Agressif et dominant : le Chris Bosh des Raptors est-il définitivement de retour ?
Le 11 oct. 2013 à 10:17 par Bastien Fontanieu
Souvent moqué, rarement acclamé, mais diablement important pour le Heat : Chris Bosh a connu trois premières saisons dans un siège peu confortable à Miami. C’est pourquoi cette saison, on pourrait retrouver le monstre des années Raptors.
L’an passé, il avait enfin exprimé sa frustration aux médias en parlant de ce rôle de monsieur-doit-tout-faire-tous-les-soirs à Miami, un boulot d’ajustement extrêmement difficile puisqu’on lui demandait de faire quelques chose de différent à chaque match, tout en l’enlevant de sa zone de confort : défendre dur à l’intérieur, ou dans le périmètre, s’occuper surtout des rebonds, marquer au poste, ou décaler à l’aile, faire la tour de contrôle en tête de raquette, un traitement que peu de gens pourraient assumer mais que l’ex-dino a su accepter avec professionnalisme. Du coup cette saison, afin d’éviter tout soucis ou critique, Bosh s’est ramené avec un corps mieux préparé, et surtout une nouvelle attitude.
“C’est toujours difficile de se remettre en cause et de remettre son jeu en question, des fois c’est même frustrant… Mais le résultat final, c’est deux titres de champion. Donc à y réfléchir deux fois, ça vaut vraiment le coup.”
A la différence de Dwyane Wade et LeBron James notamment, qui sont confortés dans leur zone et dont le jeu tourne autour, Chris devra donc affronter une nouvelle saison pleine d’incertitude, de changements en plein match, et de responsabilités décuplées. Mais si ce traitement de faveur pourrait paraitre éprouvant pour certains, d’autres affirment qu’il s’agit là d’une énorme marque de respect et de confiance. En effet, comme le dit son coach Erik Spoelstra, c’est le talent et la polyvalence de Bosh qui lui permet de réaliser ces ajustements.
“Notre attaque ne reste jamais statique. Dès qu’on le sent confortablement installé, on ajoute un petit détail en plus parce que sa polyvalence nous le permet. On veut constamment le tenir hors de sa zone de confort, car même si c’est difficile pour lui cela nous permet d’être très efficace et imprévisible dans notre attaque.”
Il ne faudra pas non plus s’attendre à voir CB dominer son équipe à la passe ou au contre, mais l’intéressé affirme qu’il ne s’est jamais sentit aussi bon et polyvalent depuis son arrivée en NBA, et on peut le croire vu ses deux premiers matchs de présaison où sa hargne et son jeu complet ont ridiculisé les défenses des Hawks et des Pistons : 24.5 points à 80% au tir en seulement 22 minutes de jeu.
“Aujourd’hui en NBA vous ne pouvez pas travailler qu’un aspect du jeu, vous devez savoir tirer, dribbler, poser des écrans, les défendre, tirer juste après un dribble, dominer au poste, tout est possible et vivement conseillé. Je suis passé par pas mal de périodes de doutes sur mon jeu dans ma carrière, mais je crois que j’en suis à un point aujourd’hui où je me sens confiant dans tous ces aspects.”
Après un premier titre gagné par la simple force de LeBron James, un second gagné grâce à l’évolution du banc floridien, la passe de trois sera-t-elle réalisée grâce à la domination intérieure de Chris Bosh ?
Source : Sun-Sentinel