Les Sterling se rebiffent : Donald demande pardon, Shelly ne lâchera pas sa part

Le 12 mai 2014 à 19:04 par Leo

Près de deux semaines après son “bannissement à vie” de la NBA, Donald Sterling revient à la charge avec l’intention macabre de persuader l’opinion publique que tout cet événement n’était qu’une “grossière maladresse” et qu’il avait commis une “terrible erreur”. Dans le même temps, son ex-épouse Shelly prépare, quant à elle, sa défense dans son “combat” à mener contre les instances de la ligue à propos de la reprise des rênes des Los Angeles Clippers dont elle possède toujours la moitié des parts…

Lors de deux interviews interposées, les Sterling sont donc montés au front dans le but de faire valoir leurs droits au cœur d’un climat encore tendu auquel ils ne semblent plus en position de force. Pour rétablir la balance dans cette animosité défavorable, tous deux se sont confessés à la presse, histoire d’amadouer les spectateurs les plus indécis qui auraient la bonté de leur accorder une “seconde chance”. Opération communication donc pour les deux protagonistes aux velléités bien différentes dans leur reconquête prosaïque d’une image saine auprès de l’univers NBA…

“Je ne suis pas raciste. J’ai commis une terrible erreur. Je suis une bonne personne, je m’excuse profondément et je demande pardon”, avoue Donald Sterling à Anderson Cooper de CNN. “Vais-je être catalogué à une seule erreur en 35 ans de service ? J’aime cette ligue, j’aime mes partenaires. Ce fut une terrible maladresse qui ne se reproduira plus. (…) La raison pour laquelle c’est dur, très dur pour moi, est que j’ai tort. Je suis à l’origine de ce problème. Je ne sais pas comment le résoudre. (…) Si les propriétaires sentent que je mérite une seconde chance, alors qu’ils me l’accordent.”

On se demande vraiment qui ce personnage décomposé, au sens propre comme au figuré, souhaite réellement duper avec cette confession…

En ce qui concerne Shelly, son entrevue se tourne davantage sur la direction des Clippers à laquelle celle-ci réaffirme le droit de gouverner, récusant toute appartenance dans l’affront à l’ensemble de la communauté de la Grande Ligue causé par les propos inacceptables, tenus par son ancien mari. Déclarant avoir le soutien des fans au bord du terrain et répondant aux allégations des leaders d’opinion tels que Magic Johnson ou LeBron James, ceux-ci rabâchant qu’ “aucun joueur ne jouera plus jamais pour une personne de la famille Sterling”, la businesswoman décrépie n’en a cure et dévoile qu’elle ne baissera pas les bras tant qu’elle en aura le pouvoir.

“Je combattrai cette décision (en rapport au vote des différents propriétaires à l’exclure elle aussi de toute activité de la NBA et de lui retirer toute implication décisionnelle dans la franchise californienne). Je ne pense pas que ce qu’ils (Magic Johnson et Lebron James) avancent soit juste. J’ai assisté à toutes les rencontres depuis l’incident et je n’ai reçu que des High fives et des “Vas-y Shelly, on est avec toi” de la part des fans qui m’ont encouragée depuis plus de 30 ans. Je me battrai et je ne vois pas pourquoi les joueurs sous contrat et le coach ne feraient pas leur travail si je suis en poste. Je me battrai”, explicite Shelly Sterling à la journaliste d’ABC News, Barbara Walters.

De ce fait, alors que les Sterling préparent à distance leur plaidoyer et tentent à présent d’attendrir le public de façon déplacée, cette affaire au fumet pestilentiel, ayant eu le mérite de faire passer le site TMZ pour Mediapart, n’a pas l’air d’arriver à son terme et semble partie pour durer. Si Richard Parsons, ancien directeur de la firme Time Warner, a été nommé à la tête de l’escouade en urgence, les aficionados de la NBA et Magic Johnson, “perçu comme un mauvais exemple pour la jeunesse de Los Angeles” par Donald Sterling dernièrement, devront une fois encore faire pression afin d’enterrer définitivement les tentatives désespérées de rédemption d’une famille tenacement irritante…

Source texte : CNN, ESPN / Source image : REUTERS/LUCY NICHOLSON


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