Preview des Hawks 2014-2015 : bon alors ces “Spurs de l’Est”, ça démarre quand tout ça ?

Récemment embourbés dans une vilaine affaire autour des propos tenus par Danny Ferry, les Hawks de cette saison abordent leur campagne plein d’espoir. Suffisamment pour se faire une place dans l’élite de l’Est ?

Que s’est-il passé l’an dernier ?

Trois visages, tous si différents les uns des autres. D’abord, deux mois en compagnie d’Al Horford, le All Star étant en pleine forme et offrant à sa franchise un début d’année très solide : les Hawks sont sur le podium de leur conférence à Noël et représentent la belle surprise de leur division. Puis une blessure au pectoral qui forcera le Dominicain à regarder le reste de la saison sur le banc, et une franchise d’Atlanta obligée de se débrouiller autour de leur nouvel All Star, Paul Millsap. Davantage dans la survie que dans la performance de haut-niveau, les hommes de Mike Budenholzer ramperont jusqu’aux PlayOffs pour y affronter les Pacers au premier tour, leaders de l’Est. Ce dernier visage poussera la série jusqu’à un Game 7, la bande à Jeff Teague refusant de baisser les bras et offrant à ses quelques fans des raisons d’espérer. Comme souvent avec cette équipe : une élimination rapide en Avril, mais un nouveau coach qui impressionne pour ses premiers pas en tant que leader.

Résumé des transferts de l’été

• Ils arrivent : Thabo Sefolosha, Kent Bazemore, ses célébrations psychédéliques, Adreian Payne, un nouveau logo et une image de franchise facho.
• Ils s’en vont : Lou Williams, Gustavo Ayon, toute la fanbase du Mexique, Quinn Snyder (assistant), Danny Ferry et le stock de croix gammées qui trainait dans le placard à ballons.

Pas de grands mouvements du côté d’Altanta, sachant que la cible principale était (sic) Luol Deng. On peut dire que ça a foiré spectaculairement ? Les Hawks avaient surtout besoin d’aide sur les ailes en défense, ce à quoi ils ont plutôt bien répondu en apportant des chiens de garde solides en Kent et Thabo. Pour le reste, le modèle Spurs est suivi point par point : on prolonge tout le monde, et on repart ensemble pour une nouvelle aventure. Ainsi, Shelvin Mack et Mike Scott seront présents pour offrir leur punch en sortie de banc et un peu d’expérience de ces derniers PlayOffs.

Effectif pour la saison 2014-2015

• Meneurs : Jeff Teague, Shelvin Mack, Dennis Schröder
• Arrières : Kyle Korver, Kent Bazemore, John Jenkins
• Ailiers : DeMarre Carroll, Thabo Sefolosha
• Ailiers-forts : Paul Millsap, Mike Scott, Adreian Payne
• Pivots : Al Horford, Pero Antic, Elton Brand, Mike Muscala

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Question de la saison : cette année sera-t-elle celle d’Al Horford ?

Avant, il faisait l’éboueur pour Joe Johnson et Mike Bibby. Ensuite, il a dû se taper les pirouettes de Josh Smith en électron-libre dans le système de Larry Drew. Et quand la saison passée les clés du camion lui ont enfin été données, il s’explose le pectoral et ne joue pas un match de l’année 2014 : aurons-nous enfin droit à une énorme saison de la part du pivot formé à Florida ? All Star indiscutable lorsqu’il est en jambes de par son apport des deux côtés du terrain et son leadership, Horford proposait tout de même près de 19 points et 9 rebonds de moyenne à plus de 56% au tir pour la troisième meilleure équipe de l’Est l’an dernier. Des stats qui font bien mal et devraient refaire leur apparition cette saison, mais que penseront les dieux de la santé s’il joue plus de 70 rencontres ? La paire qu’il forme avec Paul Millsap pourrait représenter le trampoline idéal sur lequel les Hawks pourraient sauter, il faudra rester sur les parquets au moins jusqu’à Pâques pour cela. Si c’est le cas, attention au classement des MVP…

Candidat à la saison décevante : Pero Antic

(Source : FanSided)

On n’a pas envie de s’attirer des merdes en le pointant du doigt, mais force est de constater que la bonne saison réalisée par le Macédonien l’an passé était due à un paquet de facteurs clairement en sa faveur. La blessure d’Al Horford, la souplesse de Mike Budenholzer, le manque de schémas défensifs installés et surtout la faible concurrence à son poste ont contribué à l’éclosion de ce beau bébé sur les réseaux sociaux, sorte de Spartiate capable de prendre des tirs impossibles sur une jambe tout en tenant le regard avec David West. Cette année, Horford fait son grand retour et c’est surtout Mike Muscala qui impressionne le staff par sa mobilité et sa belle activité en défense : s’il y a encore de bonnes chances pour que Bud écarte le terrain avec un pivot sniper par séquences, oubliez le phénomène de la cuvée passée qui trollait en plein quatrième quart.

Candidat sérieux pour la surprise : Thabo Sefolosha

(Source : PJStars)

Utilisé comme un vulgaire sécateur à OKC en lui demandant de défendre tel un mort de faim sans demander la moindre gonfle en attaque, le Suisse a d’abord accepté ce rôle avec plaisir avant de voir les jeunes prendre sa place au fur et à mesure. Thabo a tellement mal vécu la saison dernière qu’il en a même perdu son shoot, devenu une blague tournante sur Twitter. Résultat ? Direction le nid des Hawks pour tenter de se refaire une santé et apporter son expérience à un jeune groupe en pleine construction. Dans un système qui met chaque tireur ouvert et offre des pénétrations aux longs ailiers, Sefolosha pourrait renaitre de ses cendres et ainsi offrir une belle campagne 2015 : quand on voit ce que DeMarre Carroll a été capable de devenir en quelques mois, on a peu de doutes sur le fait de revoir Thabo sourire avant Noël. Ajoutez à cela beaucoup de défense et de calme, et vous obtenez typiquement le genre de mec que Budenholzer rêve avoir dans son effectif.

Meilleur et pire scénario possible

• Al Horford joue plus de 70 matchs, les Hawks reprennent sur les bases de leur saison dernière et s’offrent un duel serré avec les Wizards et le Heat en tête de la Division Sud-Est. Non seulement la franchise d’Atlanta taquine les 48 victoires en battant quelques grosses cylindrées à domicile, mais en plus elle offre un système plaisant à des fans trop peu nombreux qui espèrent voir les Spurs bis évoluer à l’Est. Le logo fait un carton plein et deux All Stars sont dans la raquette locale. Direction un premier tour de PlayOffs ultra-serré, et ensuite : roll the dice.
• Hormis les possibles blessures, la Division dans laquelle se trouve Atlanta est bien trop hardcore et le bilan est sans appel. Les Wizards, Heat et Hornets se partagent le gâteau pendant que Mike Budenholzer essaye de comprendre ce qu’il lui manque, à commencer par le charisme de Gregg Popovich. Les pauvres Hawks font une bis repetita en s’asseyant sur les sièges 7 ou 8, pendant que Danny Ferry se fait arrêter pour apologie de crime contre l’humanité et la Philips Arena reste la salle la plus facile à visiter de toute la Ligue.

Pronostic de la rédaction : 42 victoires – 40 défaites

Une battle trop difficile avec ses copains de classe, un très joli système mais peu de vrai talent : ces Hawks 2014/2015 pourront certainement surprendre un paquet de monde comme les Spurs le font lors de chaque saison régulière, mais la comparaison s’arrête malheureusement là. Miami, Washington, Chicago, Cleveland, Toronto, Brooklyn et même Charlotte ont suffisamment de matos pour leur faire de l’ombre, ce qui représente 7 équipes à devoir qualifier en PlayOffs. On ne va pas mettre Atlanta sur le strapontin, mais il faudra une saison parfaite pour se faire une vraie place au soleil…

Source image : Bleacher Report