Gouré de sport : attendu au rugby, Steven Adams joue parfaitement les trublions en NBA
Le 10 mai 2014 à 18:22 par Leo
Ayant grandi en Nouvelle-Zélande, entouré d’une fratrie de frères et sœurs tout aussi imposante que lui, le pivot remplaçant du Thunder d’Oklahoma City, le rookie Steven Adams, commence à se faire un nom dans la Grande Ligue. N’hésitant pas à jouer des coudes au rebond ou à rentrer dans le lard de ses adversaires sans broncher, le garçon de 20 ans se construit peu à peu une image d’agitateur publique qui lui va à ravir.
Drafté en 12ème position depuis l’Université de Pittsburgh, la voie lactée du basket-ball ne lui est apparue que tardivement alors que son entourage lui prédestinait logiquement un avenir brillant dans le rugby, sport national chez les All Blacks.
“J’ai commencé à jouer sérieusement au basket à l’âge de 13 ans et je n’avais aucune idée jusqu’où cela pouvait m’emmener. Je pensais devenir un joueur de rugby. Au final, ça ne s’est pas passé ainsi.”
A présent conscient de son potentiel grandissant de fauteur de troubles, surnommé même “Tarzan” par plusieurs de ses coéquipiers, Steven Adams s’avère être un joker corrosif dans le jeu de Scott Brooks et du Thunder, sacrifiant sa fausse gueule d’ange au devant de la frustration de Zach Randolph qui privera finalement le Grizzlie d’un Game 7 crucial pour toute l’équipe du Tennessee au premier tour de ces PlayOffs. Taciturne et omniprésent sous les arceaux, le rôle d’Adams se fait de plus en plus remarqué, dont les mérites sont vantés par son coach ainsi que par ses adversaires.
“Quand vous jouez dur, beaucoup de gars veulent vous en détourner”, raconte Brooks. “C’est une compétition, alors vous devez être préparé lorsque vous affrontez Steven Adams car il donnera tout ce qu’il a en magasin.”
“Red Auerbach m’a toujours confié qu’on a besoin d’avoir des agitateurs dans son groupe”, complète Doc Rivers. “Adams fait partie de cette catégorie à coup sûr.”
En un mot, si le Néo-Zélandais n’est pas prêt de taper des double-doubles monstrueux en sortie de banc, son apport physique et sa faculté à déstabiliser ses opposants dans la raquette chassent tout regret impromptu quant à la perspective d’une carrière ratée dans le monde du rugby. Pourvu que ça dure…
Source texte : New York Times / Source image : brownsvilleherald.com