L’abécédaire du TrashTalker : édition PlayOffs 2013 !

Le 29 août 2013 à 17:45 par Giovanni Marriette

On sait tous plus ou moins lire l’alphabet. Par contre, il est souvent agréable de pouvoir s’en procurer un totalement consacré à la NBA, avec des références qui donnent le sourire et des piques tout à fait TrashTalk… Enjoy.

A  comme Allen :

Allen, Ray-ray pour les intimes et les bègues, 38 ans cet été, a certes cumulé ses pires stats en carrière durant ces derniers play-offs (10.2 points et 1.3 passes) il n’en est pas moins que l’homme qui a ouvert la voie du titre au Heat. 3/4 longue distance au Game 1 puis 3/5 deux jours plus tard et un impeccable 4/4 lors du Game 5. Enfin, le chef d’œuvre : un moonwalk sorti de nulle part suivi d’un shoot ahurissant qui envoie son équipe en Overtime à 5 secondes de la fin du Game 6 , on connait la suite…

B comme Bandeau :

Game 6. American Airlines Arena, 9 minutes à jouer dans le 4ème quart temps. Sur une douce croûte envoyé par Mario Chalmers, le King ramasse les miettes et transforme un magnifique airball en alley-oop (Chalmers finira donc les play-offs avec une passe décisive…). Sur l’action, le grand Tim, en voulant sûrement mettre une gentille claque à Lebron envoie valser le fameux Headband… Lebron, trop inquiet de pouvoir stopper la contre attaque texane, ne s’en soucie guère et finira le match chauve, en parfait sosie de Greg Oden. La suite ? 14 pts, 3 rbds, 2 pds et une tripotée d’actions clutchs pour enterrer définitivement les Spurs et mettre une main et demie sur le trophée… Le headband game est né et le King accroit encore un peu plus sa légende.

C comme Curry :

On l’attendait, et il a répondu présent. Stephen Curry, 25 ans, tout juste auréolé du titre de plus grand pistolero sur une saison, promettait l’enfer et, comme prévu, le natif d’Akron (tiens tiens), a fait feu de tout bois et a tiré sa jeune escouade sur ses frêles épaules et sur ses très frêles chevilles. Une défaite en demi finale à l’ouest mais pas moins de 42 triples rentrés en PO et la promesse de lendemains qui chantent du coté de la baie d’Auckland.

Essai

D comme Derrick Rose :

Quand on voit de quoi sont capables les Bulls sans leur MVP (et sans Deng ni Hinrich, s’il vous plait), on se demande bien qui pourra les arrêter une fois au complet. Les dernières semaines de la saison et le début des PO ont été le théâtre de multiples rumeurs sur un possible retour de la star de la franchise de l’Illinois. Pas fous, les Bulls ont préféré jouer la montre, envoyer les cols bleus au combat pour mieux préserver leur franchise player pour le début du prochain exercice. Messieurs Dames, D rose sera prêt a la rentrée alors attention les yeux, le gamin est revanchard.

E comme Eternels :

Comme un symbole, 19 ans après leur arrivée dans la Grande Ligue et après avoir partagé le titre de ROY en 1995, Grant Hill et Jason Kidd ont tiré leur révérence à quelques semaines d’intervalles. Si l’ami Grant ne gagnera jamais de titres NBA et aura fini sa magnifique carrière au bout du banc des Clipps, J-Kidd aura eu jusqu’à 40 ans un rôle prépondérant dans le jeu d’une équipe prétendant au titre. Titré en 2011 avec Dallas, il n’aura pas le loisir de profiter de sa retraite car il vient d’être nommé Head Coach chez les Nets, franchise avec laquelle il fut deux fois finaliste NBA dans les années 2000. En tout cas, la NBA perd, sans conteste deux gentlemen, deux QI basket hors du commun et ça, qu’on le veuille ou non, ça nous met un coup de vieux.

F comme Flagrant Foul :

Adam Silver a du boulot. Fraichement désigné pour prendre la succession de David Stern, le nouveau patron de la Ligue devra s’attaquer notamment au problème de ces fautes –plus ou moins- violentes qui ont fait tâche dans toutes les fins de match serrés des PO. Pas une contre attaque avortée par une prise de catch, pas un lay-up entache d’une clé de bras… Comme dirait l’autre, c’est le jeu mais il y a la des limites à ,ne pas dépasser et le premier flic de NBA devra envoyer un message fort, ne serait-ce que pour éviter des blessures ou des débuts d’échauffourées… à bon entendeur…

G comme Paul George :

Le gamin n’a que 23 ans et déjà la NBA a ses pieds. Non content d’avoir raflé le titre de MIP 2013 -en profitant- du reste de la blessure de Danny granger, il a tout bonnement écœuré JR Smith et -un peu- le grand Lebron en PO . Il s’est même laissé aller à quelques buzzer beaters bien sentis pour montrer de quel bois il était fait… All around player parfait, alternant sur 3 poste en attaque comme en défense, ce mec la a déjà tout d’un grand… A lui de confirmer la saison prochaine, les Pacers ayant déjà annoncés vouloir lui offrir les clés de la franchise. Wait and See…

H comme Hibbert :

En 2013, les pivots dominants, efficaces en attaque comme en défense, avec un jeu efficace dos au panier et un shoot fiable, ils ne sont plus que deux : Marc Gasol et Roy Hibbert. Et il y a fort a parier que le pivot de 2m18 va écœurer plus d’une raquette la saison prochaine. Rempart infranchissable en défense (Hello Carmelo, Hello Chris Bosh…) le Pacer s’est, en sus, doté d’un shoot à 4.5 mètres suffisamment correct pour étirer les défenses et ouvrir la porte aux avions de chasse que sont George, Stephenson et Cie. A 26 ans, le gaillard a encore tout à prouver, mais l’opération séduction a commencé, et après avoir poussé le Heat au bout du bout, on miserait bien quelques cents sur les Pacers la saison prochaine. Pour cela, le grand Roy devra régler notamment son problème de faute et gérer son nouveau statut. Mais nul ne doute que le défi est à la hauteur de ses ambitions.

Essai

I comme Ivresse :

On attendait beaucoup de New York dans ces PO, certains les voyaient même titiller l’ogre à trois têtes du Heat en finale de Conférence. Un Jr Smith fraichement élu 6th an of the year, un Carmelo en pleine confiance, le retour du Stoud… Et pschittt, que la chute fut dure, la faute notamment à un Jr Smith en mode dilettante, plus occupé apparemment à squatter les dancefloors locaux (Rihanna likes it) qu’à rentrer des shoots ouverts. Résultat : 14.3 pts à 33% 27 % à 3 pts (18 à 42% en saison) des choix douteux, une défense catastrophique et Jr est parti en vacances (si il n’y était pas déjà) prématurément, incapable de passer l’obstacle Pacer. La direction des Knicks ayant décidé de le resigner, Gérard aura à cœur de se faire pardonner rapidement car, c’est bien connu, à New York, la patience ne fait pas parti du quotidien.

J comme Jennings :

En voila un qui a le sens de l’humour. Début des playoffs ; conférence de presse, Brandon Jennings, « cerveau » des Bucks, annonce une victoire en 6 matchs face à Miami… 15 jours plus tard, un balai dans sa collection et le titre honorifique de « carambar player of the year » merci. Au revoir. Les fans des Pistons seront sans doute heureux d’accueillir un tel QI…

K comme Koala :

Le koala dort 20 heures par jour d’où ses petits yeux continuellement mi clos. Un de ses cousins éloignés se nomme Tracy et a signé pour jouer les PO avec les Spurs. Alors, ok, je vois déjà les réactions, d’accord T-Mac, c’est 4 saisons consécutives à plus de 30pts de moyenne, un des plus gros scoreurs jamais vu dans la ligue, mais la… signé en lieu et place de Nando de Colo ou Patty Mills, T-Mac nous a régalé avec 31 minutes de jeu au total pour 7 shoots… ratés dans des parodies de garbage time ou seul les lumières de la salle le tenait éveillé . Donc ok, il méritait un titre, ok il nous a bien fait rire pendant les temps-morts, mais quand même, une finale NBA se gagne avec des joueurs, pas avec des mascottes…

L comme Leonard :

 

Si il y a un joueur des Spurs qui a gagné quelque chose dans ces finales, c’est bien lui. A même pas 22 ans, le Sophomore s’est imposé comme un élément incontournable du dispositif de Pop. Chien de garde attitré des Spurs, Leonard s’est révélé aux yeux de tous, tout d’abord en éteignant en partie Lebron James (bien aidé par notre Babac national), mais aussi en déployant une énergie rarement vue chez un si jeune joueur. Rebond offensif, steals, le numéro 2 était partout, se payant même le luxe de rentrer la majorité de ses shoots contre le Heat. Adroit longue distance, slasher phénoménal, Pop a déjà annoncé vouloir en faire son leader pour les années à venir. Et il y à fort a parier qu’avec lui, on ne soit qu’au début de nos surprises. To be continued…

M comme Mohammed :

L’homme qui a dit non !! Dans une NBA toujours plus permissive avec ses stars, le grand Nazr a voulu remettre les choses au point… IL restera comme celui qui a osé envoyer le King James au tapis lors du Game 3 (bien aidé cependant par un flop Ravanelliesque). Bien mal lui en a pris car cette opération punitive aura eu le don de réveiller la bête… Les Bulls ne s’en relèveront pas et, paradoxalement, c’est le Heat qui finira par mettre KO les boxeurs de l’Illinois. Dans l’Histoire, Mohamed aura quand même gagné un statut de héros à Chicago, sorti sous les hourras de la foule, dans une scène surréaliste digne de la WWE.

Essai

N comme Noir :

Au soir du Game 5 entre les Knicks et les C’s, les joueurs de New York ont eu la grande idée d’arriver vêtus de noir pour porter le deuil de leur adversaire (a l’initiative du prix Nobel de la paix Kenyon Martin). A l’arrivée, une défaite, et même si les Knicks passeront l’obstacle deux jours plus tard, cette sortie en dit long sur le caractère de certains joueurs de la franchise, et mesure encore le long long chemin à parcourir jusqu’aux sommets. Next…

O comme Oracle Arena :

Les Nuggets et les Spurs s’en souviendront, il a régné pendant 3 semaines, un air de March Madness dans la baie d’Oakland. Une bande de furieux sur le parquet et 20.000 fans vétus de jaune dans une ambiance proprement hallucinante rythmée par les exploits de Steph Curry et Cie. Et vu le niveau de jeu proposé par les Warriors et l’âge moyen de l’effectif, on ne doute pas qu’il sera compliqué de venir s’imposer dans la baie la saison prochaine.

P comme Parker :

Parce qu’il fallait bien une touche de chauvinisme (RIP Thierry Roland), comment ne pas évoquer les play-offs de notre TP national… Un premier tour envoyé pépère face à l’avatar des Lakers, un mano à mano délicieux face à Stephen Curry puis la démolition en règle de Mike Conley en finale de l’Ouest… TP a fait taire les « rares » sceptiques et a répondu a ceux qui l’avaient –une fois de plus- snobés dans les récompenses de fin de saison. Apres un début de série phénoménal face a Miami et un shoot au Game 1 d’ores et déjà gravé ans les mémoires, il est ralenti par une douleur aux adducteurs et termine sa finale sur un note un peu faussée. Mais, a n’en pas douter, Parker a écrit, durant ce play-offs, une nouvelle page de son histoire, et s’est ouvert à coup sur les portes du Hall of Fame.

Q comme QI :

Parce qu’il faut de tout pour faire un monde, ces play-offs ont du permettre à certains des phénomènes de la Ligue de voir le chemin à parcourir jusqu’aux sommets. Alors dans le désordre, petite dédicace à nos cerveaux Monta Ellis, John Wall, Bismack Biyombo, Michael Beasley, Jordan Crawford, Brandon Jennings, Jr Smith, Andrey Blatche et last but not least Javaleeeeeeee McGee… Bon travail cet été…

R comme Robinson

Alors, si il y en a un qu’on n’attendait pas a pareille fête, c’est bien le petit Kryptonate. Responsabilisé du fait de l’absence de D Rose et Hinrich en play-offs, Robinson nous a régalé, toujours dans son style peu académique, fait de coups de chaud phénoménaux et de trash talking bien senti… Sa perf dans le match 4 face aux Nets (34 pts dont 23 dans le dernier quart) et son shoot venu d’ailleurs en fin de match resteront dans les annales et on espère grandement voir un peu plus le lutin l’année prochaine. Ce ne sera pas a Chicago, le micro meneur ayant signé à Denver pour le prochain exercice. Quoi qu’il en soit, on a hâte de revoir la puce dans le Colorado, car il reste aujourd’hui un des derniers représentants de la lignée des Trashtalkers….

S comme Spoelstra :

Critiqué de toute part a sa nomination, et plus encore après la finale perdue en 2011 face a Dallas, montré du doigt et accusé de laisser décider les Tres Amigos à sa place, on ne donnait pas cher de la peau de l’entraineur philipinno-américain. Juin 2013, force est de constater qu’a 42 ans et après 5 ans seulement au poste de Head Coach, l’homme affiche deux titres NBA en trois finales. On ne sait pas si une dynastie est en train de naitre du côté de la Floride, mais Spoelstra a déjà dans sa besace de quoi s’installer parmi les coachs les plus titrés de l’histoire. Et ce n’est peut être que le début.

Essai

T comme Tweet :

Il aura fait tout ca pour rien … Une fin de saison « jordanesque » (ca lui fera plaisir » pour emmener in extremis les Lakers vers les play-offs, certes dans les griffes des Spurs, mais un objectif minimum pour des Lakers déprimants et décimés par les blessures tout au long de la saison… Puis la blessure, la première grosse blessure de sa carrière, un tendon d’Achille qui rompt, et c’est Kobe qui ronge son frein, tout malheureux qu’il est de voir la leçon de basket infligée à ses Lakers par des Spurs encore en rodage…

 

Pas grave, les héros ne meurent jamais et au soir du Game 1, Kobe nous a régalé d’un live tweet rempli de bon sens et d’altruisme … Tantôt fan, tantôt coach, il a pu disséquer dans les moindres détails les forces et les faiblesses (ou juste les faiblesses) de son équipe… Petite manœuvre apparemment mal vécue du coté du directoire, le même Kobe annonçant le lendemain l’arrêt immédiat de son nouveau hobby. Du coup, le Shaq lui prépare surement une place de choix à ses côtés dans quelques années…

U comme Ultra :

Si la série entre les Bulls et le Heat a été plutôt physique (pour parler poliment) le spectacle était également dans les tribunes. En effet, Lors du Game 2, une image a fait le tour de la planète. Quand Joakim Noah est obligé de quitter le parquet de l’AA Arena, il est invectivé par une fan en furie, qui lui balance un magnifique doigt d’honneur devant les caméras du monde entier. Il n’en faut pas plus aux médias et on découvre que cette femme, Filoménia Tobias, Philly pour les intimes est en fait la voisine de Michael Jordan, qu’elle est millionnaire et entre autres, soupçonné à une époque de meurtre et de kidnapping (Christophe Hondelatte likes it). Sans doute pas la meilleure façon d’intégrer les Desperate Housewives…

V comme vacances :

Comme à notre habitude, non sans un petit sourire aux lèvres, on aura souhaité prématurément de bonnes vacances cette saison aux Clippers (bye bye CP3 ?) aux Nuggets, aux Nets et leurs millions et bien sur une spéciale dédicace à Brandon Jennings, officiellement non recruté par Bwin et Unibet…

W comme Watson :

Ou l’homme qui a éliminé les Nets, si si … Flashback : 3 minutes 15 à jouer dans le dernier quart du Game 4 face aux bulls. Les Nets mènent de 14 points et vont tranquillement prendre l’avantage dans la série. CJ Watson, seul en contre attaque s’apprête à donner 16 points d’avance aux siens mais rate lamentablement un dunk tout fait et perd le ballon… C’est fini car entre temps Nate Robinson a vu la lumière blanche et on ne reverra plus les Bulls qui s’imposeront au terme d’une rencontre épique. On ne serait pas surpris d’apprendre que depuis ce soir la, CJ Watson consulte régulièrement son psy…

Essai

X comme Xanax :

Alors d’accord on aime Lance Stephenson mais à en voir ses attitudes schizophréniques et ses yeux révulsés, on lui conseillerait bien de consulter rapidement parce que franchement la, entre la motivation d’u match de play-offs et le fait divers sordide, la frontière est infime.

 

Z comme Z-Bo :

Un baromètre. Si c’est Marc Gasol qui a reçu les honneurs et les éloges de la NBA toute la saison, c’est bien Z-BO qui fait la pluie et le beau temps du côté de Memphis. Dominateur face aux Clippers puis face à OKC, l’ourson a complètement disparu en finale de conférence, constamment éteint par la défense des Big Men texans. Incapable de rentrer plus de 3 shoots dans les deux premiers matchs, il a ensuite fait illusion dans la fin de la série, incapable pour autant de stopper la force de frappe intérieure des Spurs. Z-BO aura au moins eu le recul pour avouer avoir trouvé son maitre en la personne de Tim Duncan ? En voila un qui a bien changé.

 


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