Procès sans fin : Donald Sterling en vient aux insultes avec sa femme pour la vente des Clippers

Le 10 juil. 2014 à 18:47 par Ludovic

Le procès pour la vente des Los Angeles Clippers continuait, hier, pour la seconde journée. En jeu : la possibilité pour la femme de Donald Sterling, Shelly, de vendre la franchise pour la modique somme de 2 milliards de dollars. Et on peut affirmer que l’ambiance avait l’air sympa.

Appelé à la barre, ce bon vieux Donald a réitéré son désir de garder les Clippers, et a menacé une nouvelle fois de poursuivre la NBA et Adam Silver en justice.

“Ne vous méprenez pas, je ne vendrais jamais cette équipe, et jusqu’à ma mort, je poursuivrais la NBA pour ce terrible affront aux lois antitrust”

Pour simplifier, la loi antitrust, aux Etats-Unis, permet de clarifier le marché et d’imposer une libre concurrence. Et la ligne de défense du Gentleman d’Hollywood va sans doute grandement reposer sur le fait que son bannissement va à l’encontre de celle-ci.

Approché par sa femme Shelly au début du procès, l’homme a encore démontré toute sa classe, digne d’un Georges Abitbol des grands jours, en lui lançant un magnifique :

“T’approches pas de moi, sale truie !”  (“Get away from me, you pig!” en VO)

Après avoir été calmé par le juge, qui lui a demandé de s’abstenir de futurs commentaires, Sterling a commencé son témoignage par une déclaration d’amour envers sa femme (oui, oui), et l’a ensuite attaqué une nouvelle fois, expliquant que, soucieuse de son état de santé, elle lui avait conseillé de passer des tests neurologiques et psychiatriques.

“Elle m’a déçu, j’avais confiance en elle. Je n’aurais jamais pensé qu’une épouse puisse ne pas soutenir son mari.”

En effet,  deux médecins, après avoir examiné l’homme le plus classe de Californie, il y a quelque semaines, l’avaient déclaré inapte et incapable d’agir comme PDG de la “Sterling Family Trust”, qui possède les Clippers.

Steve Ballmer, CEO de Microsoft, doit toujours racheter la franchise, mais les avocats de Donald Sterling contestent le droit de Shelly de décider unilatéralement d’une vente, alors qu’elle est pourtant propriétaire à 50% de la “Sterling Family Trust”.

“Elle n’a aucun droit, et aucun standing lui permettant de vendre. Ma femme est terrifiée. Elle pense que la NBA va prendre tout ce pour quoi elle a travaillé. Elle est tellement terrifiée qu’elle ne réfléchit plus posément.”

Après avoir démenti une nouvelle fois les accusations sur ses déclarations racistes, ce fut au tour de Shelly de passer à la barre. Lorsque son avocat lui a demandé si elle et son mari étaient séparés, sa réponse fut… étrange : “En quelques sortes.” Elle s’est cependant décrite comme la seule personne prenant vraiment soin de son époux, notamment au niveau médical, et a précisé qu’elle était toujours soucieuse de son état de santé. Elle a une nouvelle fois déclaré son amour à son mari, avant d’avouer qu’elle avait été choquée par une de ses interviews sur CNN, qui lui aurait démontré un changement de personnalité. C’est à ce moment là qu’elle aurait contacté un neurologiste et un psychiatre pour l’examiner, expliquant que certains symptômes pourraient l’amener à un accident vasculaire cérébral, ou à la maladie d’Alzheimer.

Les propriétaires des franchises doivent voter pour – ou contre – la vente de la franchise à Steve Ballmer le 15 juillet, car son offre expire à cette date. Si tout n’est pas fini ce jour là, on repartirait pour un nouvel épisode de cette fantastique série, car l’équipe serait mise en vente aux enchères.

Source : ESPN Los Angeles

Source image : thesportscrave.com


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