Draft 2014 : Joel Embiid, specimen rare ou nouveau gros flop ?

Le 26 juin 2014 à 12:12 par Nathan

Il est long, il est grand, il est dur, non bande de petits coquins il s’agit de Joel Embiid, la révélation de l’année à Kansas. Le pivot Camerounais, qui ne s’est mis au basket qu’en 2011 (!), est incroyablement doué pour sa taille : mobile, athlétique, dur en défense et talentueux en attaque. Malheureusement, des pépins physiques et des doutes qui planent sur les pivots de son genre ne laissent pas d’apercevoir un nouveau flop à l’horizon. Car attention, dans Embiid il y a bide.

Profil

Âge : 20 ans. Le type est un géant et a commencé le basket à 17 ans. Chienne de vie.

Position : pivot. Alléluia.

Fac : Kansas. Salut Paul Pierce et Wilt Chamberlain ! Coéquipier de Andrew Wiggins cette saison.

Taille : 216 centimètres. Même taille que Shaquille O’neal, mais pas le même poids :

Poids : 113 kgs. Ni trop fin, ni trop épais.

Envergure : 226 centimètres.  Ça doit être pratique pour se gratter.

Stats 2013-2014 : 11,2 points à 64%, 8,1 rebonds, 1,4 passes, 2,6 contres et presque 1 interception en 23 minutes de jeu en moyenne.

Comparaison : Hakeem Olajuwon, ou si tout se passe mal, entre Hasheem Thabeet et Greg Oden. Si tout se passe moyennement, Roy Hibbert.

Prévision TrashTalk : entre la 3ème et la 8ème place depuis l’annonce de sa blessure au pied.

Forces

Embiid n’a peut-être pas fini de nous surprendre. Remplaçant au début de sa saison avec les JayHawks, le pivot Camerounais n’a pas tardé à convaincre tout le monde. On le savait déjà très bon défenseur : mobile, long et athlétique, il aime contrer les tirs et faire du cercle son petit jardin secret dans lequel on ne rentre pas, à moins d’avoir de sérieux arguments. Mais ça, c’était avant.
Parce que, alors que les projecteurs étaient concentrés sur Andrew Wiggins, déjà star au lycée, Embiid a développé une panoplie offensive rare pour un joueur de son genre. Ballon en mains, le Camerounais s’est révélé doué dans presque tous les compartiments du jeu. Doté d’un excellent jeu de jambes, il n’a pas fallu longtemps pour qu’on le compare à un autre grand pivot africain, Hakeem Olajuwon. Ce n’est pas tout puisque, hormis les jambes, ce sont ses mains qui impressionnent : avec une bonne qualité de shoot pour sa taille (voir vidéo ci-dessous), Embiid peut constituer une menace importante en périphérie. Et comme si le shoot n’était pas suffisant, sa mobilité et sa panoplie offensive font de lui un bon joueur au poste. La conclusion est donc limpide : tour de contrôle en défense, extrêmement talentueux en attaque et même s’il est encore en plein développement, Embiid faisait rêver. Mais là encore, ça c’était avant.

Faiblesses

Avant de parler des choses qui fâchent, il convient de noter que Embiid devait déjà progresser sur pas mal de points. Le plus gros d’entre eux était plus lié à son parcours personnel : son inexpérience. Puisqu’il a découvert le basket sur le tard, Embiid ne connaît pas encore toutes les facettes du basket au plus haut niveau. Ce n’est donc pas du point de vue de son potentiel que se concentrent les doutes : de nombreux pivots talentueux n’ont pas réussi à passer le palier pour dominer dans la Grande Ligue. Embiid devra nécessairement progresser à tous les niveaux (physique, technique, mental) pour être vraiment celui qu’on attend tous. Mais si ce n’était que cela…
Le malheur qui tombe sur (presque) toutes les étoiles montantes au poste de pivot depuis le début des années 2000 : les blessures – ce malheur est encore tombé sur Joel Embiid. Il a déjà manqué la fin de la saison universitaire avec Kansas pour cause de problèmes récurrents au dos. Cela suffisait déjà à inquiéter les scouts, qui craignaient de voir, à long terme, ces problèmes réapparaitre. Mais le pivot Camerounais est revenu en grande forme pour les workouts en vue d’impressionner les franchises NBA. Mission réussie puisqu’on faisait de lui le favori pour le n°1 de la Draft. Et là, c’est le drame : il y a quelques jours, Embiid annonce qu’il couvait une blessure au pied qui s’est aggravée, nécessitant une opération et une convalescence d’au moins plusieurs mois. Il n’en fallait pas plus pour voir dans Joel Embiid une réminiscence, version africaine, de Greg Oden. La principale faiblesse du pivot ? Il semble en effet sensible aux blessures. Reste à voir si cela est vrai.

Conclusion 

Embiid est peut-être le pivot dominant de demain, celui que beaucoup attendent depuis des années. Or, pas mal de questions trainent encore sur le garçon. Pas concernant son potentiel, qui est bien là, même s’il faudra l’actualiser. Mais plutôt sur son corps, qui semble enclin à lui (nous) péter les c***** pendant longtemps : pour autant, un tel phénomène ne devrait pas, malgré tous ces bémols, être choisi trop bas ce soir. Réponse cette nuit à la Draft 2014, commentée en direct par TrashTalk.

Son workout avant blessure : c’est impressionnant.

 Source image | USA Today


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