Happy Birthday Toni Pi, et au passage, je t’aime fort…
Le 17 mai 2014 à 17:09 par Giovanni Marriette
17 mai 1982, date à jamais gravée dans mon esprit puisque jour de la création d’une de mes idoles basketballistiques… Un peu Belge, un peu Américain mais surtout très Français, une aubaine pour nous Gaulois, privés depuis trop longtemps (depuis toujours en fait) de la reconnaissance de nos cousins ricains malgré un évident vivier de stars malheureusement jamais passés à la postérité mondiale… Alors tu ne m’en voudras pas d’être aussi direct mais je voulais profiter de ce jour spécial pour te dire combien à quel point j’aime ce que tu es et ce que tu nous a apporté à nous, petits Français qui passons nos nuits devant des écrans pour vivre notre passion…
Cet article est écrit par un de nos rédacteurs. Il ne reflète en rien l’avis général de l’équipe mais uniquement le sien.
Tout d’abord je voulais te dire, même si tu t’en fous, que je t’ai vu de mes propres yeux. Et je t’ai même sifflé comme une vulgaire petite starlette que je croyais que tu étais ! C’était en 2000, ça ne rajeunit pas et j’ai un peu honte… Tu visitais notre salle en ProA, une salle que je tairai par souci de transparence, mais tout ce que je peux te dire c’est que dans notre campagne, on aime pas ça les petits gamins qui se la pètent. Donc forcément tu en a pris plein les oreilles pendant 40 minutes… Sauf que 14 ans plus tard, si pour mon club de cœur la lutte continue toujours au même niveau, on dirait bien que finalement tu avais bien raison de marcher la tête haute. Oui, tu l’as toujours annoncé avec cette mentalité de winner si américaine et tant décriée par chez nous, tu allais réussir. Et c’est ce que tu as fait et de fort belle manière le mot est faible…
Balancé tellement jeune dans le 5 des Spurs par ton mentor de l’autre côté de l’Atlantique, champion NBA à 21 ans, MVP des Finales, multiple All Star, tu squattes même désormais des classements où l’on peut te croiser en compagnie de légendes de ce jeu comme Michael, Magic et j’en passe… Même si on est pas là pour amonceler tes récompenses individuelles et collectives, d’autres le font très bien, on ne peut tout de même pas nier que sur le papier, tu es en train de laisser une sacrée trace, une trace qui te permettra dans quelques années de voir ton maillot retiré tout en haut de l’AT&T Center et un peu plus tard de devenir le premier Hall of Famer Français de l’histoire. J’en pleure déjà quand j’y pense…
Et puis il y a toutes ces spécialités que tu as développé tout au long de ces années, tous ces gestes que j’ai essayé maintes et maintes fois de réaliser, sans évidemment en atteindre la plénitude et la perfection, qui font que dans la toute puissante NBA, personne n’est capable de t’arrêter quand tu pars dans ces arabesques mêlant grâce, rapidité et efficacité. Tous les pivots de la ligue ont tenté de te cueillir mais tes floaters sont trop parfaits… Tous les meneurs de NBA se sont un jour tordu le dos quand tu leur a sorti ton spin-move supersonique, dont on croirait que même le ralenti est en accéléré… Des gestes qui portent maintenant ton sceau Tony, et ça ce n’est pas une mince affaire dans une ligue qui a mis un moment avant d’accepter les petits envahisseurs venus d’Europe et d’ailleurs…
Ce qui est le plus hallucinant Tony, c’est à quel point tu symbolise ton équipe, en compagnie de Gregg, Tim et Manu bien sûr. Je crois que les gens ne se rendent pas compte à quel point ce que tu réalises depuis maintenant 13 ans est exceptionnel. Tu n’es pas dans cette franchise, tu ES cette franchise. Et quand tu partiras, évidemment que mon cœur ira, comme avant même ton arrivée, toujours aux Spurs. Mais je t’avoue que je risque de vivre un espèce de burn-out quand tu t’en iras, en retraite ou sous d’autre cieux. Car tu sais comme moi que Timmy et Manu devront te quitter bientôt et si tu dois toi aussi t’en aller à cause d’un quelconque besoin de changement ou de l’envie d’un nouveau défi, sache que je ne t’en voudrai pas. Car toutes les belles histoires ont une fin, même si c’est souvent dur à encaisser.
Pour finir, saches que depuis quelques années, je n’ai ABSOLUMENT JAMAIS pris autant de plaisir à regarder du basket que lorsque je vois jouer ton équipe, même si tu n’es pas l’unique “responsable”. Et oui, quand tes Spurs déroulent leur basket, ce n’est plus pour moi du basket, c’est juste de l’art et ça me subjugue, moi le modeste dixième homme de mon équipe en départementale…
Ah oui, j’oubliais. Merci aussi Tony pour tous ces étés victorieux en Équipe de France, toi le leader, toi la superstar, mais toi l’homme qui n’aura jamais laissé le bateau sans capitaine, même aux heures sombres de la sélection quand même participer à l’Euro devenait compliqué. Le titre de l’an passé est à mettre pour moi dans mes plus beaux souvenirs sportifs et comme par hasard, tu étais encore là et tiens, j’en frissonne quand j’en parle… Des frissons qui me rappellent d’ailleurs ton titre en 2003, dernier match en carrière d’un certain David Robinson (encore des frissons)…
Au fait il n’y a pas si longtemps que ça, un ami à moi avait fait ce petit mix, qui retrace assez bien ce que tu es. Il s’appelle Niels. Je pose ça là au cas où tu passes dans le coin mon Tony…
D’ailleurs, pour voir toutes les vidéos de Fin7Niels, tu peux cliquer ici, tu verras il est comme toi c’est un tout bon…
Ça fait un moment Tony que je voulais te dire tout ça et l’occasion était trop belle. L’occasion de te souhaiter un bon anniversaire, mais aussi de te dire merci pour tout. Merci pour les frissons donc, mais merci aussi pour la France du basket. Grâce à toi, on sait tous maintenant qu’avec de la volonté mêlée au talent, on peut renverser des montagnes. Et pour finir, j’espère que tu me pardonneras pour les sifflets…
image: @artkor7