Summer League de Las Vegas – récapitulatif du Jour 1 : Andrew Wiggins triomphe de Jabari Parker
Le 12 juil. 2014 à 06:45 par Alexandre Martin
On disait aujourd’hui au revoir au triste gymnase d’entraînement du Magic d’Orlando, pour un tournoi un peu plus enjoué à Las Vegas, qui se déroule dans deux salles d’environ 5000 personnes, le Cox Pavillon, et le Thomas&Mack Center. Le gros match de la journée opposait bien sur Cleveland et Milwaukee, et les deux premiers choix de la dernière Draft, Andrew Wiggins et Jabari Parker. Une rencontre qui a attiré beaucoup de monde puisque des spectateurs ayant acheté un billet ont été refusés à l’entrée de la salle comble ! D’autres équipes possédant des joueurs intrigants faisaient aussi leurs débuts, comme Toronto et son brésilien mystère Bruno Caboclo, ou Sacramento et son effectif bien fourni en jeunes talents.
New York Knicks – Dallas Mavericks : 76 – 64
Un match très pauvre en terme de jeu, un match qui s’est fini sur un score très maigre notamment parce que la circulation de balle des deux équipes fut assez affligeante avec des pourcentage au tir qui dépassent difficilement les 40%. Les jeunes new yorkais sont tout de même parvenu à assurer l’essentiel avec cette petite victoire qui les lance bien dans cette session de Summer League à Vegas. Il leur aura fallu que Tim Hardaway jr plante 25 points (à 6/15) et que le rookie Cleanthony Early y aille de 13 points pendant que Cole Aldrich marquait 9 points et prenait 14 rebonds pour que les Knicks se défassent de ces très faibles Mavericks.
Seuls le meneur Gary Mekel (10 points, 7 rebonds et 4 passes décisives), le pivot Bernard James (15 ponts et 10 rebonds) ou encore l’ailier Ricky Ledo (14 points, 5 rebonds et 2 interceptions) ont montré quelques bonnes choses chez les Texans. Eric Griffin a été quasiment inexistant – avec seulement 5 points – sauf quand il a eu l’occasion de postériser avec une violence inouïe ce bon Shane Larkin qui n’est pas prêt d’oublier une telle humiliation même si ça ne l’a, par ailleurs, pas empêché de faire le job avec 10 points, 5 rebonds, 5 passes décisives et 3 interceptions. Il n’en reste pas moins que ces deux escouades vont devoir montrer autre chose sous peine de se faire punir sévèrement par leurs adversaires lors des prochains matchs.
Los Angeles Lakers – Toronto Raptors : 78 – 89
Deuxième rencontre de la soirée avec ce choc inter-conférence. D’un côté, des têtes connues du championnat de France avec John Shurna et Dwight Buycks sous le jersey des Raptors, 2 joueurs largement entrevus en Pro A ces dernières années. De l’autre, pas de Nick Young évidemment ni de Julius Randle mais Kendall Marshall pour mener une jeune troupe de joueurs avides de minutes, notamment un certain Rodrigue Beaubois en quête de renouveau. Et dans cette rencontre ce sont les joueurs de la franchise canadienne qui vont prendre rapidement l’avantage (presque 20 points en milieu de rencontre) grâce en partie à l’adresse extérieure de l’ancien Strasbourgeois John Shurna (21 points à 5/8 de loin). On découvre également avec joie les bonnes aptitudes de Bruno Caboclo, énigme de la draft, qui signe une belle feuille avec 12 pts à 5/7 pour ses grands débuts. Autre Raptor à se mettre en évidence, Lucas Nogueira qui finit lui la rencontre avec 10 points et 5 rebonds. Côté Angelinos, gros match de Jordan Clarkson avec 21 points tandis que Kevin Murphy, encore un ancien joueur de Strasbourg, termine lui la rencontre à 16 unités. Les Raptors l’emportent finalement 89-78 et lancent idéalement leur Summer League, quelques minutes avant l’entrée en scène du plat de résistance de la soirée…
Milwaukee Bucks – Cleveland Cavaliers : 68-70
Et nous y voilà au plat de résistance… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce Cavs-Bucks (qui l’aurait cru il y a quelques mois ?) aura tenu toutes ses promesses… Pour commencer, les vannes du jour : Matthew Dellavedova pas si loin que ça d’un triple double avec 13 points, 9 rebonds et 6 assists et un Anthony Bennett très affûté (si, si) qui finit la rencontre avec 15 points, 7 prises et quelques tomars bien puissants mais 130 fautes (8 en fait…). Pour ceux que l’on attendait un peu plus, c’est pas mal non-plus. Andrew Wiggins aura démarré sa carrière chez les grands en se crossant tout seul sur sa première possession mais termine son baptême du feu avec 18 points (à 7/18 dont 1/8 de loin). Côté Milwaukee, Jabari Parker aura tenu son rang avec 17 points à 5/11, 9 rebonds et un bagage technique et athlétique semblable à ce qu’on attendait, c’est à dire monstrueux. Mais le grand bonhomme côté Bucks aura été ce bon Giannis Antetokounmpo, hallucinant de verticalité et d’explosivité avec ses grandes mains… Le duo qu’il formera cette saison avec le n°2 de la draft s’annonce bien sexy et si Jason Kidd arrive à huiler ses 2 poulains avec le reste du roster, ces Bucks-là devraient chatouiller plus d’une franchise à partir de cet automne… Ah oui, le score ? 70-68 pour les Cavs qui sont donc désormais invaincus sous l’ère LeBron…
Golden State Warriors – Charlotte Hornets : 70-58
Premiers pas d’entraîneur pour Steve Kerr et premiers succès ! En effet, emballant très rapidement la rencontre par un jeu bien plus léché que celui de leurs opposants, ses nouveaux Warriors de Golden State se sont imposés assez largement contre les Charlotte Hornets, sur le score de 70 à 58. Alors que l’intérieur Noah Vonleh était attendu au tournant pour ses grands débuts dans l’univers professionnel, ce-dernier s’est fait avaler (et même dunker dessus salement) par l’influence de James McAdoo, seulement 11 points et 3 rebonds, mais qui a su faire preuve d’un surplus d’intensité face au 9ème choix de la Draft. Très timide et presque trop maladroit pour sa première, l’ancien poste 4 des Hoosiers de l’Indiana est loin, très loin d’avoir fait rêver le public présent dans cette salle pourtant bien éclairée du Nevada (0 points et 6 rebonds en plus de 32 minutes de jeu…). A ses côtés, le feu follet P.J. Hairston n’a guère fait mieux avec 7 unités au compteur à 2/16 au shoot. Enfin, on peut retenir la fiche on ne peut plus soigner, rendue par le meneur Serbe Nemanja Nedovic, MVP du match, qui s’en sort avec 17 points marqués, 5 prises au rebond, 1 passe et de nombreuses agressions du cercle payantes. Tout comme David Blatt, Kerr réalise un sans-faute jusqu’ici…
Sacramento Kings – San Antonio Spurs : 69 -85
Longtemps malmenés, et ayant compté jusqu’à 11 points de retard, les Spurs ont quand même fini par avoir la peau des jeunes de Sacramento, malgré l’effectif rutilant des Kings. Le troisième quart temps remporté 30-11 par les texans a évidemment été le tournant du match, les Kings ne trouvant aucune contribution en dehors de leur cinq de départ, alors que les Spurs envoyaient une armada à l’assaut de la défense californienne. Pour cause, huit joueurs de San Antonio ont marqué 6 points ou plus, contre seulement cinq pour Sacramento. Aucun joueur n’est réellement sorti du lot dans cette partie assez enlevée et agréable à suivre, ce qui est assez décevant pour Sacramento notamment, quand on voit le standing des joueurs présents sur le parquet. Derrick Williams s’est contenté de 12 points, Ben McLemore de 11 unités, seuls Quincy Acy et Nik Stauskas ont semblé vouloir accélérer un peu avec 14 points chacun. Coté Spurs, les joueurs du banc qui ont monté un énorme run en deuxième période ont brillé, notamment l’ancien laker Darius Morris, et l’arrière non drafté Bryce Cotton (12 points chacun).
D League – New Orleans Pelicans : 81-83
Un match longtemps dominé par les pensionnaires de la Ligue de Développement, qui ont affiché jusqu’à 19 points d’avance et ont mené la partie jusqu’à la dernière minute du dernier quart temps, grâce aux solides performances de plusieurs joueurs, mais surtout de Devin Ebanks, ancien Laker (qui termine avec 15 points à 6/13 et 13 rebonds), et de Trent Lockett ( 13 points à 5/7 et 9 rebonds au final). Le Pelicans ont du sortir un énorme dernier quart temps (remporté 24-16), et notamment un run monstrueux lors du quel ils marqueront 18 points de suite sans réponse adverse. Le MVP du match est sans conteste l’ancien taulier de Louisville Russ Smith, qui termine avec 20 points à 8/17, 9 rebonds, et 5 passes décisives, bien accompagné par le mini Dwight Howard et ancien de Florida Patric Young (11 points, 13 rebonds), et par l’ancien vétéran des Mavericks à la recherche d’un contrat, Josh Howard (14 points à 4/6). La décision s’est faite dans les tous derniers instants, sur une pénétration de l’intenable Russ Smith, qui sortait la balle sur Josh Carter, très discret jusque là mais qui crucifiait les joueurs de D League à 3 points.
Source image : trashtalk