Nouvelle victoire contre un beau client à Miami : les Bucks sont-ils for real, ou for rire ?
Le 17 nov. 2014 à 06:15 par Bastien Fontanieu
En l’emportant sur le parquet du Heat hier soir (91 à 84), les Bucks se sont offerts une cinquième victoire en dix rencontres, équilibrant leur bilan de façon très propre en ce début de saison. Alors les cerfs, grosse feinte d’automne ou machine à suivre dans les prochaines semaines ?
Certes, il ne s’agissait que du Heat version 2018, celui qui ne propose que Chris Bosh sur le parquet pendant que Dwyane Wade regarde ses potes galérer en applaudissant tel un prince sur le banc, mais il fallait quand même l’emporter à l’Amercian Airlines Arena. Les hommes de Jason Kidd ont longtemps fait ping-pong avec Mario Chalmers (18 points, 5 passes, une place dans le Top 10 PG) dans le match, avant que Brandon Knight ne prenne feu et balance des ogives de 8 mètres qui feront ficelle en fin de rencontre. C’est d’ailleurs le meneur qui est déjà responsable de deux victoires pour Milwaukee dans les derniers instants d’un match, les Grizzlies ayant perdu leur seul game de la campagne actuelle sur le parquet hideux des Bucks à cause des coups de chaud de ce bon Brandon. Encore un tour de magie hier soir offert par les jeunes du nord, eux qui se reposent sur une défense collective étouffante et quelques mouvements de balle en attaque pour se donner une chance de l’emporter. Comme Chris Bosh pourra nous le confirmer (10 points à 2/17 au tir) c’est assez sympa en ce moment le Wisconsin, non ?
On ne va pas encore s’emballer en voyant Zaza Pachulia se prendre pour Olajuwon et déclarer que le Géorgien ira en PlayOffs cette saison avec ses copines, mais force est de constater qu’à l’heure actuelle, les chiffres parlent d’eux-mêmes : personne ne défend mieux que les Bucks dans la Conférence Est, même pas les Pacers qui ont pourtant déjà gratté quelques victoires en bétonnant leur raquette. Quelques 93.7 points encaissés seulement par cette frontline intimidante composée par Giannis Antetokounmpo, Larry Sanders et Ersan Ilyasova Pachulia, trois hommes qui se complètent plutôt bien puisque le premier est d’une polyvalence rare en défense, le second a de bons fondamentaux sous les arceaux, et le dernier est insupportable au poste. Pour faire simple, les cerfs sont dans le Top 10 de chaque catégorie statistique défensive à disposition, montrant une vraie identité qui pour le moment semble tenir. Tout le monde met les mains dans le cambouis, et on en voit certains comme Khris Middleton ou Nate Wolters prendre plaisir à se farcir des attaquants de choix. C’est avec ce genre d’effort de groupe, comme une nouvelle fois hier soir, que les Bucks empilent déjà quelques belles performances en ce début de saison, un départ à guetter d’un oeil mais sans se jeter dans la hype pour autant. En effet, les victoires ont eu lieu face à des équipes particulièrement mauvaises offensivement, et on a hâte de voir ce que cette jeune équipe athlétique pourrait donner dès cette semaine en se rendant à Toronto, surpuissance offensive de la même conférence.
Quoi qu’il en soit, les deux premières semaines sont très positives : avec cette troisième victoire en quatre rencontres, les Bucks sont en mission séduction et ont du matos pour la réussir. Si les rotations sont encore assez inquiétantes en plein match, l’enthousiasme et le potentiel est bel et bien là. Tant que Kidd ne balance pas ses verres partout, la saison pourrait vite devenir belle pour la troupe de Milwaukee.
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