[Débrief] Game 5 : L’heure de la panique chez les Clippers ?

Le 01 mai 2013 à 10:37 par Bastien Fontanieu

C’est fait, ça y est. L’avantage solide que pensaient avoir construit les Clippers s’est effondré en à peine 6 jours. Pire encore, la perspective de devoir l’emporter impérativement à Memphis ce Vendredi soit donner la goutte aux fans de Lob City. Et franchement, y’a de quoi.

Ce qu’il s’est passé

Les Grizzlies pouvaient-ils jouer un meilleur match ? Telle une équipe décidée à aller le plus loin possible en phases finales, Memphis a montré à tout le monde que leurs intentions étaient justifiées : les grandes franchises, après tout, l’emportent dans des arènes hostiles quand personne ne les attend vraiment. C’est uniquement ce qu’ont fait les hommes de Lionel Hollins, solidaires et disciplinés, agressifs mais under-control. Un à un, chaque visiteur a contribué à la tâche, pour faire de cette victoire la définition même du basket collectif : Gasol en première mi-temps, puis Tayshaun Prince et Zach Randolph en seconde, le tout consolidé par Jerryd Bayless et Mike Conley, c’était davantage un seed 2 contre un seed 7 que 4 contre 5 ! Comme l’expliquait le meneur de jeu en conférence de presse, toute l’équipe était concentrée dès la sortie de l’avion Mardi. C’est peu dire s’ils l’ont montré sur le terrain, exécutant chaque attaque avec la patience d’une équipe championne à plusieurs reprises, de quoi faire très franchement transpirer Kevin Durant qui aura probablement rendez-vous avec la meilleure défense de la Ligue d’ici quelques jours.

Ce qui aurait dû se passer

Ce qui explique en partie pourquoi nous ne parlerons que très peu des Clippers. Embourbés dans cette fameuse manie de tout vouloir régler en un contre un, les californiens se sont tapés contre un mur de brique ultra-épais et n’ont jamais osé se demander s’il ne fallait pas mieux le contourner. De Jamal Crawford à DeAndre Jordan en passant par Blake Griffin, tous se sont mis à vouloir devenir le héros au lieu de faire confiance au collectif. Ce dernier, blessé à l’entraînement sur une cheville déjà douloureuse, n’était que l’ombre de lui-même sur ses quelques minutes de jeu. Pendant ce temps-là, Vinny Del Escroc regardait son équipe couler, tout en criant ces belles paroles qu’on entend dans les équipes départementales de collège, courir, revenir en défense, faire bouger la balle : très utile face à une équipe aussi soudée que les Grizzlies. Tout ça pour laisser Chris Paul dans une merde sans nom, obligé d’assurer au scoring (record en carrière égalisé avec 35 points en PO) comme niveau leadership, laissant nombreux d’entre nous se demander si on assistait pas au passage aux dernières minutes du phénomène sous les couleurs bleu blanc rouge…

Les réactions des deux côtés

“J’ai toujours dit que les PlayOffs ne commenceraient pas tant qu’une équipe ne perdrait pas à la maison. Maintenant qu’on a perdu, on doit tout donner, on a plus le choix. On est dos au mur donc il faut jouer avec notre plus grande envie.” Chris Paul sent la fin approcher…

“Je trouve qu’on s’en est très bien sortit collectivement. Ils ont débarqué avec énormément d’énergie en début de match, mais notre défense s’est installée dans le deuxième quart-temps et elle nous a mené tout au long du match.” Lionel Hollins sait sur quels boutons appuyer.

Prochain match

Vendredi 3 Mai, à Memphis, pas d’heure encore annoncée.


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