Computer Love : Rudy Gay ou l’ennemi des statistiques

Le 27 sept. 2013 à 21:28 par Leo

Du haut de ses 27 ans, l’ancien détonateur des Memphis Grizzlies, Rudy Gay, se retrouve de plus en plus couvert de critiques quant à la baisse progressive et flagrante de son niveau de jeu depuis son départ du Tennessee. Avec le statut de “Franchise Player” à présent apposé à son nom dans le Canada, la pression se fait d’autant plus présente que les statistiques recensées à son sujet sont accablantes et ne lui servent pas à constituer de la matière pour un éventuel retour en trombe espéré dès la fin octobre…

Que Rudy ne soit pas un crack dans l’application du théorème de Pythagore ou les équations à deux inconnues alors simple écolier, ce n’est pas un drame, mais lorsqu’il s’agit de son gagne-pain, alors la situation devient quelque peu préoccupante et attire l’attention. En effet, le natif de Baltimore semble lourdement en froid avec les chiffres qui nourrissent les critiques les plus variées et triviales à son sujet. Selon les analystes de NBA.com, l’artiste “ne shooterait pas quand il le faut mais surtout où il le faut”; par ailleurs, il ne prendrait pas ses responsabilités suffisamment dans ses zones de confort et n’irait pas assez souvent sur la ligne des lancers. En fermant les yeux sur un pourcentage à mi-distance en berne (41,6% associé à un 32,3% derrière l’arc en chute libre), et d’après les évaluations informatiques, Gay serait l’un des plus mauvais élèves dans les domaines concernés, autrement dit en terme d’efficience pure. Une théorie qui rappelle drôlement le film Le Stratège dont “l’accusé” ne semble pas être fan et s’en défend avec pragmatisme.

“Honnêtement, selon moi, un ordinateur ne peut décrire le talent, il ne peut pas. Lorsqu’on parle de jeu, tout repose sur l’envie de gagner, et peu importe la manière de le faire. D’après les statistiques, vous devez plutôt tier à trois points ou aller sur la ligne, et ce n’est pas bon pour des joueurs comme moi qui existent grâce au tir dans le périmètre. C’est dur… Il est évident que s’ils se basent uniquement sur ces stats, certains de mes adversaires ne vont pas m’évaluer comme ils le devraient. Alors, un ordi peut dire ce qu’il veut, mais aussi longtemps que j’aurais le respect de mes pairs, c’est tout ce qui comptera.”

Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne la question du talent, Rudy Gay en possède et en a même à revendre. Sa mission principale cette année, s’il l’accepte, sera de réhausser son niveau de jeu, de reprendre confiance en lui et en ses partenaires afin de faire taire l’écho néfaste de ces critiques numériques. Bien qu’il persiste et signe sur le fait que ces maladresses ne sont pas dues à l’opération qu’il a reçue aux yeux mais bien à cause de sa méforme, Rudy Gay a désormais 82 matchs devant lui, voire plus, pour redorer son blason et celui de toute la ville de Toronto sur le planisphère NBA.

Source texte : Slam Online / Source image : sports.yahoo.com


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