Auteur d’une première saison record en NBA avec les 76ers de Philadelphie, Michael Carter-Williams est le grandissime favori des pronostiques pour obtenir le précieux sésame de Rookie of The Year. Son coach, Brett Brown, débute déjà la campagne pour convaincre les journalistes US de voter en sa faveur. L’ancien assistant de Gregg Popovich connaît déjà les argument qui ne plaident pas en faveur de son poulain. Et il a tout préparé pour faire corps avec son meneur titulaire.
Fort d’un troisième titre de meilleur rookie de la conférence Est depuis mardi, MCW devrait sans doute succéder à un autre meneur, Damian Lillard, en tant que Rookie de l’Année. Mais certaines voix s’élèvent en coulisses, estimant que le bilan des 76ers est trop famélique pour récompenser un de leurs joueurs. Et d’autres arguent que son temps de jeu conséquent (34,6 minutes de jeu) justifie les statistiques impressionnantes du novice. Mais à ces arguments fondés, Brett Brown sait quoi rétorquer.
“Vous pouvez dire qu’il fait partie d’une mauvaise équipe, qu’il commence à obtenir du temps de jeu et que cela lui permet de se montrer. Vous avez raison. Mais moi je vois qu’il s’améliore de plus en plus, qu’il saisit davantage le jeu NBA,” assure l’entraîneur du 29ème bilan de la Ligue (16-59).
L’entraîneur de la franchise qui a enchaîné 26 défaites d’affilée cette saison, avant de stopper cette hémorragie le 29 mars face à Detroit, poursuit en pointant du doigt les qualités de son joueur.
“Il s’agit de comprendre ce que nous voulons de lui sur le terrain, et à l’entraînement. Sa compréhension du pick’n roll est en amélioration constante. Ces derniers temps, il a été amené à gérer des situations de fins de matches délicates. Il s’en sort mieux, il gagne en expérience. Il y a un côté gourmand dans sa façon de jouer, il en fait parfois trop, mais je l’incite à prendre des risques pour qu’il progresse,” relativise t-il avant de conclure sur le leadership de Carter-Williams. “Il comprend la responsabilité qu’il a sur le terrain, il sait quelle importance il peut avoir dans cette équipe. Pour moi, il est le rookie de l’année !”
En tant que partie prenante, Brett Brown remplit à la perfection son rôle, mais qui pourrait le contredire ? Si les arguments avancés par ceux qui ne veulent pas voir MCW glaner le titre de ROY sont recevables, personne ne lui tient pour autant la comparaison en 2013/2014. Seul l’arrière d’Orlando, Victor Oladipo, semble être en mesure de conserver un peu de suspense dans cette course au trophée, mais de manière bien hypothétique. Du haut de ses 16,6 points, 6,1 rebonds et 6,2 passes par match, MCW est l’un des joueurs les plus polyvalents de la Ligue, tout simplement. Et Brett Brown compte bien polir son diamant brut cet été.
“Durant l’intersaison, nous allons nous concentrer sur son jeu dans le périmètre, et la sélection de ses tirs. Cet été, nous allons travailler son physique, son jeu de meneur, son intensité défensive, et sa capacité à aider la défense,” prévient le boss des 76ers.
Son association avec Nerlens Noël réserve en tout cas de belles promesses pour la franchise de Pennsylvanie.
Source texte : philly.com
