[Débrief] Game 6 – Indiana rejoint Miami en finale, les new yorkais tous en boîte

Le 19 mai 2013 à 12:33 par Gaetan

Les Pacers rejoignent le Heat en finale de conférence. Indiana a battu New York la nuit dernière sur le score de 106 à 99, au Bankers Life Fieldhouse. Cette victoire sur son parquet permet aux Pacers de remporter la série 4 à 2. Les Knicks n’auront donc pas été capables de pousser la confrontation jusqu’au match 7, lors d’une dernière rencontre pas déplaisante, sans doute le plus beau match de la série. 

Tout se sera donc joué lors du Game 1, match pendant lequel Indiana a repris l’avantage du terrain. Dès lors, les cinq matchs qui ont suivi ont été remportés par l’hôte de la partie. Invaincu sur son parquet pendant ces PlayOffs, Indiana se voit offert le ticket de challenger du Heat qui connaît jusque là une promenade de santé. La confrontation s’annonce cependant un peu plus délicate étant donné les armes que peuvent présenter les Pacers. Une défense de fer, une raquette impressionnante et Paul George toujours aussi brillant pourraient être les ingrédients de la recette du succès face au Heat. Après s’être occupé du cas Carmelo Anthony, George devra se tourner ver le MVP, Lebron James lors de la prochaine série des Pacers…

En ce qui concerne la rencontre de la nuit dernière, dès le début de la rencontre les Pacers dominent. Melo rate tout, le jeu intérieur-extérieur des Pacers est parfaitement rodé donnant notamment des opportunités de tirs primés. C’est toujours la même musique. Les deux big men d’Indiana dominent dans la raquette forçant les prises à deux et permettant les shoots ouverts à la ressortie du ballon. Nous avons vu ce début de match une bonne paire de fois depuis le début de la série à l’exception de l’émergence de Lance Stephenson, auteur de neuf points dans le premier quart. Capable de pousser la balle lorsque le court est ouvert, le jeune arrière aura été un des responsables du jeu en transition des joueurs d’Indiana. Les Knicks prennent alors la température, à commencer par Carmelo Anthony qui retrouve son adresse. Après avoir raté ses trois premiers shoots, Melo enchaîne cinq paniers. Attention, sortez les extincteurs, le garçon prend feu. Malgré cela, les Knicks sont derrière à la fin du premier quart temps de deux points 29 à 27. Dominés dans la peinture à cause notamment du cinq small ball présenté, les Knicks sont dépassés au rebond 12 à 5, et 14 points à 2 dans la raquette. Mais les choses vont changer, du moins en ce qui concerne les rebonds puisque le différentiel de +7 sera celui qu’on retrouvera à la fin du match.

Le deuxième quart temps est l’occasion de voir les intermittents du spectacle côté new yorkais. Si J.R. Smith ne trouve pas de rythme depuis sa suspension face aux Celtics, Jason Kidd n’est guère plus en forme. Il ne fera son apparition que lors de ce quart et ne restera pas dans les annales ni dans les lignes de stat du match une nouvelle fois. Amar’e Stoudemire fait lui aussi son apparition mais n’apport que très peu, trop peu. Cris Copeland précieux lors du Game 5 le sera tout autant lors du Game 6, il sera l’arme majeure du banc new yorkais permettant notamment d’écarter la défense des Pacers sur les extérieurs. Les Pacers continuent eux leur travail de sape. Leurs jeunes jambes prennent le dessus sur les vieux new yorkais. Ça court. Les fautes commencent à pleuvoir et plusieurs joueurs new yorkais se retrouvent sur le banc forcé pour un problème de fautes trop précoces. Le quart temps se finit avec une avance confortable de 8 points pour les Pacers. Le troisième quart temps se poursuit sur le même tempo et l’écart varie entre 6 et 10 points. Les Pacers ont le match bien en main. Ils l’ont jusqu’à ce que les Knicks et Iman Shumpert prennent feu derrière l’arc avec 4 trois points consécutifs dont trois inscrits par l’arrière dans sa deuxième année dans la ligue. Un 12-2 en moins de deux minutes et les Knicks sont de nouveau dans le match. Auteur de 15 points dans ce quart, Melo a enfin trouvé l’appui qu’il attendait. Iman Shumpert est venu ajouté 16 points pour les new yorkais. Le quart se termine par un lay up de Paul George qui égalise à 81 partout.

Le quatrième quart temps se poursuit sur la même lancée. Les deux équipes se répondent du tac au tac et ne se quittent pas d’une semelle. Jusqu’au tournant, l’action du match et qui restera dans les mémoires comme étant sans doute l’image la plus représentative de la série. À +2 pour New York, Anthony monte au dunk et se voit contrer par Hibbert qui aura été un véritable mur tout au long de la série, protégeant son arceau comme personne. Melo va alors sortir de son match et enterrer les Knicks avec lui.  Quelques actions plus tard les Pacers ont creusé l’écart alors que la star new yorkaise enchaîne perte de balle et mauvais shoot. Dans sa chute, il entraîne tous ses coéquipiers et SON équipe.

La grosse pomme n’est plus, dévorée à pleines dents par les Pacers et ses intérieurs. Après un dernier sursaut d’orgueil, les new yorkais n’ont pas su venir à bout des Pacers sur leur parquet et l’avenir s’annonce incertain du côté de Manhattan. Toujours invaincu à domicile, les Pacers peuvent se présenter confiants en finale de conférence, stade qu’ils n’avaient plus atteints depuis neuf ans. Reste à savoir si ils tiendront le choc face à  Miami qui présentera une toute autre opposition.

On vous laisse avec les sardines de Patrick Sebastien comme il est désormais de coutume après chaque élimination. Les Knicks en vacances !

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Les Tops

Roy Hibbert : 21 points à 6-13, 12 rebonds, 5 contres en 42 minutes. Peut-être un match encore plus abouti que le Game 2 pour le big man d’Indiana. Il confirme son statut d’homme fort des Pacers. Déterminant, le pivot des Pacers aura fait passer la raquette des Knicks pour des amateurs tout le match. Pas mal quand c’est Tyson Chandler en face. Les deux peintures sont son jardin, il y fait la pluie et (surtout) le beau temps.

Lance Stephenson : 25 points à 9-13, 10 rebonds, avec son record de points en carrière, Stephenson aura choisi son moment. Impeccable quand il s’agit d’attaquer l’arceau ou de mener le jeu en transition, Stephenson a encore quelques progrès à faire en ce qui concerne son shoot. Il n’aura pas été moins remarquable hier, capable notamment de maltraiter la défense et le repli des new yorkais.

Paul George : 23 points à 9-15, 5 rebonds, 4 assists, le jeune homme aura une nouvelle fois tenu son rang. Parmi les hommes promis à un bel avenir, George était en forme hier soir. Capable d’attaquer l’arceau comme de prendre des shoots mi et longue distance, il est une arme remarquable dans le dispositif des Pacers. Sa défense aura été exceptionnelle sur Melo tout au long de la série.

Les Flops

Carmelo Anthony : 39 points à 15/29, 7 rebonds. Il aura certes inscrit 39 points. Il aura également tenu à flot les Knicks pendant les trois premiers quart-temps. Mais au final, les Knicks perdent et il est en grande partie responsable. Nous ne partirons pas dans un discours philosophique sur la confiance qu’il accorde à ses coéquipiers, nous resterons plus terre à terre. Les faits sont là. Dans le quatrième quart, Melo aura shooté à 2-7 et commit 3 turnovers. Il n’aura pas fait pencher la balance en faveur des Knicks, et c’est bien là que le bas blesse. Insuffisant.

Raymond Felton : 2 points à 0/7 au shoot. Tout est dit dans le pourcentage. Raymond Felton n’aura pas été à la hauteur lors de ce match d’une importance cruciale pour les Knicks. Cependant, ce dernier aura suffisamment été primordial tout au long de ces PlayOffs pour que la faute ne lui soit pas totalement rejetée.

J.R. Smith :  15 points à 4/15 au shoot. Il n’aura pas apporté ce qu’était en droit d’attendre de lui Mike Woodson. Décevant, le meilleur sixième homme de la saison régulière n’aura pas confirmé son statut. La question de son avenir va rapidement être soulevée.

Le chiffre

34 à 16 soit +18, c’est le différentiel des fautes la nuit dernière. Qui dit fautes, dit lancers franc, dit points faciles. Les Pacers ont su aller chercher les coups de sifflet, attaquant régulièrement les Knicks dans la peinture, provoquant ainsi par la même occasion des fautes. De leur côté, les Knicks n’ont pas réussi à attaquer avec consistance la peinture, notamment à cause de la présence dissuasive de Roy Hibbert, très propre au moment de contester les pénétrations.

Highlights

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La conf’

 

C’est dur de sortir de cette façon. Nous avons connu un sursaut ce soir mais ils étaient les agresseurs. Nous avons eu notre chance, nous sommes revenus au score et nous avons même pris l’avantage, mais nous ne sommes pas arrivés à conclure.” Mike Woodson était évidemment très déçu après la défaite de la nuit dernière synonyme d’élimination. Les Knicks n’auront pas été capables de dominer les Pacers pendant cette série. L’heure des bilans viendra.

David West de son côté était plus qu’heureux de la tournure des événements, il déclarait : “Pendant toute la saison régulière, nous avions l’impression d’être une des deux meilleures équipes à l’Est. Coach Vogel nous avait dit il y a un peu plus de deux mois, vous devrez battre les Knicks pour qu’on se retrouve où nous voulons, et c’est ce que nous avons fait.’’ Les Pacers ne peuvent que se féliciter de ce succès. Ils ont maintenant à se tourner vers Miami où le Heat les attend.

Calendrier de la série

 Game 1 : Dimanche 5 mai, Indiana @ New York, victoire des Pacers 102-95.
Game 2 : Mardi 7 mai, Indiana @ New Yorkvictoire des Knicks 105-79.
Game 3 : Samedi 11 mai, New York @ Indianavictoire des Pacers 82-71.
Game 4 : Mardi 14 mai, New York @ Indianavictoire des Pacers 93-82.
Game 5 : Jeudi 16 mai, Indiana @ New Yorkvictoire des Knicks 85-75.
Game 6 : Samedi 18 mai, New York @ Indiana, à 2h. victoire des Pacers 106-99.