Calimero de la semaine : Blake Griffin pense lâcher des droites la prochaine fois, promis juré !

Le 21 oct. 2014 à 09:30 par Bastien Fontanieu

Y’en a marre hein, ça suffit. J’en peux plus moi, je vais finir par pleurer si ça continue. Les saisons passent et Blake Griffin continue à s’en prendre plein la gueule : cette saison sera-t-elle la dernière ?

Traité comme une foutue serpillère depuis son arrivée en NBA, le boeuf des Clippers s’est offert une étiquette qui est malheureusement difficile à porter et lui a coûté une réputation inquiétante pour un intérieur aussi physique. En postérisant un paquet de pivots dès sa saison rookie, Blake ne pensait pas forcément que la réaction première serait le challenge encore plus physique par la suite : depuis 2011, il n’y a pas un mois de compétition sans qu’on voit Griffin dans une histoire de chamailles qu’il n’arrive pas à gérer. Zach Randolph en a fait son balai personnel, Jason Smith l’a utilisé pour faire un bowling, même Ibaka et Chandler ont déjà joué avec la bête pour tester sa dureté, en vain. Pire encore, c’est Matt Barnes qui avait utilisé Twitter pour exprimer sa frustration en prenant les devants quand ça chauffe. Et chaque fois que Blake pouvait péter un plomb, l’intérieur se retenait afin de ne pas pénaliser son équipe : une attitude noble et exemplaire certes, mais qui lui coûte encore des points aujourd’hui.

En effet, on l’a vu la semaine dernière c’est Trevor Booker qui l’a cherché, et on a cru voir Griffin le faire passer par-dessus la troisième corde. Mais encore une fois, Blake s’est contrôlé et a pensé qu’un contexte de présaison n’était pas nécessaire pour envoyer un message. Cependant, tous les grands ont utilisé leurs débuts dans la Ligue pour bien montrer qu’il ne fallait même pas chercher à piquer leur goûter : Shaq, Malone, Kemp, Ewing, tous ces monstres physiques ont annoncé la couleur dès leur entrée dans la Ligue, et malheureusement Griffin semble avoir oublié cette étape. Si on est encore loin de le voir rejoindre le statut de ces légendes vivantes, il n’empêche que ses progrès sont notables et que s’il veut participer concrètement à la course au MVP il faudra sortir les gants Lonsdale un moment ou un autre. Son avis là-dessus ?

“J’allais vraiment y aller mais je me suis dit que c’était la présaison et que cela ne valait pas le coup. Il n’y a rien de personnel à gâcher dans un match pareil. Maintenant c’est surtout une histoire de se dresser pour se faire respecter. Il existe des fautes dures qui font partie du jeu bien évidemment, mais il y en a qui vont un peu plus loin…”

Et celles-là, tu t’en prends souvent plein la gueule. Normal ! Même Russell Westbrook a pris ses premiers mois en NBA pour se chauffer avec quelques meneurs et montrer son tempérament. Vous aurez peut-être envie de me critiquer par interview, ou me sortir toutes les conneries possibles et imaginables, mais jamais vous n’oserez rentrer dans un duel physique avec moi. C’est également ce que Kevin Durant a dû endurer ces dernières saisons, lui qui avait une image de gentil garçon de chorale et qui a été obligé d’enchainer les fautes techniques s’il voulait que sa street cred monte d’un niveau : ce passage est obligatoire si vous voulez passer du level acceptable à celui d’intouchable. Et quand on voit la masse que représente Blake, on se dit qu’une bonne patate dans la gueule d’un no-name de rotation lui ferait le plus grand bien. Pas sur le moment, mais pour la suite de ses aventures.

On attend donc sagement la prochaine embrouille entre l’intéressé et n’importe qui, afin de voir si la leçon a pu être retenue. Oui, on préfère les mecs qui savent se contrôler pour le bien de leur équipe. Mais non, on n’aime pas les spécimens qui se font maltraiter par manque d’autorité.

Source : LA Times

Source image : USA Today