[Progression] Allo Houston : 5 fusées qui vont décoller en 2014 !
Le 25 juil. 2013 à 15:45 par Bastien Fontanieu
Dans un peu plus de trois mois, la NBA proposera une nouvelle saison à ses fans avec son lot habituel de confirmations, de déceptions, mais aussi de belles surprises. Une livraison de talents prête à exploser sur la grande scène, qui passe actuellement son été à peaufiner sa carrosserie pour mieux surprendre son monde. Qui sera donc apte afin de rejoindre l’équipe de décollage ? Accrochez vos ceintures, direction la planète éclosion !
Meneur : John Wall
Si Tony Parker et Chris Paul se sont livrés une bataille sans merci toute la saison passée pour déterminer à qui appartenait la couronne de meilleur meneur de la NBA, il existe peu de subterfuges capables de dénigrer l’exceptionnelle fin de campagne du meneur des Wizards. C’est bien simple : personne n’a pu stopper Jean Mur après le All Star Game de Houston, et aucun général en chef a autant écœuré ses opposants. Parmi toutes ses belles performances, on se souviendra surtout du carton à la maison face à des Grizzlies blindés en défense, et plus précisément aux postes d’arrière avec la paire Mike Conley – Tony Allen, le numéro 1 de la Draft 2010 claquant 47 points dans tous les registres possibles et imaginables pour donner la victoire à la team Séraphin. Une soirée historique qui n’aura pas forcément marqué les esprits des fans, mais qui annoncera une saison 2014 du feu de dieu. Désormais entouré de joueurs corrects et d’une confiance maximale, il suffira à Wall d’avoir les dieux de la santé à ses côtés pour le voir participer à son premier match des étoiles, et pourquoi pas un ticket en PlayOffs à l’Est comme dessert vu l’autoroute qui s’est ouverte sur les strapontins 6, 7 et 8.
Arrière : Jimmy Butler
Django Django ! La petite perle de l’Illinois a pleinement profité des blessures qui ont plombé la saison passée des Bulls pour se faire un vrai nom sur la scène du printemps, surtout en PlayOffs où ses efforts fantastiques ont très franchement eu des allures de récit herculéen. Harassant LeBron James sur 48 minutes pendant plusieurs matchs consécutifs après avoir dépecé les Nets et Joe Johnson au premier tour, ne montrant aucun signe de fatigue ni de décontraction malgré son jeune âge, Jumping Jimmy est devenu la nouvelle référence des bouledogues inépuisables de l’Est avec Avery Bradley des Celtics et en a même profité pour kicker Marco Belinelli et Rip Hamilton hors de la Windy City. Une confiance totale de la part du staff de Chicago qui devrait être respectée dès le mois d’Octobre prochain, les Bulls espérant enfin réaliser une saison jusqu’en Juin avec un cinq Rose-Butler-Deng-Boozer-Noah particulièrement excitant. Tom Thibodeau l’adore, ses coéquipiers aussi, les taureaux ont besoin de lui et son humilité force le respect. Un futur grand, si ce n’est déjà le cas.
Ailier : Jeremy Lamb
Qui ça ? Plus sérieusement, il faudra qu’on nous explique dans les détails ce que Sam Presti a en tête lorsque l’été pointe le bout de son nez. Le General Manager du Thunder a tout simplement transféré James Harden la saison passée…contre trois Snickers et une clope. Kevin Martin avait (parait-il) assuré un intérim des plus efficaces pour permettre à OKC de s’approprier le trône de la Conférence Ouest, mais ni sa défense ni ses envies de dollars ne convenaient aux plans compétitifs de Kevin Durant et compagnie. Résultat ? Dehors. Qui pourra donc apporter en minutes et en agressivité en sortie de banc pour les hommes de Scott Brooks ? Reggie Jackson, aussi excitant et talentueux qu’il soit, n’a pas la carrure d’un sixième homme de luxe et encore moins la capacité à placer trois systèmes consécutifs. Nick Collison, abonné à la mine depuis sa naissance, devrait une nouvelle fois faire le boulot mais pas de quoi claquer un double-double en survêtement. Il faudra donc un nouveau lapin Duracell pour dynamiter le second unit du Thunder, et c’est le jeune Lamb qui pourrait ici faire l’affaire. Plus confiant et agressif, sa Summer League a laissé entrevoir de beaux progrès que l’on guettera d’ici quelques mois devant les caméras. Les minutes seront à portée de main, à lui de les saisir avec envie et détermination.
Ailier fort : Derrick Favors
Enfin ! Enfin. Des mois de prières enfin exaucées pour le produit de Georgia Tech, qui devait se limiter à quelques minutes de jeu ici et là afin de faire souffler les cadres de Salt Lake City. Al Jefferson ? Direction Charlotte. Paul Millsap ? Départ pour Atlanta. La raquette du Jazz est désormais totalement disponible, et c’est donc le jeune Favors qui sera attendu au tournant sur la prochaine saison régulière. Assurant un double-double bien gras en sortie de banc par le passé, ses progrès aussi bien en défense qu’en attaque n’ont cessé de justifier sa position lors de la Draft 2010 (4ème), et pourraient vite le transformer en une des forces intérieures majeures de la Conférence Ouest. S’il est moins connu que Rose, le jeune Derrick a cependant beaucoup talent plein les pattes, et une franchise à maintenir au haut niveau sans la possibilité de pouvoir se cacher sur le côté cette fois-ci. Les responsabilités seront donc nombreuses et éprouvantes, et son association avec Enes Kanter propose des possibilités illimitées. Il faudra du coup apporter le même niveau d’intensité et de professionnalisme chaque soir, un dossard qu’on espère le voir s’approprier quand on voit le boulot qu’il est capable d’abattre au quotidien et son attitude exemplaire.
Pivot : Spencer Hawes
Il est assez difficile d’évoquer quoi que ce soit de positif quand on parle des Sixers sur la prochaine campagne, quand on les voit déjà tanker comme des porcs avant même que la saison ait commencée. Orpheline du moindre joueur talentueux voir même d’un coach avec un semblant de CV, la franchise de Philadelphie devra se trainer jusqu’à la Draft 2014 avec l’espoir de récupérer un des deux premiers choix disponibles pour relancer son bilan. Jusque là ? Force et honneur. Ou plutôt sac à vomi et Smecta. L’eldorado parfait pour les petits joueurs qui cherchent à se faire un nom, ou les confirmés qui n’arrivent pas à passer au palier suivant : le siège parfait pour Spencer Hawes, dont les qualités techniques et l’approche du jeu ne sont pas à remettre en question, mais dont la gestion a été des plus douteuses depuis son arrivée dans la cité de l’amour fraternel. Sans meneur, ni ailier, ni même intérieur, les Sixers pourront donc tout donner à Big Hawes au poste, le garçon étant capable de courir, passer, défendre, tirer et pousser au rebond. Et puis quand on voit la gueule des genoux du Père Noël…
Nombreux sont ceux qui offriront une cuvée 2014 de choix dans les mois à venir. On pense notamment à Jonas Valanciunas des Raptors, Anthony Davis des Pelicans, Andre Drummond des Pistons, Tobias Harris au Magic ou John Jenkins chez les Hawks. Les avis sont partagés, mais une conclusion les rassemble : la jeunesse devrait être brillante et excitante pour nous régaler une nouvelle fois, dans l’espoir de nous confirmer ou de nous apprendre à mieux viser à l’avenir !