Pacers – Heat, Analyse du Game 2 : le champion a joué comme un champion
Le 21 mai 2014 à 06:15 par Alexandre Martin
C’est donc à 1 – 1 et avec l’avantage du terrain récupéré que le Heat retourne à South Beach et va y accueillir les Pacers pour les deux prochains matchs de ces finales de conférence Est. Indiana est loin d’avoir démérité mais Miami s’est montré intraitable en défense à l’image d’un LeBron James qui a considérablement haussé son intensité de jeu par rapport au premier match.
Cette rencontre fut fidèle à ce qu’on pouvait en attendre : un combat âpre et physique entre deux équipes qui commencent à bien se connaître et dont la rivalité monte en puissance saison après saison, match après match. Les locaux, tout de jaune vêtus comme leur public, ont démarré en mettant une grosse pression sur leurs adversaires et menaient de 8 points (18 -10) à moins de 4 minutes de la fin du premier quart dans le sillage d’un Lance Stephenson qui aura réalisé un grand match du début à la fin. L’arrière des Pacers avait ouvert sa grande bouche avant la rencontre mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’il aura fait honneur à ses propos. Sir Lancelot a incontestablement été le meilleur joueur de son équipe et a fini avec une ligne de stats bien grasse : 25 points à 10/17 au tir, 7 passes décisives et 6 rebonds. C’est lui qui a souvent trouvé la solution en attaque grâce son culot, son agressivité et sa créativité. Il trouvera même le moyen de marquer au buzzer de la mi-temps d’une claquette main droite tout en toucher pour permettre aux siens de n’avoir que 4 points de retard à la pause (41-37). Pendant ce temps-là, Paul George était à la recherche de son shoot et finira avec seulement 14 points au compteur à un horrible 4/16 au tir… David West – qui a normalement tout ce qu’il faut pour scorer face au Heat – ne totalise que 10 petits points à 5/16 au tir ! Roy Hibbert par une belle activité et des paniers au près (12 points et 13 rebonds) ainsi que George Hill qui a marqué 13 points en 9 tirs auront bien essayé de maintenir Indiana à flot mais il aurait fallu bien plus pour battre ce Heat-là.
La petite claquette de Lance Stephenson au buzzer de la mi-temps
Ce Heat déterminé à ne pas repartir en Floride avec deux défaites dans la musette. Ce Heat qui a su se faire violence en défense. Ce Heat dont le banc a archi dominé celui des Pacers : 20 points (dont 11 pour le seul Norris Cole) contre seulement 9 pour les remplaçants de Franck Vogel. Et oui, ce Heat qui avait encaissé 107 points il y a deux jours, n’en a concédé que 83 la nuit dernière. Ne pas trop scorer n’est pas forcément un souci pour Indiana mais, dans le quatrième quart, LeBron James et son copain Dwyane Wade ont pris les choses en main et ont planté 22 des 25 points de leur équipe… Le King qui a encore une fois pris un départ en mode diesel a tout de même fini avec 22 points, 7 rebonds, 6 passes décisives, 2 interceptions et 3 contres pendant que D-Wade, lui, 23 points, 5 rebonds et 5 passes décisives sur cette rencontre. Les deux ont été agressifs au meilleur moment, dans le dernier, tout en faisant quasiment que des bons choix en variant entre pénétrations, jumpshots ou passe pour coéquipier bien ouvert. Et puis, surtout, les deux se sont donnés les moyens défensifs d’aller chercher cette précieuse victoire en terre ennemie. Autour d’eux, les role players du Heat ont fait le boulot sans empiler les statistiques impressionnantes mis à part les 12 rebonds de Chris Andersen. La défense collective de Miami fut un modèle du genre de la première à la dernière minute. Des rotations huilées, des prises à deux bien senties, un sens du sacrifice exemplaire, de la solidité au rebond… Enfin bref, de quoi faire des vidéos à montrer dans toutes les écoles de basket du pays !
La nuit dernière, Miami a élevé son intensité de jeu à un niveau qui fait parfois peur tant les hommes d’Erik Spoelstra semblent même en avoir encore sous le pied. Hier en tous cas, Indiana n’a pas paru en mesure de résister quand le Heat a mis son habituel coup d’accélérateur dans le dernier quart. Paul George et sa troupe sont désormais condamnés à aller gagner à South Beach ce que personne n’a encore fait dans ces PlayOffs. Attention ! Ils en sont parfaitement capables. Il va falloir trouver les solutions pour mettre en défaut cette défense irrespirable que le Heat est à même de proposer mais ces jeunes Pacers ont plus d’expérience et il ne faut pas oublier qu’ils reviennent d’assez loin dans cette post-season… Le Game 3 sera un tournant, c’est une certitude.
Highlights complets du match
Source image : vavel.com