Les Celtics pensent qu’ils peuvent toujours aller en PlayOffs : c’est qui leur dealer à Boston ?
Le 05 févr. 2014 à 18:52 par Bastien Fontanieu
L’espoir, en NBA, c’est fondamental. Sans, on finit sa saison chaque année au mois d’Avril. Et avec, tout est possible. Seulement, il ne faut pas confondre être optimiste et être complètement bourré. Du coup, du côté de Boston, l’heure est aux déclarations open-bar concernant les PlayOffs. Sortez les camescopes.
Actuellement confortablement installés pour la Draft en 12ème position à l’Est, les Celtics sont donc à quatre sièges du strapontin permettant l’accès aux phases finales du printemps, l’intégration tant recherchée dans le Top 8 de l’Est. Derrière le groupe actuel qualifié si la saison s’arrêtait demain, trois équipes barrent la route de Boston et ne sont pas prêtes de lâcher prise aussi facilement que prévu : Detroit, New York et Cleveland. Dans tous les cas, on s’en fout selon Rajon Rondo, tout ce qui compte c’est le calendrier maison et ce que le groupe peut faire.
“Dans la Conférence Est, le calendrier n’est pas des plus terribles cette saison. Donc si l’équipe peut enchainer quelques victoires consécutives, on sait jamais.”
D’accord. Et donc sinon avec des si on peut refaire beaucoup de choses : si Kobe Bryant retrouve sa forme de 20 ans il peut gagner un sixième titre (quoique). Si Kevin Garnett revient à Boston la défense se portera mieux. Si quelqu’un n’intervient pas dans les trois prochaines secondes, Gerald Wallace en rajoutera une couche.
“Tout est possible à l’Est. Il faut simplement être à cheval sur la suite de la saison. C’est pas comme à l’Ouest où dès que tu perds deux ou trois matchs de suite ça y est tu es hors-course. On peut prendre chaud, gagner cinq ou six matchs de suite, et cela retournera la Conférence. Tout peut arriver, donc on doit continuer à bosser ensemble et devenir un meilleur groupe.”
C’est une caméra-cachée c’est ça ? Non parce que même si on adore les joueurs motivés, ambitieux, avec de l’espoir et qui donnent envie de tout donner, il ne faut pas non plus tomber dans le Mario Chalmers en mode je-suis-un-top-10-meneurs-en-NBA ou le Brandon Jennings du genre on-va-battre-les-champions-en-titre-au-premier-tour. Les Knicks et Pistons (9ème et 10ème aujourd’hui) vont déjà devoir se retrousser les manches s’ils veulent s’intégrer durablement dans le Top 8, et Cleveland (11ème) ne peut pas jouer pire que depuis le début de saison. Entre Boston et Charlotte, qui est actuellement 8ème, c’est quoi l’écart ? 6 victoires, c’est énorme. Et on ne parlera pas non plus du fait que les Celtics ont déjà plus joué à la maison qu’en déplacement, qu’en dehors de leurs terres justement ils ont un des pires bilans de leur Conférence, et surtout que Danny Ainge semble sur-motivé à l’idée de pouvoir faire tanker sa franchise. Allez, on va arrêter le massacre et remercier simplement Gerald pour sa série de ‘5 ou 6 matchs’ gagnés en sachant que le record de Boston cette saison est de 4, en ayant battu Orlando deux fois et Utah… Laissons donc parler les gens réalistes et sobres, du genre Brad Stevens, coach d’Interville.
“Je n’aime pas vraiment en parler. Je suis nettement plus concentré sur le quotidien et sur ce qui peut nous rendre meilleur plutôt que de viser dans quelques mois. Bien évidemment les objectifs peuvent vous motiver et lancer une dynamique, mais je ne m’occupe que du jour-par-jour actuellement. On veut tous aller en PlayOffs, on veut tous gagner un titre dans cette Ligue, mais ma seule concentration elle est sur le match du lendemain et ce qu’on peut corriger pour progresser.”
Et bah voilà, ça c’est ambitieux et intelligent. Là au moins, tu te salis pas les mains, tu te ridiculises pas, tu évites de rejoindre la classe Chalmers et Jennings, et en plus tu passes pas pour une équipe qui n’essaye pas de tanker quand son manager le souhaite plus que tout…
Source : Boston Herald
Source image : Boston Herald