Saison sophomore : 10 joueurs qui doivent relever le niveau de la draft 2013

Le 06 oct. 2014 à 13:00 par David Carroz

À l’approche de cette nouvelle saison, beaucoup d’excitation et d’attentes existent pour la nouvelle classe de rookies. Il faut dire que la cuvée 2014 est annoncée prometteuse. Surtout que l’an dernier, les jeunots dans leur première année n’ont pas fait forte impression. C’est même plutôt l’inverse qui s’est produit. La promotion 2013, pas forcément attendue parmi les plus talentueuses de l’histoire, a même été l’une des pires. Le rachat est attendu,  car envisageable.

C’est pour cela que Trashtalk a décidé aujourd’hui de se pencher sur le millésime 2013 de la NBA, en regardant les sophomores qui peuvent percer après une première année laborieuse. Focus sur 10 joueurs sur lesquels nous vous conseillons de garder un oeil pour la saison à venir.

Shabazz Muhammad

Statistiques 2013-14 : 3,9 points à 46%, 27,3% à 3 points, 65% aux lancers francs, 1,4 rebond, 0,2 passe en 7,8 minutes sur 37 matchs, aucune titularisation.

Shabazz Muhammad Sophomore

Corey Brewer et Chase Budinger devant moi dans la rotation ? Vous êtes sûrs qu’on parle de basket ?
Source : Brace Hemmelgarn – USA TODAY Sports

Sur ses quelques apparitions l’an dernier, Shabazz Muhammad a montré de belles choses. Certainement pas le joueur le plus complet de la ligue, mais un ailier costaud et capable de scorer. Sauf que quand on a Rick Adelman en coach et qu’on est jeune, et bien on l’a bien profond. Malgré les soucis à l’aile de son équipe, jamais le joueur issu de UCLA n’a eu sa chance. Reste à savoir si Flip Saunders s’appuiera plus sur Shabazz, car les postes 2 et 3 seront bien plus chargés cette année. Kevin Martin et Corey Brewer devraient débuter la saison en tant que titulaires de part leur expérience, mais Zach LaVine, Chase Budinger, Andrew Wiggins, Anthony Bennett et Tad Young peuvent jouer soit arrière soit ailier, même si les derniers nommés auront sûrement plus de temps de jeu poste 4.

Mais s’il a l’opportunité de jouer dans un effectif jeune et en reconstruction, il peut apporter ses 15 points par match et peser dans le jeu offensif des Wolves. Un potentiel certain qui ne demande qu’à être exploité. James Harden style.

Giannis Antetokounmpo

Statistiques 2013-14 : 6,8 points à 41,4%, 34,7% à 3 points, 68,3 aux lancers francs, 4,4 rebonds, 1,9 passe en 24,6 minutes sur 77 matchs dont 23 titularisations.

Giannis Antetokounmpo sophomorer

Le coach était vraiment sérieux en disant que je jouerais meneur.
Source : http://elitedaily.com

Le “Greek Freak” est très attendu. En progrès tout au long de la saison dernière, Giannis Antetokounmpo a montré qu’il n’était pas qu’une curiosité. Bien sûr, il est encore loin de prétendre lutter avec les meilleurs joueurs de la ligue, mais avec un an d’expérience plus son aventure avec l’équipe nationale au Mondial espagnol, il doit montrer des progrès.

Pour autant, il va également devoir composer avec toute la hype qui l’entoure. Il reste un jeune joueur, et n’attendez pas de lui de porter sa franchise sur ses longs bras. Surtout qu’il va falloir le fixer à un poste. Ailier ou ailier fort en fonction de Jabari Parker ? À la mène comme Kidd semble vouloir le faire ? En tout cas, il faudra choisir pour lui permettre de franchir un palier. Mais bon, lui et les Bucks seront bien plus sexy à mater, et on a hâte de voir ce que le Grec peut faire cette saison.

C.J. McCollum

Statistiques 2013-14 : 5,3 points à 41,6% , 37,5% à 3 points, 67,6% aux lancers francs, 1,3 rebond, 0,7 passe en 12,5 minutes sur 38 matchs, aucune titularisation.

C.J. McCollum dans sa meilleure imitation de Brandon Roy. Très convaincant. Source : nba.com

C.J. McCollum dans sa meilleure imitation de Brandon Roy. Très convaincant.
Source : nba.com

Blessé en début de saison dernière, C.J. McCollum n’a jamais pu montrer ce qu’il valait. Barré ensuite par Mo Williams, son année rookie n’a pas laissé un souvenir impérissable du côté de Portland. Au lieu d’apporter son aide à un banc loin d’être le plus performant de la ligue, McCollum a enchainé les allers-retours entre Rip City et la D-League, incapable de s’inscrire dans la continuité au sein de la rotation des Blazers.

Mais avec le départ de Williams lors de la free agency et avec une préparation complète, c’est le moment d’exploser. Pour sa saison sophomore, il doit être le dynamiteur offensif en sortie de banc de Portland. En Summer League, il a tourné à 20,2 points sur 5 matchs. On lui en demandera pas tant, mais 14 environ pour soulager Lillard et Matthews lorsqu’il les remplacera et la révélation parmi les meilleurs 6ème hommes de la ligue ne nous surprendraient pas.

Gorgui Dieng

Statistiques 2013-14 : 4,8 points à 49,8% , 100% à 3 points (1 seule tentative), 63,4% aux lancers francs, 5 rebonds, 0,7 passe en 13,6 minutes sur 60 matchs, 15 titularisations.

Gorgui Dieng, Sophomore

Gorgui Dieng essaie de comprendre la défense de Kevin Love.
Source : Jim Mone/Associated Press

Comme Shabazz Muhammad, il a connu une saison rookie à squatter le banc pour raison Rick Adelman. Sauf qu’il a pu montrer un peu plus que son collègue grâce aux absences conjuguées de Kevin Love et Nikola Pekovic, en profitant pour sortir de gros doubles doubles. Il a remis ça en Summer League (double double là aussi, mais en moyenne) puis au Mondial avec le Sénégal. Gorgui Dieng n’est pas allé en Espagne pour profiter des plages, mais pour gagner des matchs avec son équipe nationale, dont certaines victoires marquantes comme face à la Croatie ou au Porto Rico. Avec 16 points, 10,7 rebonds, 1,5 contre et 1,8 interception, il n’a pas chômé et confirmé son potentiel.

Il fera donc partie de ce groupe de jeunes qui ne demandent qu’à exploser. Pour sa saison sophomore, il est peut être même le plus armé de l’effectif pour faire sa place. Reste à savoir ce que les Wolves veulent faire de Pekovic, qui pourrait limiter les minutes de Gorgui Dieng. Mais avec une panoplie offensive développée et affichée pendant la Coupe du Monde, pas sûr qu’il reste trop longtemps sur le banc cette année. Kevin Who ?

Glen Rice Jr.

Statistiques 2013-14 : 2,9 points à 29,7% , 29,4% à 3 points, 71,4% aux lancers francs, 1,8 rebond, 0,6 passe en 9,9 minutes sur 11 matchs, 1 titularisation.

Glen Rice Jr. sophomore

Comment ça mon titre de MVP de Summer League n’est pas à prendre en compte dans mon palmarès NBA ?
Source : https://www.youtube.com/

On aurait pu mettre Otto Porter, numéro 3 de la dernière draft, mais avantage pour le fiston Rice. Il faut dire que Junior a fini MVP de la Summer League avec 25 points à 46,9%, 7,8 rebonds et 2,5 interceptions. Alors oui, il faut faire attention aux enseignements tirés du tournoi estival, mais l’arrière-ailier a démontré des qualités intéressantes au scoring. De quoi trouver une place dans l’effectif des Wiz pour apporter en sortie de banc.

De toute façon, l’un des deux joueurs devra prendre le relai de Paul Pierce à l’aile. Si “The Truth” sera titulaire et jouera les minutes les plus importantes, il n’a plus 20 ans et ne passera pas 40 minutes par match sur le parquet. C’est là que la jeune garde des Wizards entre en jeu pour soulager les vieilles cannes de leur coéquipier. Randy Wittman ne pourra en utiliser qu’un des deux régulièrement, et  on imagine plus Glen Rice Jr. faire son trou qu’Otto Porter. Quel sophomore sera le facteur X à Washington ?

Rudy Gobert

Statistiques 2013-14 : 2,3 points à 48,6%, 49,2% aux lancers francs, 3,4 rebonds, 0,2 passe en 9,6 minutes sur 45 matchs, aucune titularisation.

Rudy Gobert sophomore

Après avoir mangé les frères Gasol pour son repas, Rudy Gobert a bien mérité une sieste digestive.
Source : http://jazzfanatical.wordpress.com

Après s’être baladé entre la NBA et la D-League, Rudy Gobert a réalisé une Summer League convaincante , 11,8 points, 9,8 rebonds, 2,5 contres) puis a enchainé avec un Mondial de très bonne facture, même s’il manque toujours de régularité (rien d’étonnant à son âge). Encore très brut, il sait profiter de sa taille et de son envergure pour marquer des paniers faciles (16/22 en Espagne), et bien qu’il soit encore incapable de créer son propre shoot, il a progressé dans le timing de ses déplacements et de ses passes. Une expérience productive cet été qui doit lui permettre de faire sa place dans la rotation du Jazz.

Si Enes Kanter et Derrick Favors vont certainement rester dans le 5 de départ, le Français pourrait devenir une alternative intéressante si Quin Snyder décide de s’appuyer sur lui. Défensivement, son physique lui permet d’être une présence dissuasive pour protéger le cercle. Peu importe son côté rustre à l’autre bout du parquet, il peut s’imposer en sortie de banc comme un élément essentiel dans la rotation d’Utah.

Kentavious Caldwell-Pope

Statistiques 2013-14 : 5,9 points à 39,6% , 31,95% à 3 points, 77,0% aux lancers francs, 2,0 rebonds, 0,7 passe en 19,8 minutes sur 80 matchs, 41 titularisations.

kentavious caldwell-pope sophomore

Ce que je pense des tirs à 3 points de Josh Smith ?
Source : https://www.youtube.com

Malgré un temps de jeu conséquent (surtout par rapport à la majorité des autres joueurs présentés dans cet article), Kentavious Caldwell-Pope n’a pas brillé pour sa saison rookie. Par chance, il devrait avoir une nouvelle opportunité de prouver son niveau et que sa 8ème place lors de la draft 2013 n’était pas usurpé suite à l’arrive de Stan Van Gundy. Le nouveau boss du sportif aux Pistons apprécie son arrière et devrait compter sur lui, surtout que la seule concurrence poste 2 sera Jodie Meeks la saison prochaine.

Lui aussi a profité de la Summer League pour faire le plein de confiance. À Orlando, il a tourné à 24 points de moyenne en 5 matchs en étant la première solution offensive de son équipe, retrouvant son adresse et sa qualité de shoot. Avec un secteur intérieur chargé à Motor City, SVG va chercher des solutions pour scorer à l’extérieure. KCP sera là pour cela.

Anthony Bennett

Statistiques 2013-14 : 4,2 points à 35,6% , 24,5% à 3 points, 63,8% aux lancers francs, 3,0 rebonds, 0,3 passe en 12,8 minutes sur 52 matchs, aucune titularisation.

Anthony Bennett sophomore

Bennett recherche si ses qualités de basketteurs auraient pu tomber sur le parquet. En vain.
Source : USATSI

Après avoir été un flop retentissant et l’un des pires (le pire ?) numéro 1 de l’histoire de la draft, le Canadien ne pourra pas faire moins bien. Ceci étant dit, il va se trouver dans un environnement avec moins de pression en étant mieux préparé. Car même si Minnesota n’est pas la franchise la plus excitante de la ligue, son effectif est jeune et prometteur, sans pression du résultat, alors que l’an dernier, il débarquait chez des Cavs ambitieux mais dont l’organisation partait en sucette. En outre, il avait manqué l’intégralité de la pré-saison pour cause de blessure, ce qui ne devrait pas être le cas cette fois-ci.

Opéré également pour des soucis d’asthme et d’apnée du sommeil, il est apparu en meilleure condition physique lors de la Summer League avec des prestations loin d’être aussi indigestes que ses débuts dans la ligue. Avec de la confiance et du temps de jeu, il a tout pour redorer son image et produire de manière constante avec les Wolves. Et donc grandir avec eux.

Tony Snell

Statistiques 2013-14 : 4,5 points à 38,4% , 32,0% à 3 points, 75,6% aux lancers francs, 1,6 rebond, 0,9 passe en 16 minutes sur 77 matchs, 12 titularisations.

tony snell sophomore

Est-ce qu’on a l’impression de toujours avoir Tom Thibodeau sur le dos ? Vous voyez bien que je ne peux pas répondre à cette question.
Source : nba.com

Une prise de risque de le mettre dans cette liste, car avec Tom Thibodeau, les jeunes joueurs ont toujours du mal à passer du temps sur le terrain. Surtout que devant lui, il y a l’ironman Jimmy Butler. Mais Tony Snell a déjà eu l’occasion de se montrer la saison dernière dans une équipe des Bulls très limitée sur les postes 2 et 3. Drafté il y a un an pour servir de doublure à l’aile dans un rôle de 3-and-D, son adresse n’a pas toujours été au rendez-vous.

Ayant repris confiance, comme grand nombre de sophomores lors de la Summer League (20 points, 4 rebonds, 2,8 passes, 50% à 3 points), il sera certainement le premier appelé par Thibs pour la rotation derrière Butler et Dunleavy, ayant une expérience NBA supérieure McDermott. Mais son temps de jeu ne va pas s’envoler, sauf en cas de blessure. Avec 4 kilos de muscle en plus et ses tresses en moins, à lui de saisir sa chance pour gagner sa place. Et qui sait, si les négociations se passent mal entre Chicago et Butler, il pourrait devenir le nouveau stoppeur extérieur des Bulls.

Solomon Hill

Statistiques 2013-14 : 1,7 point à 42,5% , 30,4% à 3 points, 85,7% aux lancers francs, 1,5 rebond, 0,4 passe en 12,5 minutes sur 26 matchs, aucune titularisation.

Solomon Hill sophomore

Mon bizutage en tant que rookie était de remonter le moral de Roy Hibbert après une contre performance donc oui, je suis devenu un peu dépressif.
Source : http://nscontent.news-sentinel.com

Paul George, Lance Stephenson puis Evan Turner. Voilà pourquoi Solomon Hill n’a pas eu souvent l’occasion de se mettre en valeur pour sa saison rookie. Le premier blessé, le second à Charlotte et le dernier à Boston, ses concurrents ne seront plus du même niveau pour son année sophomore. Chris Copeland ou C.J. Miles, pas très impressionnant. En tout cas Frank Vogel croit en son joueur :

S’il avait joué 25 minutes par match l’an dernier, tout le monde parlerait à quel point Solomon Hill est fort.

Capable de tout faire sur un parquet sans être exceptionnel dans un domaine particulier, ses qualités physiques et athlétiques doivent lui permettre de s’imposer en NBA. Malheureusement, Hill n’a pas pu profiter de la Summer League pour faire le plein de confiance, blessé à une cheville. Certainement pas un futur All Star, mais un role player solide dont la saison sophomore doit être bien meilleure que son année rookie.


 

Bien sûr, d’autres joueurs peuvent encore nous impressionner pour leur saison sophomore et prouver que cette cuvée 2013 n’est pas de la piquette. Bien entendu, elle ne se transformera sûrement pas en grand cru même en vieillissant, mais des joueurs solides doivent faire leur trou.

En plus de tout cela, on attend également la confirmation du talent de Michael Carter-Williams mais aussi l’explosion de Victor Oladipo L’arrière du Magic – sans Afflalo pour lui faire de l’ombre poste 2 – doit faire comme Bradley Beal l’an dernier ou D-Wade en son temps pour sa deuxième saison, c’est-à-dire s’affirmer comme un All Star (au moins potentiel). Il n’est pas dans cette liste car il a déjà prouvé qu’il avait le niveau pour s’imposer en NBA. Tim Hardaway Jr., à un degré moindre, est dans le même cas. Il a su contribuer pour les Knicks (10,2 points) l’an passé. Sous les ordres de Phil Jackson Derek Fisher et au sein de l’attaque en triangle, il peut devenir l’option numéro 2 en attaque, et faire sauter les 17 points de moyenne. Enfin, comment ne pas avoir un mot pour Nerlens Noel. Son cas est bien évidemment différent des autres puisque bien que drafté en 2013, il n’a pas disputé la moindre minute en NBA et connaitra donc sa saison rookie avec un décalage d’un an. Avec 10 points, 10 rebonds et 3 contres de moyenne pour être élu Rookie of the Year ?

Source image de couverture : AMANN pour TrashTalk

Merci aux rédacteurs ayant participé à l’élaboration de certes élection.


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