Les Coqs d’Outre-Atlantique – Episode 4 : Nicolas Batum, irrésistible
Le 24 nov. 2013 à 13:33 par Nathan
Françaises, Français ! Chaque dimanche sur TrashTalk, dans une ambiance qui sent bon la Liberté, l’Egalité et la Fraternité, retrouvez un récapitulatif complet des performances de nos chers compatriotes en NBA. Cocorico !
Mesdames, messieurs : cette semaine, la NBA a vibré aux couleurs de notre douce France. Entre les Blazers qui ne connaissent pas la défaite, emmenés par notre Batum national, et les Spurs qui récitent une mélodie orchestrée par Tony “Zizou” Parker, quelques surprises avec Fournier qui sort quelques bonnes perfs, Noah qui perd un collègue précieux et Séraphin qui s’amuse bien à regarder ses Wizards du banc. C’est parti.
M. le président : Nicolas Batum
Attention, suprise ! Nic’ Batum sort d’une semaine de folie avec les Blazers. 5 matchs, 5 victoires (10ème consécutive hier soir), et une feuille de stats qui ferait plaisir à un certain Scottie Pippen : 14 points, 6,2 rebonds, 3,6 passes, avec de la défense (1,8 interceptions par match) et de l’adresse (52 % à trois points, 13/25 !). Batman est irrésistible, la franchise de l’Oregon fait un début de saison historique : tout cela lui permet de se hisser au rang de président de la délégation française cette semaine. Bravo.
Le prix Poulidor : Tony Parker
Détrôné de sa place de président, Tony Parker ne tombe pas pour autant au fond du classement. Tipi fait, comme d’accoutumé, une excellent semaine : 17 points, 6 passes, 2,5 rebonds. Mais le collectif des Spurs est tellement bien huilé qu’il a pour effet de minimiser les performances individuelles, ou du moins leurs rayonnements. Il n’en reste pas moins que Tony Parker est clairement le leader des Spurs, et l’un des meilleurs meneurs de la planète. Comme Poulidor, Tony reste dans le peloton. Mais cette semaine, la France a désigné son président du côté de l’Oregon.
Le French Kiss de la semaine : Batman a tout mis, sauf la langue
Bang bang. Cette semaine, en sus de sa nomination au poste de président, Batum nous gratifie de deux action d’éclats à l’extérieur, dans deux salles pas faciles à prendre. D’abord contre les Warriors hier soir : Nico étale sa détente, Curry a encore mal à la tête.
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Ensuite, dimanche dernier chez les Raptors, où le très bon et très massif Jonas Valanciunas a pu admirer la classe à la française, toute faite de nonchalance et de discrétion. Comme dirait l’autre : SNEAKY !
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Les mentions spéciales de la semaine
Mention “Voyage au bout de la nuit” : Joakim Noah
La semaine n’était pas si désastreuse que cela : d’un point de vue individuel, Noah aligne de bonnes performances, pour finir la semaine avec 9,6 points, 7 rebonds et 3 passes en 3 matches. Mais, d’un point de vue collectif, c’est horrible : d’abord, Jimmy Butler s’est blessé à l’orteil ; ensuite et surtout, Derrick Rose s’est blessé et souffre d’une lésion au ménisque, qui pourrait l’écarter quelques mois des parquets. Par là, les espoirs de Titre se sont quasiment envolés du côté de Chicaco. Cette saison va être encore un long, très long voyage pour Noah et Cie.
Mention “Ministre de l’agriculture” : Boris Diaw
Boris la malice nous sort une semaine tranquille, toute tranquille avec la maison Spurs. : sur les 3 victoires cette semaine, Diaw a joué deux fois, pour 9,5 points, 1 passe et 1 rebond. Sur le dernier match, hier soir contre les Cavaliers (grosse boucherie 126-96, un garbage time qui commence au milieu du deuxième quart-temps), Diaw n’a pas joué mais cela n’a étonné personne : Babac’ se fond dans le collectif, mais n’en reste pas moins très important dans les systèmes concoctés par Gregg Popovich. Un joueur discret, mais important : Boris Diaw, ou l’histoire d’un homme qui ne faisait pas de vagues.
Mention “Johnny Hallyday en Suisse” : Ian Mahinmi
Non, non : ce n’est pas parce qu’il met le feu dans la raquette que Ian Mahinmi décroche cette mention. Mais bien plutôt parce que ce petit coquin profite allégrement du parcours excellent des Pacers pour qu’on n’oublie pas son nom ! En effet, ces stats individuelles sont plutôt discrètes : en 3 matchs, 1,5 points et 1 rebond. Si Ian fait le boulot dans la rotation, on ne peut s’empêcher de penser qu’il profite des Pacers comme d’un paradis fiscal. Oh le chanceux ! Pourtant, dieu sait que, comme le célèbre chanteur, sa contribution personnelle à la France est disons…inégale.
Notons enfin la semaine instable de Nando De Colo, qui n’a pas aligné que des DNP : en effet, il a joué 15 minutes dans le garbage-time contre les Cavaliers hier soir pour 8 points (3/4 aux tirs, dont 2/3 à trois points) 4 passes et 1 rebond ! Superbe, mais par contre, il doit le prendre vachement mal que Pop’ décide de le sortir des égouts pour des matches qui ne comptent plus que pour du beurre. Courage Nando, la France est derrière toi.
Coup de coq : laissez parler Evan Fournier !
C’en est assez ! La semaine d’Evan : trois matches (deux victoires), 7,6 points, 3 rebonds, 1,5 passes en un peu plus d’une dizaine de minutes. Conclusion ? Fournier est productif en peu de temps, et il fait presque aussi bien qu’un Andre Miller, qui aligne des stats légèrement meilleures avec une vingtaine de minutes de jeu. On connaît le talent de l’ancien pensionnaire de Poitiers ; on sait aussi que les Nuggets, en les personnes de Brian Shaw et des joueurs, reconnaissent la qualité du jeune frenchie. S’il a, nous semble-t-il, gagné sa place dans la rotation de Denver, il reste que Evan est clairement sous-utilisé par Shaw ( même si on peut le comprendre puisqu’il y a embouteillage à l’arrière : Miller, Robinson, Lawson, Foye et Fournier). Cocorico ? On en veut !
Ils sont français eux ?!
On rentre dans la rubrique qui ne fait plaisir à personne, et surtout pas à la France qui (c’est bien connu) aime ses enfants et déteste réprimander ceux qui s’écartent de la ligne républicaine. On commence tristement avec Ronny Turiaf, encore blessé, et qu’on va mettre dans la catégorie ‘ressortissant détenu à l’étranger’ pour ne pas être trop cruel, tellement on n’a pas vu sa tête depuis quatre longues semaines. Vient ensuite Kévin Séraphin, qui en 4 matches avec les Wizards, n’en a joué qu’un seul, pour 7 petites minutes, 4 minuscules points, et 1 rebond tout riquiqui. Pas la peine de dire que cette ligne de stats fait fortement contraste avec la grandeur de la République. Enfin, notons notre cher Rudy Gobert, a.k.a le nom le plus français de toute la NBA, qui n’a joué, lui aussi, qu’un seul match pour 2 points, 1 contre et 2 rebonds en 5 minutes (et une défaite bien sûr, il joue au Jazz).
Notre French-Five de la semaine : Parker-Fournier-Batum-Diaw-Noah