Monta Ellis montre déjà le potentiel énorme de son association avec Dirk Nowitzki

Le 31 oct. 2013 à 13:13 par Bastien Fontanieu

Hier soir à Dallas, les Mavericks ne faisaient pas que reprendre leur saison devant un public impatient et quelques analystes curieux à l’idée de voir cette formation faire ses premiers pas. Non, hier soir les Mavs venaient voir si la Mayönese prenait entre Dirk Nowitzki et Monta Ellis, la recrue principale des texans cet été.

C’est peu dire si les deux équipes qui s’affrontaient hier soir dans le Texas se présentaient à l’entre-deux avec un paquet d’incertitude et de questions auxquelles répondre : Dallas et Atlanta sont respectivement les 4 et 5ème équipes à avoir un groupe le plus chamboulé par rapport à la saison passée. Du coup, quand le match commence, les deux franchises se regardent droit dans les yeux mais gardent les poings serrés dans leurs poches. Il faudra que les anciens fassent leurs preuves pour permettre aux nouveaux de se sentir à l’aise, à l’image d’un Vince Carter étincelant à 36 ans (21 points à 9/16 en 25min) bien répondu par Jeff Teague qui a tenu à confirmer que sa prolongation de contrat était méritée (24 points et 9 passes à 7/13). Les deux hommes donnent l’impression d’avoir joué la veille en PlayOffs, et pendant ce temps-là les Calderon, Millsap, Dalembert et autres Carroll tentent de trouver leurs marques. Bataille dans les tranchées pendant les 24 premières minutes, Atlanta mène d’un cheveux à la pause.

Un ping-pong qui durera particulièrement longtemps, puisque le score restera serré entre les deux équipes jusqu’à la fin du troisième quart-temps. En effet, tout le monde y va de sa petite période de chaleur, mais personne n’arrive à prendre le match à son compte afin de sceller la victoire. C’est dans ce mini bordel particulièrement stressant que deux hommes sortiront du lot et feront parler la poudre : Dirk Nowitzki et Monta Ellis. Le premier, en pleine forme et motivé pour retrouver les PlayOffs cette saison, s’amuse en tête de raquette grâce aux bons services de Rosé Calderon (11 offrandes) et l’arceau des Hawks se sent bien seul tant l’allemand est précis dans sa capacité à faire ficelle. De son côté, Ellis, comprend enfin les systèmes mis en places par coach Carlisle et punit systématiquement la défense d’Atlanta derrière les écrans. Pull-up à trois points, contact pour aller chercher les lancers (8/8) et petit drop step quand l’intérieur d’en face pense pouvoir contenir la pénétration : la flèche du Mississippi se régale et plante 32 points avec 8 passes en bonus, le tout à 11/17 au tir. Une sorte de mini-révolution dans le clan Ellis, quand on sait que dépasser les 45% de réussite frôlait le miracle par le passé. La nostalgie prend place sur le terrain en voyant Ellis et Nowitzki réaliser le fameux pick and pop que l’allemand et Jet Terry réalisaient à la perfection, mais le nouveau bras-droit du futur Hall of Famer a la vitesse et l’agressivité en plus. Dirk se régale et finit du coup ‘qu’à’ 24 points, 8/14 au tir, la routine. Atlanta ne tient pas encore défensivement, le champagne est ouvert et les fans se régalent devant la machine offensive présentée sous leurs yeux.

Au final, que retenir de ce dernier quart-temps ultra-festif chez les cowboys hier soir ? Les fans de la franchise championne en 2011 avaient peur qu’Ellis se remette à croquer comme aux Bucks, ou pire encore qu’il se mette à faire trop de passes au lieu de rester agressif. Après une présaison agitée à cause de ce syndrome ‘je ne trouve pas ma place’, Ellis a su parfaitement corriger le tir en montrant ce Mercredi qu’il pouvait parfaitement endosser le rôle géré par Jason Terry auparavant, celui du bon copain de Dirk capable de sanctionner à distance comme de faire payer les défenses trop axées sur l’extérieur. Une belle victoire pleine de promesses donc, avant de voir la possible confirmation de ces 48 premières minutes extrêmement intéressantes dans les jours à venir.

Le genre de confirmation qui ferait du bruit à…Houston ce Vendredi.