[Débrief] Game 3 : Les Spurs, un vieux chien qui mord dur

Le 11 mai 2013 à 14:30 par Bastien Fontanieu

Ne jamais enterrer le coeur d’un champion. Comme le dirait si bien ce bon vieux Rudy Tomjanovich, la plus grande erreur à faire en PlayOffs est de souvent mettre un trait sur une équipe d’expérience et soudée. Hier soir à Golden State, ce qui devait être une rave party arrosée de champagne s’est transformé en un culte de 48 minutes arrosé de vin rouge.

Ce qu’il s’est passé

Difficile pour les Warriors d’imaginer quelque scénario possible afin de gagner un match quand on tire à moins de 40% de réussite. Comme le dit l’adage, les équipes qui possèdent des artificiers comme Stephen Curry et Klay Thompson vivent par le jumps-hot, mais elles meurent également par le jump-shot. Incapables d’agresser les intérieurs des Spurs ou de se défaire de l’excellent boulot en défense de Dany Green et Tony Parker, les hommes de Mark Jackson se sont retrouvés enfoncés dans leurs sièges à regarder, comme le reste de l’Oracle Arena, leurs deux meilleurs tireurs tenter un peu tout et n’importe quoi au lieu de lire le jeu. Résultat, l’énorme teuf annoncée à Oakland a été stoppée nette par les forces de l’ordre du Texas, sorte de comico dirigé de main de maître par un Gregg Popovich vraiment agacé de voir Curry et Thompson dealer sur les parquets et vendre du rêve illicitement lors des deux premiers matchs. Seulement, mentionner uniquement l’aspect défensif de la victoire des Spurs serait à la limite de l’irrespect envers Tony Parker, qui nous a montré hier soir le mode Février 2013, le mode Euro 2011, le mode Finales 2007 où le français est dans un tel rythme qu’il est injouable, lui qui finira même avec 25 points à la pause. Under-control pour le reste de la partie, Duncan Ginobili et Parker mettront le timbre et l’adresse sur la feuille de match dans le quatrième quart : victoire à l’expérience pour des Spurs un peu paniqués mais finalement concentrés tout au long de la partie.

Ce qui aurait dû se passer

Qui pointer du doigt ? Est-ce seulement quelqu’un ou plutôt quelque chose : l’inexpérience des Warriors, leur capacité à surfer sur leurs émotions, et le manque de leadership vocal ont été largement dévoilés hier devant leur public. Si Mark Jackson a pourtant tenter de garder contrôle de ses troupes pour qu’ils restent dans le match, Tim Duncan a limite fait un meilleur boulot en mettant Manu et Kawhi Leonard en confiance quand cela n’allait pas, calmant le jeu quand il le faut et exécutant à la perfection à plusieurs reprises. Jarrett Jack aura beaucoup mangé la feuille, mais en voyant le manque de réussite de ses deux meilleurs amis est-ce punissable ? Si les Warriors veulent remporter le prochain match, il faudra nettement plus serrer en défense, dicter le rythme de la partie, et rendre la vie misérable à Parker. Plus facile à dire qu’à faire, mais quand on possède un public qui braille à plus de 110 décibels toute la nuit, tout est possible. Côté Spurs, un apport du banc serait le bienvenu (Bonner + Neal + Joseph = 2 points), mais c’est surtout leur ténacité défensive qui aura fait la différence. Pourront-ils garder ce même niveau si les shooteurs fous reprennent confiance

Les réactions des deux côtés

“C’est un animal différent contre lequel on joue sur ce tour-ci. Ils ont quatre futurs Hall-of-Famers, donc ils ne vont pas baisser les bras du jour au lendemain.” Mark Jackson sait ce qu’il lui manque.

“Des fois, c’est pas plus compliqué que cela : ils n’ont pas mis certains tirs, que nous par contre avons rentré de notre côté.” Le basket simple par Gregg Popovich.

Prochain match

Dimanche 12 Mai, à Golden State, à 3h30 sur vos écrans.


Tags : spurs, Warriors
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