Evan Turner est bien conscient de s’être foiré à Indiana, et qu’il sera dur de rebondir
Le 01 juin 2014 à 15:19 par Benjamin
Alors que l’arrivée d’Evan Turner à Indiana en février, après un début de saison passé à faire des stats à Philly pouvait être vue d’un bon œil (après tout les Pacers échangeaient un joueur inutile sur le terrain en la personne de Granger contre une pièce active et en confiance), l’expérience aura tourné au désastre. Pour ne rien arranger, Turner est maintenant agent libre non restreint (sauf si Indiana signe sa qualifying offer à 8,7M, donc bon…), et Indiana ne devrait pas en faire une priorité. L’arrière est donc bien conscient que ses derniers mois ont forcément mis à mal sa valeur sur le marché.
Si ses moyennes statistiques ont logiquement chuté par rapport à sa production dans la cacophonie de Philadelphie (-10,3 points, -2,8 rebonds, et -1,3 passes décisives), il a aussi malgré lui entraîné la déliquescence du vestiaire d’Indiana. Danny Granger était l’un des seuls vétérans respectés de l’effectif des Pacers, et son départ aura certainement laissé David West comme l’unique aboyeur, trop peu pour contenir l’ardeur de Lance Stephenson et les grognements de Roy Hibbert au jour le jour.
Entamer un été dans la peau d’un free agent après des derniers mois compliqués ne sera pas simple, et Evan Turner est bien au courant que les GMs de la Ligue auront pris en note de ses performances en chute libre, au moment de lui mettre le chèque sous les yeux pour s’offrir ses services :
“Je ne sais pas trop (si ces derniers mois ont fait dégringoler sa valeur), je ne suis pas GM. En même temps, je pense que la NBA est plutôt cyclique. Ils (les GM) se rappellent ce que vous avez fait la saison dernière, au dernier match, et ainsi de suite. Vous êtes souvent jugés sur vos derniers matches, vos deux derniers mois, et ça ne joue certainement pas en ma faveur, mais en même temps je pense que les gens ont vu que je pouvais jouer au basket, et ça devrait aller”
Moitié optimiste forcé, moitié fataliste, Turner sait qu’il va devoir travailler à reconstruire son image écornée par sa piètre fin de saison, mais aussi parait-il par son comportement. Les rumeurs d’une bagarre l’impliquant avec Lance Stephenson avaient été l’un des nombreux épisodes qui avaient fait tanguer le navire Indiana.
Evan a ainsi clairement eu du mal à s’intégrer au collectif d’Indiana, mais il a d’après lui des circonstances atténuantes :
“Je pense que le principal problème était l’alchimie. Essayer d’avoir une bonne alchimie avec mes coéquipiers. Plus on s’approche de la fin de la saison et moins on peut s’entraîner. Notre calendrier était fou à la fin. Bien sur, je pense qu’il aurait été plus avantageux si j’avais été là depuis le début de la saison plutôt que d’arriver vers la fin. Donc c’est un peu difficile”.
Néanmoins, l’homme qui pourrait aider Evan Turner lors du prochain marché des transferts est paradoxalement Lance Stephenson. Si celui-ci venait à réclamer un prix trop élevé l’été prochain, Evan Turner deviendrait alors une option moins couteuse pour les Pacers au poste 2, qui économiseraient en plus de l’argent pour combler les autres carences de l’effectif.
De fait, si Evan Turner n’aura jamais pesé à Indiana cette saison, par rapport à son début productif à Philadelphie, il se peut qu’il devienne, à cause de cette défaillance, un bon coup sur le marché. Son prix pourrait descendre à un niveau plus que raisonnable pour des équipes qui ne voudraient pas se ruiner dans l’acquisition d’un poste 2, des équipes dont pourraient faire partie les Pacers si Lance Stephenson se sent pousser des désirs de montagnes de billets. Dans son malheur, Evan Turner pourrait être plus demandé qu’il ne le pense.
Source : bleacherreport.com
Image : csn sports