Carmelo est un génie : répondre à Amare qui demande plus de passes en parlant de défense
Le 28 nov. 2013 à 17:16 par Bastien Fontanieu
Honnêtement, celle-là pour la voir venir il fallait être descendant de Gérard Majax. En pleine période de crise, et avec un calendrier qui n’est pas prêt de s’alléger, Carmelo Anthony et Amare Stoudemire ont trouvé le moyen de se prendre le bec.
D’un côté, Stoudemire. Souvent moqué pour ses soucis de santé, STAT n’en reste pas moins un joueur qui peut sortir quelques belles réflexions pour faire avancer le collectif, comme il a su le montrer lors des années D’Antoni dans la Grosse Pomme. Ainsi, même s’il n’est pas non plus au meilleure de sa forme, l’intéressé a récemment décidé de sortir de ses gonds pour dénoncer deux points en particulier. Le premier, son temps de jeu, devenu abyssal pour des raisons qui semblent injustifiées, et le second étant le mouvement de balle en attaque chez les Knicks : trop statique et porté sur l’iso-Melo ou l’iso-Gérard, Amare en a franchement marre et a pris suffisamment de temps avant de s’exprimer enfin librement. Pour lui c’en est trop, et sur les trois dernières rencontres (trois défaites new-yorkaises) l’intérieur en a profité pour souligner ce manque de collectif au sein de l’équipe et surtout en attaque.
De l’autre côté, Anthony. Particulièrement intense depuis quelques matchs dans la raquette afin de tenter tout ce qu’il peut pour palier le manque de rebond créé par l’absence de Tyson Chandler, Melo est au four et au moulin quand les tirs sont pris mais il n’en reste pas moins un attaquant totalement incompris et incompréhensible. Possessions à 1 contre 5, isolations pendant la moitié de l’horloge des 24 secondes, ils semblerait que le point soulevé par Amare soit légitime. Seulement, et Melo a senti le bon plan en voyant les attaques sous-entendues par Stoudemire, le numéro 7 a préféré répondre en parlant de défense. Oui, de défense. Un point faible dans le CV de Stoudemire, mais sur lequel Anthony n’est pas non plus extrêmement bien placé…
“C’est uniquement un soucis de défense actuellement. La chose la plus facile à faire est de pointer du doigt les éléments qui ne vont pas, comme le mouvement de balle, mais au final c’est la défense notre soucis : on ne défend sur personne.”
Le problème pour Melo, c’est que Stoudemire n’est pas le premier à faire cette remarque : Iman Shumpert l’avait également faite après la défaite des siens à Portland ces derniers temps. Mais hélas, dans la ville qui ne dort jamais, Anthony est roi et tous ceux qui osent se mettre sur son chemin sont immédiatement diabolisés : il suffit pour cela de voir le traitement qui a été réservé à Stoudemire depuis l’arrivée de Melo en ville et ses premières remarques concernant l’attaque statique des Knicks, ou Shumpert qui sera bientôt prié de faire ses valises alors que c’est bien l’un des seuls bons défenseurs de l’effectif de Mike Woodson. Carmelo est donc confortablement installé dans son siège, et peut ajouter en souriant…
“C’est facile de dire ça car la plupart du temps, en attaque, c’est moi qui tient la balle. Quand j’entends ça, pourquoi c’est dit, et de qui ça vient, c’est pas ça le problème c’est notre défense. On ne croit pas en ce qu’on fait et on ne fait confiance à personne sur les rotations.’’
Derniers de la Ligue en passes décisives, nettement moins fringants que la saison passée durant laquelle un record de trois-points avait été battu, les Knicks sont au fond du trou et chacun tente de sauver sa peau. C’est notamment le cas de ce bon vieux Mike Woodson, qui était réputé pour ses fines stratégies défensives et la progression des Hawks par le passé, tout cela volatilisé en quelques mois. Pour ne pas perdre son boulot à New York, une seule solution : suivre Carmelo.
“Je ne crois pas que ce soit une question de mouvement de balle. Melo sort une saison très solide et il fait ce qu’il est censé faire. Tout le monde doit remplir son rôle, et je crois que chacun a la possibilité de pouvoir prendre des tirs, c’est simplement que personne n’est très efficace actuellement.’’
Tout le monde doit remplir son rôle, exactement cher Woody. Direction le miroir.
Source : NY Post