En NBA, un surnom représente beaucoup de choses. C’est une marque de respect, une seconde identité, un alter-ego. La majorité des grands joueurs ayant foulé un jour les parquets NBA en possèdent un. Toutefois, cela ne concerne pas uniquement les superstars. En effet, certains ont gagné un surnom qui n’avait pas forcément de rapport avec leurs performances basketballistiques, mais plus avec leur jeunesse, leur campagne de pub, leur dégaine…Au final, cela nous importe peu. Un surnom reste un surnom, et cet article a pour but de vous en faire découvrir 30. 30 surnoms, 30 histoires, 30 anecdotes pour 30 joueurs. Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive, et d’autres auraient sans doute mérité d’y figurer, mais il a fallu faire des choix. Certains des surnoms qui vont suivre vous paraîtront évidents, mais il est fort à parier qu’un bon nombre d’entre eux vous surprendront également. Bonne lecture !
Les 30 surnoms qui vont suivre seront divisés en 3 catégories afin de s’y retrouver plus facilement. Voici comment ils ont été départagés :
– Catégorie « Les Classics » : inoubliables, intemporels, ces surnoms ne seront jamais oubliés. Ils concernent souvent des légendes du jeu, et ne sont pas forcément les plus originaux. Ils sont cependant passés au rang de mythe, à l’image des joueurs qui les ont fièrement portés.
– Catégorie « Ils ne déméritent pas » : ce sont les surnoms qui auront avant tout marqué une génération, une époque. Ils ne sont pas forcément aussi connus que ceux de la catégorie du dessus, mais ont le mérite d’être un peu plus originaux pour certains.
– Catégorie « On ne les oublie pas » : la dernière catégorie correspond à des surnoms dont on parle un peu moins, mais qui méritent clairement de la reconnaissance. Malgré leur originalité, ils auront été éphémères pour certains alors que pour d’autres, ils concernent des joueurs moins flashys et moins connus, ce qui les rend forcément moins prestigieux. Mais en fin de compte, ils ne doivent pas être oubliés.
– Les mentions : ils auraient mérité de figurer sur cette liste, mais les places étant limitées, impossible de les intégrer.
LES CLASSICS
Surnom : « Magic »
Joueur : Earvin Johnson
Origine : Sûrement le surnom le plus célèbre de l’histoire de la NBA. « Magic » par ci, « Magic » par là, son vrai prénom Earvin est presque devenu anecdotique, au désespoir de sa mère. Après un match de High School où Johnson avait fini avec 36pts/16rbs/16ass, un journaliste sportif le surnomma pour la première fois « Magic ». Le surnom est resté, mais comment pouvait-il en être autrement au vu du jeu magique de Johnson tout au long de sa carrière ?
Surnom : « Larry Legend »
Joueur : Larry Bird
Origine : C’est le célèbre journaliste Peter Vecsey qui est à l’origine de l’un des surnoms les plus connus du basket américain. Vescey est célèbre pour avoir surnommé surtout négativement beaucoup de personnalités du monde sportif. Mais pour Larry Bird, il n’avait trouvé rien d’autre que « Larry Legend ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’était mérité.
Surnom : « Air Jordan »
Joueur : Michael Jordan
Origine : Pas besoin de chercher bien loin. Il suffit de regarder un match de Michael Jordan pour comprendre tout de suite pourquoi il était surnommé « Air Jordan ». Capable de voler et de rester dans les airs pendant une éternité, Jordan avait placé le basket dans une nouvelle dimension. « Air Jordan » est aussi devenu une marque commerciale, en partenariat avec Nike. Le fameux logo du Jumpman a été crée en 1988, et la Air Jordan III est la première chaussure où il est apparu dessus.
Surnom : « The Answer »
Joueur : Allen Iverson
Origine : Allen Iverson était tout simplement la réponse (« The Answer » en anglais) à l’ensemble des interrogations concernant la NBA et les Philadelphia 76ers de l’époque : qui sera le nouveau Michael Jordan ? Qui relancera Philly ? L’idée du surnom serait venu de Jamil Blackmon, un ami d’Allen Iverson qui avait aidé ce dernier financièrement lorsqu’il n’était encore qu’en High School. Le surnom « The Answer » a ensuite été utilisé à des fins commerciales, en partenariat avec la marque Reebok.
Surnom : « Dr. J »
Joueur : Julius Erving
Origine : L’origine est assez incertaine, mais la version officielle rapporte que celui-ci viendrait d’un ami d’Erving, lorsqu’il était encore en High School. Erving surnommait son ami « Professor », qui en retour a surnommé Julius « Doctor », en référence à ses capacités à analyser et disséquer avec précision les défenses adverses, tel un vrai chirurgien des parquets.
Surnom : « The Dream »
Joueur : Hakeem Olajuwon
Origine : Le surnom viendrait du célèbre commentateur NCAA Dick Vitale, qui avait pour la première fois surnommé Hakeem Olajuwon « The Dream » lorsque ce dernier jouait à l’université de Houston. Difficile de taper plus juste tant Olajuwon a joué un basket de rêve tout au long de sa carrière. Incroyable dos au panier avec des mouvements uniques pour quelqu’un de sa taille, il était également exceptionnel en défense. Une véritable référence à son poste.
Surnom : « Pistol Pete »
Joueur : Pete Maravich
Origine : Ce surnom fait essentiellement référence à la mécanique de shoot peu académique de Pete Maravich. A la manière d’un tireur, son shoot partait de sa hanche droite, là où se trouve habituellement l’arme à feu. Ce surnom fait également référence au style de jeu de Maravich, qui jouait sans pitié et sans aucune hésitation, à la manière encore une fois d’un vrai tireur.
Surnom : « The Iceman »
Joueur : George Gervin
Origine : « The Iceman » (l’homme de glace) fait référence à la capacité de George Gervin à toujours rester calme et cool sur un terrain, que ce soit dans l’attitude ou le style de jeu. Il avait un sang froid exceptionnel et de la glace dans les veines. De plus, Gervin ne semblait jamais transpirer après un effort, ce qui renforça encore plus la signification de son surnom.
Surnom : « The Mailman »
Joueur : Karl Malone
Origine : Karl Malone a été l’un des joueurs les plus réguliers de l’histoire de la NBA. En 19 saisons, il a délivré à chaque match ses statistiques habituelles (25pts/10rbs de moyenne en carrière), un peu à la manière d’un facteur (“Mailman” en anglais) qui délivre le courrier chaque jour. Ce surnom lui a cependant joué des tours, notamment lorsque Scottie Pippen déclara que « le facteur ne délivre pas le courrier le dimanche », juste avant que Malone tira ses deux lancers francs lors des ultimes secondes du match 1 des NBA Finals 1997 (qui s’est déroulé un dimanche). Résultat, deux lancers francs ratés, et un tir au buzzer de Michael Jordan pour donner la victoire aux Bulls.
Surnom : « The Human Highlight Film »
Joueur : Dominique Wilkins
Origine : Si vous connaissez Dominique Wilkins, ce surnom ne devrait pas vous surprendre. A chaque match, il était capable de sortir un dunk incroyable. De la grâce, de la puissance, Wilkins était reconnu pour ses capacités athlétiques hors-normes. Il gagna deux Slam Dunk Contests durant sa carrière, dont un contre Michael Jordan en 1985. Il est aujourd’hui encore considéré à juste titre comme l’un des joueurs les plus spectaculaires à avoir foulé les parquets NBA.
ILS NE DÉMÉRITENT PAS
Surnom : « The Black Mamba »
Joueur : Kobe Bryant
Origine : A la manière du serpent mamba noir, Kobe Bryant est agressif, rapide, et ultra venimeux. Il possède un sang froid à toute épreuve, et possède l’instinct de tueur du serpent. Une fois sur le terrain, il est le joueur le plus dangereux du match, et il peut vous tuer à chaque instant.
Surnom : « King James »
Joueur : LeBron James
Origine : Avec ses deux titres de champions NBA et ses 4 MVP, LeBron James est depuis quelques années maintenant le meilleur joueur de la ligue. Ce surnom “King” daterait cependant de ses années High School, où les médias l’auraient surnommé ainsi après qu’il ait été élu 3 fois « Mr. Basketball » de son État, l’Ohio. Sur-médiatisé depuis ses 17 ans, LeBron a souvent été critiqué par rapport à ce surnom, inadapté pour un joueur incapable de gagner un titre NBA lorsqu’il était à Cleveland. Mais aujourd’hui, ses deux bagues parlent pour lui. De retour chez les Cavaliers cet été, James veut désormais apporter à Cleveland le premier titre de son histoire.
Surnom : « The Glide »
Joueur : Clyde Drexler
Origine : Grâce à sa détente verticale impressionnante, Clyde Drexler était un véritable planneur (“The Glide” en anglais). A la manière d’un Michael Jordan, il était capable de voler vers le panier et de rester en l’air très longtemps. Ses dunks sont hyper-spectaculaires, et il donnait l’impression de ne jamais redescendre.
Surnom : « The Glove »
Joueur : Gary Payton
Origine : C’est lors des Finales de la Conférence Ouest 1993 que Gary Payton recevra ce surnom. Opposé à Kevin Johnson des Phoenix Suns, Payton effectuera un travail défensif exceptionnel sur l’un des meilleurs meneurs offensifs de la ligue. Il recevra ensuite un appel de son cousin, qui lui dira qu’il a « tenu KJ comme une balle de baseball dans un gant ». Le surnom « The Glove » (le gant) est resté, caractérisant parfaitement l’un des meilleurs défenseurs extérieurs de l’histoire.
Surnom : « Big Game James »
Joueur : James Worthy
Origine : Clutch et souvent présent dans les matchs importants, James Worthy n’a pas volé son surnom de « Big Game James ». Durant les années 1980, il aura été une pièce ultra importante des Lakers dans leurs quêtes de titre. Son surnom ne sera jamais aussi illustratif que durant le Game 7 des NBA Finals 1988, où il réalisera un match exceptionnel pour donner le titre à Los Angeles (36pts / 16rbs / 10ass).
Surnom : « The Reignman »
Joueur : Shawn Kemp
Origine : « The Reignman » fait référence à l’incroyable impression d’explosivité et de puissance que Shawn Kemp laissait à chacun de ses dunks. C’est un commentateur radio des Seattle SuperSonics, Kevin Calabro, qui lui aurait donné ce surnom. Mais ce dernier est surtout spécial de par son double sens. Il peut aussi signifier « Rain Man » (l’homme de la pluie), en référence à Seattle, ville connue pour ses précipitations régulières, et où Shawn Kemp a réalisé ses meilleures saisons en carrière.
Surnom : « Chocolate Thunder »
Joueur : Darryl Dawkins
Origine : Darryl Dawkins était tellement puissant et féroce quand il s’agissait d’aller dunker que « Chocolate Thunder » lui correspond parfaitement. Ce serait Stevie Wonder, auteur-compositeur afro américain, qui lui aurait donné ce surnom. Dawkins est également connu pour avoir brisé deux paniers en l’espace de trois semaines. C’était en 1979.
Surnom : « The Admiral »
Joueur : David Robinson
Origine : Toujours exemplaire, que ce soit sur et en dehors des terrains, David Robinson était un vrai leader et un superbe joueur de basket, à la fois puissant et esthétique. Il était un amiral sur les parquets. Mais ce surnom fait surtout référence aux deux années que David Robinson a passées dans la Navy, avant son entrée en NBA. Le surnom est donc resté tout au long de sa magnifique carrière chez les San Antonio Spurs.
Surnom : « Earl The Pearl »
Joueur : Earl Monroe
Origine : Selon le principal intéressé, le surnom aurait été donné par un journaliste sportif qui suivait ses performances durant ses années NCAA. Earl Monroe inscrira durant 12 matchs consécutifs la bagatelle de 40pts, et le journaliste qualifiera ces matchs comme étant les perles de Earl (“Earl’s Pearls”). C’est ainsi que « Earl The Pearl » (Earl la perle) est apparu.
Surnom : « The Truth »
Joueur : Paul Pierce
Origine : 13 mars 2001, Paul Pierce revient à Los Angeles où il a grandi pour affronter les champions en titre, les Los Angeles Lakers. Malgré la défaite, Pierce inscrira pas moins de 42pts dans ce qui sera alors le meilleur match de sa jeune carrière. Après la rencontre, Shaquille O’Neal déclara aux journalistes : « Paul Pierce is the truth because what he is doing is not a lie » (Paul Pierce est la vérité/est réel, parce que ce qu’il fait ne ment pas). Quand on regarde la carrière de Paul Pierce, on peut dire que Shaq était bien un visionnaire.
ON NE LES OUBLIE PAS
Surnom : « Jesus Shuttlesworth »
Joueur : Ray Allen
Origine : Si vous avez vu le célèbre film « He Got Game » de Spike Lee, vous vous souvenez sans doute de la très belle performance d’acteur de Ray Allen. Ce dernier joua le rôle de « Jesus Shuttlesworth », un énorme espoir universitaire qui était considéré comme l’élu et le sauveur du basket américain. Ce surnom le suivra tout au long de sa carrière (la vraie), et pris tout son sens à chaque fois qu’il sauva son équipe dans les moments importants.
Surnom : « Skip To My Lou »
Joueur : Rafer Alston
Origine : Légende des playgrounds new-yorkais, Rafer Alston Aka « Skip To My Lou » recevra ce surnom au cours d’une tournée du fameux collectif de streetball AND1. Ce surnom fait référence à ses incroyables feintes et autres crossovers, souvent réalisés en bondissant et en alternant les appuis. Alston est à ce jour l’une des seules stars du basket de rue à avoir réussi une carrière correcte en NBA, même si l’adaptation n’a pas toujours été facile.
Surnom : « Diesel »
Joueur : Shaquille O’Neal
Origine : Shaquille O’Neal a eu beaucoup de surnoms durant sa carrière, mais « Diesel » est celui qui restera probablement le plus dans les mémoires. « Diesel » fait référence à l’incroyable puissance brute et au coté massif du Shaq, ainsi qu’à sa capacité à dominer les raquettes soir après soir. Il avait la force et l’endurance d’un diesel.
Surnom : « The Worm »
Joueur : Dennis Rodman
Origine : Dennis Rodman a été surnommé « The Worm » bien avant son arrivée en NBA. Et pour tout vous dire, ce surnom n’a absolument rien à voir avec le basket. Ce sont ses amis qui l’ont appelé ainsi lorsqu’ils l’ont vu se tortiller tel un ver (“The Worm” en anglais) pendant qu’il était entrain de jouer à des jeux d’arcade.
Surnom : « The Big Ticket »
Joueur : Kevin Garnett
Origine : Kevin Garnett était surnommé le « Big Ticket » car il était la principale raison valable pour voir jouer les Minnesota Timberwolves au Target Center. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne décevra jamais ses fans. Son intensité et son talent méritaient toute l’attention du monde. Ce surnom prendra encore un peu plus d’importance quand Garnett signa son énorme contrat en 1997 (126 millions de $ sur 6 ans).
Surnom : « Vinsanity »
Joueur : Vince Carter
Origine : « Vinsanity » est le parfait mélange entre Vince, le prénom de Carter, et l’adjectif « Insanity » (fou, incroyable en français). Ses dunks étaient tellement irréels que l’on comprend vite la signification de ce surnom. Sa performance au Slam Dunk Contest 2000, considérée à juste titre comme la plus grande de l’histoire du concours, restera à jamais dans les mémoires.
Surnom : « The Big Fundamental »
Joueur : Tim Duncan
Origine : Pas flashy pour un sou, Tim Duncan est par contre exceptionnel quand il s’agit d’utiliser ses fondamentaux. Son truc à lui, ce sont les bons vieux tirs avec la planche, peut-être un peu ennuyants, mais terriblement efficaces. Il est la preuve vivante que la maitrise des fondamentaux est le meilleur moyen d’être un grand joueur. Il est aujourd’hui considéré à juste titre comme le meilleur ailier-fort de l’histoire de la NBA.
Surnom : « Wilt The Stilt »
Joueur : Wilt Chamberlain
Origine : Géant parmi les hommes, Wilt Chamberlain était peut-être le joueur le plus dominant de l’histoire de la NBA. L’homme aux 100pts en un match et aux multiples records NBA était logiquement surnommé « The Stilt » (l’échasse en français), tant il était plus grand et plus dominant que tout les autres foulant le parquet avec lui. « The Stilt » peut aussi faire référence à ses jambes très longues mais ultra fines, rappelant les oiseaux limicoles (aussi appelés échassiers, et « Stilt » en anglais).
Surnom : « Flash »
Joueur : Dwyane Wade
Origine : Encore un surnom donné par Shaquille O’Neal. Lors de son arrivée à Miami, Shaq découvra l’incroyable talent du jeune Wade. Et lors d’un match de saison régulière contre Minnesota, ce dernier fut tellement rapide pour intercepter une balle et aller dunker qu’O’Neal déclara : « Vous avez vu ça ? C’était comme un flash ! ». DING ! Le surnom était trouvé. Même si aujourd’hui, il n’est plus trop utilisé, il fera toujours référence aux grandes années de Dwyane Wade.
Surnom : « Grandmama »
Joueur : Larry Johnson
Origine : Sûrement l’un des surnoms les plus surprenants de l’histoire du sport. Sous contrat avec Converse au début des années 1990, Larry Johnson réalisera à l’époque une série de publicités où il sera habillé comme une grand-mère. Cette dernière réussira miraculeusement à jouer au basket et à dunker dans tous les sens grâce aux Converse qu’elle avait aux pieds. Rien à dire, c’était du grand génie marketing !
LES MENTIONS
– « Big O » / Oscar Robertson
– « The Logo » / Jerry West
– « Round Mound of Rebound » / Charles Barkley
– « Hondo » / John Havlicek
– « Big Shot Rob » / Robert Horry
– « Starbury » / Stephon Marbury
– « Zeke » / Isiah Thomas
– « The Jet » / Kenny Smith
– « Penny » / Anfernee Hardaway
– « The Chief » / Robert Parish