L’école du vice : Mark Cuban donne des cours de flopping à Monta Ellis pour que son joueur arrive à gratter plus de fautes

Le 09 déc. 2014 à 15:05 par Benjamin

Monta Ellis est en train de jouer le meilleur basket de sa carrière cette saison, avec à la clé une belle moyenne de 21,2 points par match, à 47% au tir. Seul petit défaut de son jeu, seulement 3,5 de ces 21,2 points de moyenne viennent de la ligne des lancers francs (sur 4,5 tentés par match, soit moins que la moyenne NBA), où Monta a bien du mal à aller avec régularité.

Pour son boss, Mark Cuban, Monta Ellis a du mal à s’octroyer beaucoup de voyages sur la ligne, comme peuvent le faire d’autres gros scoreurs en NBA, parce qu’il ne cherche clairement pas assez à accentuer les contacts qu’il peut subir de la part des joueurs qui défendent sur lui.

D’après Cuban, Monta Ellis est un très mauvais vendeur :

“Il ne veut jamais crier pendant ses actions. Il faut crier et gesticuler pour avoir un coup de sifflet. Il faut crier quand vous êtes en l’air, pas quand vous atterrissez. Il faut vraiment apprendre à certains gars à rendre le travail plus facile aux arbitres. Il se prend des coups tout le temps”.

Jamais avare d’opinions diverses et variées sur l’arbitrage lorsque son équipe se fait entuber, Mark Cuban demande, dans le même temps, à son meilleur scoreur d’essayer de flopper plus souvent pour influencer les directeurs de jeu. C’est du Cuban tout craché.

Le proprio des Mavericks, en bon fayot, a même prévu d’envoyer à la Ligue un mix des actions de Monta Ellis où celui-ci n’a pas eu de coup de sifflet, histoire de “rendre le travail plus facile” au coprs arbitral, la prochaine fois que son arrière s’aventurera dans une raquette adverse.

Pour ramener un peu Mark Cuban sur terre, il faudrait quand même lui expliquer que le jeu de Monta Ellis, fait de beaucoup de tirs à mi-distance et de moves visant à créer une séparation avec son défenseur, comme des floaters ou leaners en tous genres, n’est pas vraiment propice à lui procurer énormément de lancers francs. Ellis ne sait en plus pas très bien jouer de sa carrure particulièrement fluette comme peuvent le faire un JJ Barea ou un Kevin Martin par exemple, experts agrégés du flop depuis belle lurette.

Il faut aussi comprendre que le boss de Dallas a de quoi être inquiet, sachant très bien qu’avoir un meilleur marqueur qui tire un nombre de lancers francs par match inférieur à la moyenne dans la ligue, pourrait se révéler problématique lors des fins de matches tendues et particulièrement lors des PlayOffs, où le jeu se durcit nettement. Cette intervention de Mark Cuban vise donc certainement à miner le terrain et à préparer son poulain Monta Ellis à des échéances futures lors desquelles son apport sera capital aux Mavericks.

Car comme tout bon escroc, Cuban sait parfaitement que 90% de l’exécution d’un plan réside dans sa préparation. Si Monta Ellis peut s’habituer à élever de la voix et à accentuer les contacts dès maintenant, les coups de sifflet pourraient pleuvoir plus tard dans la saison, lorsque le jeu en vaudra vraiment la chandelle.

Source : dallasnews.com

Image : basket4us.com


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