George, voici le lien, mais prenez rendez-vous chez notre psy pour vous faire soigner.

Septembre

Les Espagnols rêvaient de faire tomber Team USA, ce Mondial à domicile était une mission pour eux. Tous les cadors étaient là : la fratrie Gasol, Serge Ibaka, JuanCa, “Rosé”, Ricky Rubio, Rudy Fernandez… Favoris, ils ne passeront pas les quarts. La faute à nos petits Français qui nous ont fait kiffer comme rarement. Tony Parker au repos, Joakim Noah en mode Joakim Noah, Alexis Ajinça enceint, Kevin Séraphin qui préfère jouer contre Trevor Booker… Pourquoi s’attarder sur les absents ? Si cette équipe de France perd malheureusement contre la Serbie en demi finale, elle ramène tout de même la première médaille mondiale, avec le bronze au bout du suspens face à la Lituanie. Alors merci à Thomas Heurtel, Antoine Diot, Nicolas Batum, Evan Fourner, Edwin Jackson, Mickaël Gelabale, Charles Kahudi, Boris Diaw, Flo Piétrus, Joffrey Lauvergne, Rudy Gobert et Kim Tillie. Sans oublier Vincent Collet. Ce n’est peut être que du bronze, mais pour nous cette médaille vaut de l’or. Pour le bonheur apporté, pour cette victoire sur les Espagnols, pour rappeler au monde entier, que même sans Tony, le basket français existe.

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Octobre

Il y a donc pire que l’été pour les fans de la NBA. C’est le mois d’octobre. On attend la saison avec impatience, les frissons des compétitions internationales sont oubliés. Et on doit au mieux se contenter de matches de pré-saison assez pourris. Allez, pour casser encore plus le morale, on vous plie Kevin Durant jusqu’en décembre, ça vous apprendra à vous plaindre.

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Bon malheureusement, les résultats sont partis avec les Bobcats depuis. L’équipe qui avait laissé une bonne impression l’an passé, renforcée à l’intersaison par l’arrivée de Lance Stephenson fait flop pour l’instant.

Novembre

Ca y’est, c’est parti, enfin ! Les big men sont de retour : Anthony Davis et DeMarcus Cousins, de retour d’un été studieux avec Team USA, maltraitent les raquettes adverses. En parlant de retour, Kobe souffre avec les Lakers après sa quasi saison blanche. Faut dire que le seul joueur de qualité ou presque de l’effectif, Julius Randle, se blesse pour toute l’année dès son premier match.  Dans la catégorie retour foireux, je voudrais aussi Derrick Rose. En novembre, le meneur des Bulls passe encore pas mal de temps à squatter l’infirmerie, enchainant les pépins physiques. On est loin du MVP 2011, et ça sent mauvais pour lui. Depuis,  les choses se sont améliorées.

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Le Air Canada Center qui ovationne Vince Carter alors que le Barclays Center siffle J-Kidd…

Décembre

“J’ai mal à ma draft” nous glisse Frank Ribéry. Il faut dire que les blessures s’enchainent pour les rookies. Après Julius Randle, c’est au tour de Jabari Parker de voir sa saison se terminer plus vite que prévu. Et comme Joel Embiid n’a toujours pas foulé les parquets, la draft 2014, si prometteuse, ressemble de plus en plus à un flop taille Anthony Bennett.

Pendant ce temps-là, Kobe Bryant, plus vraiment un rookie, dépasse Michael Jordan au classement du plus grand nombre de points marqués en carrière. 3ème place pour le joueur des Lakers. Pour les victoires, il faudra attendre, car cette saison n’est pas glorieuse pour L.A. Pour le succès, il faut remonter un peu plus au nord ouest de la Californie, avec les Warriors qui réussissent le meilleur début de saison de leur histoire, dans le sillage de Steph Curry et Klay Thompson.

Enfin, Rajon Rondo quitte le navire Celtics pour aller offrir des chopes de bières à Dirk Nowitzki. Moins d’argent pour l’Allemand, mais de meilleurs ballons et une équipe qui prend forme. Une belle forme.

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Bien sûr, d’autres choses nous ont marqués : l’alcoolisme de “Gérard” Smith et les galères des Knicks, le génie de “Swaggy-P” et la fin de carrière compliquée de Steve Nash à Los Angeles, les belles surprises Suns et Raptors qui apportent un peu de fraicheur en NBA, la saison de Jooks – même si elle s’arrête toujours avant les joutes internationales, les Sixers qui instaurent de nouveaux standards de nullité, entrainant dans leur sillage une conférence Est toujours plus mauvaise comparée à sa voisine.

Au final, c’est une belle année qui s’écoule, riche en émotion. En espérant que la suivante nous apportera encore plus de réjouissances, de moments cultes, de swag et de TrashTalk. Et de burgers pour Jared Dudley et Raymond Felton. Yeah !

Source image : AMANN