Doc Rivers : “être attendus ne signifie pas que nous sommes arrivés”
Le 24 août 2013 à 16:15 par Alexandre Martin
Cet été, les Clippers ont fait venir Doc Rivers en tant que Head Coach et Vice-Président des Opérations Basket afin de mettre toutes les chances de leur côté et de pouvoir enfin répondre à leurs ambitions dans la Grande Ligue. Le Doc s’est exprimé hier dans le LA Times sur sa vision de l’effectif actuel, ses forces et ses faiblesses. Intéressant et instructif comme toujours avec Rivers.
L’effectif très alléchant des Clippers, avec notamment Blake Griffin dans ses meilleures années et Chris Paul qui vient de s’engager pour 5 ans, revient souvent quand il s’agit de citer les gros outsiders et les éventuels prétendants au titre. Une ambition que Coach Rivers ne conteste pas mais si le talent est là, le Doc sait qu’il va devoir faire progresser l’équipe collectivement, perfectionner les acquis et améliorer la défense afin que les Clipp’s deviennent un réel challenger pour le titre :
“Les attentes sont très grandes. Je ne veux pas qu’elles nous écrasent. Je ne veux pas que nous essayions de nous défiler par rapport à ces attentes. Mais nous devons faire comprendre à nos gars que les attentes sont une chose. Les réaliser est une toute autre chose et ce n’est parce que nous sommes attendus que nous devons nous croire arrivés.”
“Nous sommes loin d’être arrivés. Nous n’avons pas gagné une série de playoffs l’an dernier. Nous avons donc un gros travail à faire en tant que groupe. Nous devons nous attendre à faire ce travail. Nous devons nous attendre à ce que ce soit beaucoup plus dur et nous devons l’accepter. “
Le Doc a délibérément évité de trop parler avec ses joueurs… Pour l’instant :
“Nous allons passer beaucoup de temps ensemble lors de la prochaine saison. Ils (les joueurs) vont entendre ma voix bien assez. J’ai parlé avec les joueurs juste ce qu’il faut pour avoir leurs sentiments sur l’équipe, les coéquipiers et tous ces trucs.”
Un constat peu surprenant qui ne voit pas d’urgence à faire des changements en profondeur et qui a même été – dans un savoureux élan de langue de bois – jusqu’à saluer le boulot de son prédécesseur, Vinny Del Negro :
“Ecoutez, ils ont gagné 56 matchs donc tout n’est pas mauvais. C’est pour cela que je suis actuellement en train de regarder toutes les vidéos car il y a des choses que je veux absolument continuer à faire. Vinny a fait tellement de bonnes choses ici.”
L’intention de Rivers est donc de s’appuyer sur les qualités naturelles de son roster et d’y apporter sa touche afin d’en faire un vrai prétendant au titre :
“Aussi athlétiques que nous sommes, nous n’avons pas assez couru. Nous devons remonter le terrain beaucoup plus rapidement en attaque. Nous devons mieux nous appliquer à créer des espaces. Et trouver le moyen de finir, de tuer les matchs. […] Nous devons mieux jouer en tant que groupe.”
L’arrivée de bons shooteurs extérieurs comme JJ Reddick ou Jared Dudley devrait aider à ouvrir des espaces pour l’équipe et permettre aux Clippers de moins devoir se reposer sur Chris Paul quand il s’agit d’attaquer sur demi-terrain ce qui a été le principal problème des Clippers lors des derniers playoffs quand les adversaires, en l’occurrence Memphis, resserrent leur défense et ne laissent presque plus d’espaces:
“Nous avons prouvé que nous étions une équipe spectaculaire et excitante mais nous n’avons pas prouvé que nous pouvons être une bonne équipe.”
Le message est clair. Les Clippers vont devoir bosser des systèmes, apprendre à défendre en équipe et passer un cap collectif sur le plan mental et tactique. C’est à ce prix que leurs immenses attentes pourront être satisfaites. Doc le sait mais pourra-t-il transformer Lob City en “Win” City ?