Le TrashTalk Award de la semaine : qui a eu la plus grande gueule de la NBA ? Venez voter !
Le 09 nov. 2014 à 22:04 par Ludovic
Bienvenue à toutes et à tous dans cette nouvelle rubrique made in TrashTalk. Celle ci porte d’ailleurs bien son nom puisque comme vous vous en doutez, on tentera de recenser et de regrouper pour vous les différents moments où les grandes bouches se sont ouvertes. Et vu comme la ligue s’est aseptisée ces dernières années, on peut vous avouer que ce n’est pas vraiment simple. Des joueurs légendaires comme Michael Jordan, Charles Barkley ou encore notre papa, Gary Payton, étaient de vrais adeptes de cet art ancestral, aujourd’hui disparu. Nous avons donc décidé de monter une équipe de fins limiers, qui aura la tâche de vous mettre la main sur quelques ersatz encore dignes de recensements sur les parquets NBA.
Candidat n°1 : Kenneth Faried, fan de Josh Smith depuis bientôt 4 ans.
La saison venait juste de démarrer, et déjà, une interview de Kenneth Faried faisait sortir de ses gonds Josh Smith. Ce bon vieux Josh, engagé par les Detroit Pistons la saison passée pour jouer sur le poste 3, mais incapable d’aligner deux banderilles de suite à 3 points. Ce bon vieux Josh, un peu susceptible aussi, avec un amour propre qui n’a rien à envier aux meilleurs de la ligue. Alors forcément, quand le Manimal se permet de dire ce qu’il pense… ça passe mal :
Josh Smith, on le laisse shooter. Même s’il a terminé avec 25 points, il a continué à shooter. Il a shooté tellement que ça les a sorti du match.
Effectivement, tactique payante pour les Denver Nuggets, qui ont battu les Detroit Pistons sur le score de 89-79. Les statistiques de Josh Smith : 25 points à 9/22 (dont un beau 0/3 à trois points) et un différentiel de -13 lorsqu’il était sur le terrain, le pire de son équipe.
Sauf que ça n’a pas plus à l’intéressé. S’entendre dire qu’on a plus sa place dans l’émission “Tous ensemble” avec Marc-Emmanuel pour sa capacité à envoyer rapidement des briques afin de rénover les maisons plutôt que sur les parquets NBA, ça la fout mal. Surtout quand on est payé cher pour ça. Du coup, Josh Smith a sorti le bon vieux coup de pression des familles, façon gangsta rap des années 90 … enfin presque :
Je ne répond à personne qui joue au basket avec des dreadlocks. C’est un clown, vous pouvez me citer. Je l’effraie, il a peur de moi. Il ne le ferait pas en face. Si vous devez vous cacher derrière un microphone, ou un smartphone, ainsi soit-il. Je m’en fous.
Il fait beaucoup dans les réseaux sociaux. Je suis un vieux, et je ne suis pas trop les réseaux sociaux, Twitter, Instagram. Il y a beaucoup de “thugs” des médias et de “gangstas” d’Instagram, et je le classerai dans une de ces catégories.
Bref, le mec dit qu’il ne veut pas rentrer dans ce jeu là, et finalement développe tout un argumentaire pour répondre à quelqu’un à qui il ne veut pas parler. Logique.
Il sait que ça viendra, la prochaine fois qu’on va se jouer. Pour faire ce genre de commentaires, vous devez être capable de les assumer et on verra ça la prochaine fois. Je lui dirai quelques mots quand je lui ruinerai le dos (NDLR :sur une prise de position, sans doute) la prochaine fois. J’assume quand je parle. Ça fera sans doute un beau matchup.
Faudra peut être prévenir Kenneth Faried qu’il fasse attention à pas se prendre un coup de parpaing dans le dos lorsqu’il viendra au Palace d’Auburn Hills, la prochaine fois. Pour arriver à faire sortir aussi facilement de ses gonds un adversaire après le premier match, simplement en disant la vérité, Manimal a fait fort. Bravo, et continue comme ça !
Candidat n°2 : Draymond Green, psychopathe préféré de Blake Griffin
La plus grosse rivalité de la Western Conference, ces dernières années, met sans doute aux prises les Los Angeles Clippers aux Golden State Warriors. Alors lorsque les deux équipes se rencontrent, on a toujours droit à un peu de salive aux bords des babines des plus enragés motivés. Parmi ceux-ci, Draymond Green fait partie des plus beaux spécimens. L’ancien de Michigan a réussi à se faire petit à petit sa place dans le 5 majeur de la franchise de San Francisco.
Mercredi soir, les Golden State Warriors ont étrillé la bande de Chris Paul, prenant ainsi une petite revanche par rapport aux derniers PlayOffs. Draymond Green a d’ailleurs total bien éteint Blake Griffin, le limitant à 14 points et un seul petit rebond, oui oui. Dans le même temps, il nous sortait un beau 24 points, 8 rebonds et 5 passes décisives : une vraie ligne statistique de cochon. Alors forcément, dans le troisième quart-temps, avec un écart déjà plus que conséquent, le numéro 23 se lâche :
Alors certes, Draymond Green a depuis démenti que sa langue était destinée à Blake Griffin, et nous a fait l’affront de nous dire que c’était un petit jeu avec Jermaine O’Neal, dans les tribunes. Sur les images, on a quand même du mal à le croire, et on se dit que le jeune ailier veut peut être éviter de se faire une telle réputation dans la ligue. Et nous, bah ça nous embête : on aurait vraiment aimé le voir dire qu’il assumait totalement, et que c’était du TrashTalking pur et dur. Au lieu de ça, ce moment très sympa nous revient avec un arrière goût assez amer dans la bouche, comme lorsque vous croquez un chocolat à la liqueur de cerise : le kiff sur les premiers instants, et une forte déception, voire un renvoi illico presto derrière. C’est pour ça que Draymond Green ne figure qu’à la __ème position de la semaine. Dommage.
Candidat n°3 : Kobe Bryant, ses retrouvailles chaleureuses avec Dwight Howard
On a sans doute trop parlé des embrouilles entre Kobe Bryant et Dwight Howard. Lorsque ce dernier est parti de la cité des anges, et même pendant la saison, pas une semaine ne se passait sans qu’un élément supplémentaire alimentant le beef entre les deux joueurs ne sorte, un peu à la manière de ce qu’avait pu vivre l’arrière avec Shaquille O’Neal, quelques années plus tôt. On en a entendu beaucoup : Kobe est un salopard recherchant excessivement l’excellence chez ses coéquipiers, Dwight est un gamin peureux ne cherchant qu’à s’amuser, et qui a quitté Los Angeles par peur de devoir cohabiter une année de plus avec le vieux. Entre temps, on a vu les journalistes mettre sur le dos de Kobe Bryant le manque d’attractivité de la franchise de Los Angeles, et les membres de l’état major californien venir à sa rescousse. D’abord Jenny Buss qui a qualifié tous les joueurs ayant peur de jouer avec Kobe Bryant de “loosers”, et Byron Scott qui a lui déclaré que Dwight Howard ne voulait sans doute pas autant gagner que son aîné.
Une bonne mise en perspectives pour ses retrouvailles : on rappelle que Kobe Bryant, blessé l’an dernier, n’avait pas croisé la route de son ancien coéquipier. Franchement, on n’a pas été déçu. Alors oui, les Lakers se sont fait plier aussi vite qu’une feuille de papier Canson, mais franchement, la palme du TrashTalker, dans ce duel, revient au Black Mamba.
Sur un rebond défensif anodin, Dwight Howard voit son meilleur cauchemar lui picorer les avants bras. Sans doute échaudé par tant d’agressivité à son égard – lui qui a tant besoin d’amour – le pivot balance ses coudes une, puis deux fois en direction de la mâchoire du numéro 24. S’en suit alors un coup de sifflet des arbitres. Sentant la pression spirituelle des deux anciens coéquipiers s’envoler, Pat Beverley vient s’interposer. Et là, petite phrase simple, incisive, doublée d’un regard plein de dédain de la part de Kobe Bryant envers son ancien teammate : “You soft”. Pour faire simple, c’est comme si votre adversaire vous disait en excellence départementale le dimanche matin que vous n’avez rien dans le caleçon… en plus classe, bien sûr. Sur la vidéo, Dwight Howard nous fait un peu penser à un gamin qui a subi une énorme poussée de croissance, mais qui a toujours une peur bleue de son daron. Regardez bien ces yeux : ça ne transpire pas la confiance, pas vrai ? Malgré la défaite, cette petite passe d’arme est à mettre au crédit de l’arrière angelino. On ne peut que l’encourager dans cette voix, car c’est bien le seul trophée qu’il pourra gagner cette année.
Mention honorable de la semaine : Kevin Martin et sa “Big Balls Dance” en hommage à Sam Cassell
Kevin, t’es bien gentil, mais quand on sort un geste de ce genre, le minimum c’est de gagner le match derrière. Chose que tu n’as pas faite :
On vous donne rendez-vous samedi prochain pour la remise des prix du premier Award, en costume, avec un beau trophée. Cela nous donnera également l’occasion de lancer les votes pour la semaine suivante. On compte sur vous pour voter, et éventuellement commenter !