Preview d’une future finale NBA ? Spurs et Pacers s’affrontent ce soir dans le Texas
Le 07 déc. 2013 à 21:13 par Bastien Fontanieu
Pour beaucoup, cette affiche a des odeurs de retrouvailles en Juin 2014. Pour peu, ces deux franchises transpirent le basket spectaculaire. Mais pour le monde du basket, un match entre Pacers et Spurs, qu’il ait lieu en hiver ou au printemps, c’est l’assurance d’approcher la perfection de notre sport le temps d’un soir.
Sans vouloir manquer de respect envers Blazers et Heat, qui ont commencé tambours-battant leur saison régulière en affichant des bilans plus que respectables, les deux meilleures équipes de la NBA ne sont pas situées à l’Ouest et à l’Est des States mais bien dans son grand Nord et en son immense Sud : d’un côté le Texas, état hôte de ces infatigables Spurs, et de l’autre l’Indiana, terre religieuse du sport à la balle orange. Dans l’approche du basket, la mise en avant des fondamentaux et du travail d’équipe, nul ne peut se déclarer plus puissant que ces deux armées menées de mains de maîtres par Gregg Popovich et Frank Vogel. Pourtant, si on y regarde de plus près, tout oppose leurs stratégies.
En effet, San Antonio surfe depuis 15 ans sur la vague du succès, notamment grâce au boulot titanesque effectué par Tim Duncan, tandis qu’Indiana a eu droit à de nombreuses périodes de trouble, notamment en 2004 avec ce terrible bordel sauce Motown face aux Pistons, et qu’elle vient à peine de retrouver de sa grandeur. Mieux encore, l’attaque des visiteurs du soir est avant tout axée sur ses tours de contrôle ainsi qu’une superstar hallucinante à l’aile en la personne de Paul George, alors que Coach Pop a depuis longtemps quitté l’idée de devoir orienter ses offensives autour de Tim Duncan, préférant laisser le meilleur meneur du monde faire jouer de son expérience et de sa science du jeu, j’ai bien évidemment nommé Tony Parker. Jeunesse et athlétisme à Indiana, banc interminable et savoir-faire grâce aux anciens de San Antonio : chacun sa came, chacun ses goûts, mais l’efficacité reste la même.
Ce soir donc, aurons-nous droit à la future finale NBA de cette saison ? L’an passé, ces Spurs de malheur et le Heat de LeBron James nous avaient offert les deux plus beaux matchs de la saison régulière. En terme d’exécution, d’application, de solidité dans le jeu et de sang-froid dans les derniers instants du match, la véritable trique basketballistique provoquée par ces deux escadrons avait marqué pendant de nombreuses semaines les heureux fans qui avaient pu assister aux deux matchs. Un récital de 96 minutes qui nous avait poussé à prier coûte que coûte pour que ces deux franchises se recroisent sur la dernière des marches, un voeu finalement exaucé par les Dieux du basket, et qui ne nous aura vraiment pas déçu (merci Ray Allen). Pour le moment, il n’y a pas encore eu de match entre un squad de l’Est et un de l’Ouest capable de nous laisser croire au même mécanisme que l’an passé : aurons-nous droit à ce plaisir rarissime dans quelques heures ?
Quoi qu’il en soit, en ce Samedi 7 Décembre 2013, l’heure est à la fête du basket. Rangez vos missions du Dimanche, quittez plus tôt votre soirée, lisez ces quelques lignes avec le même enthousiasme que son auteur prend en les écrivant, et pensez déjà à ce futur Spurs-Pacers qui, qu’on se le dise en toute honnêteté, pourrait fortement ressembler à un premier rencard excitant avant de conclure comme des grands au printemps prochain. Ah, les premières fois…