Myles Turner, de pivot transférable à cadre intouchable ?
Le 10 oct. 2024 à 14:14 par Alexandre Taupin

Longtemps annoncé sur le départ, Myles Turner semble avoir réussi à inverser la tendance chez les Pacers. Grâce à de bien meilleures performances ces deux dernières saisons, le pivot s’impose désormais comme un cadre fiable à Indiana.
Myles Turner, l’éternel transférable devenu incontournable
L’eau ça mouille, l’herbe est verte, Ben Simmons ne sait pas shooter, il y a parfois des choses qui sont inchangeables au quotidien, des vérités pour tous. Du côté d’Indiana, il s’agissait de la capacité extraordinaire de Myles Turner à squatter les rubriques de rumeurs de transfert. Depuis son arrivée à Indiana en 2015, l’ancien de l’université du Texas a tout connu. La fin de l’ère Paul George, le passage de Domantas Sabonis et désormais la paire Tyrese Haliburton – Pascal Siakam.
Il aurait pu en être autrement, tant le pivot a été annoncé sur le départ. Combien d’articles rédigés sur le sujet ? On a perdu le compte. Il y a deux ans, la fin du feuilleton semblait imminent avec la possible arrivée de Deandre Ayton via la Free Agency. Les Suns avaient finalement matché l’offre contractuelle et Turner avait donc continué son chemin à Indiana, non sans une certaine amertume. Puisque sa franchise avait ouvertement dragué un autre pivot titulaire, l’amoureux des Legos avait lui fait un gros appel du pied.. aux Lakers. C’était sur la fin d’année 2022.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis et le pivot a surtout (re)trouvé son groove à Indiana, sous les ordres de Rick Carlisle. Au sein d’une équipe des Pacers qui aime courir et scorer, l’intérieur se régale. Intérieur moderne, défensif, athlétique, mobile et capable de scorer de loin, Turner a le profil parfait pour le job. Il vient d’ailleurs de réaliser ses deux meilleures saisons statistiques en carrière au scoring, bien aidé par les caviars d’un Tyrese Haliburton qui est parfaitement connecté avec son pivot.
Il a aussi nettement contribué au bon parcours des Pacers en Playoffs, avec une Finale de Conférence perdue face à des Celtics un cran au-dessus. De quoi retrouver une cote d’amour au sommet chez les jaunes et bleus.
when the crowd was chanting Myles Turner’s name and he buried a three against the Bucks 🗣️🔥#BestofNBA pic.twitter.com/U09oeA70nZ
— Indiana Pacers (@Pacers) September 14, 2024
Comme un poisson dans l’eau à Indiana, Turner va-t-il s’inscrire dans la durée chez les Pacers ?
Pilier défensif, intérieur pratique en attaque et parfait relai derrière Haliburton et Siakam, Turner a trouvé son rôle à Indiana. Son leadership a clairement progressé, il montre l’exemple dans l’envie, il est le joueur que la franchise attend de lui. Ironie de la situation, le joueur se retrouve en fin de contrat et puisque son deal actuel avait été restructuré il y a deux ans, il n’est pas éligible à une prolongation pour le moment. En fait, Indiana ne pourra le prolonger qu’en fin de saison, soit dans la période juste avant la Free Agency, soit dès le 1er juillet. Une situation qui ne perturbe pas plus que ça le joueur, lequel vit avec les rumeurs depuis son arrivée dans la Ligue. Des propos rapportés par IPacers.
« Je ne peux pas m’empêcher de rire. Je vais garder ça pour moi. Chaque année à Indiana a été une fin de contrat à ce stade, qu’il s’agisse de lutter contre les rumeurs ou de rester fidèle à son travail et ainsi de suite. Je ne me sens pas vraiment différent ». – Myles Turner
Si le joueur est si zen, c’est sans doute qu’il sait aussi qu’il est du bon côté de l’histoire cette fois-ci. Avec son profil d’intérieur moderne et ses bonnes performances récentes, il peut intéresser du très beau monde sur le marché et quand on voit le deal qu’a signé Isaiah Hartenstein cet été, il y a moyen de s’en mettre plein les poches. Pour autant, les Pacers ne comptent pas lâcher leur pivot sans se battre. Fin septembre, le General Manager de l’équipe, Chad Buchanan, avait dit tout le bien qu’il pensait de son joueur et son envie de le garder à Indiana dans le futur. Des propos rapportés par Sports Illustrated.
« Il ne connaît que les Pacers. Il fait partie intégrante de notre identité. Il fait partie intégrante de notre identité sur le terrain et en dehors. Il est très impliqué dans la communauté, comme vous le savez ».
« Son développement s’inscrit dans le système de Rick [Carlisle]. Il s’est adapté à nos meneurs de jeu, à Pascal. Vous voyez comment il s’intègre parfaitement à notre façon de jouer. Nous croyons beaucoup en Myles. Nous voulons qu’il soit ici. Il est notre pivot titulaire. » – Chad Buchanan, GM des Pacers.
S’il maintient son niveau de la saison passée, Turner n’aura pas volé un contrat rondelet en 2025. Enfin sur la même longueur d’ondes, Indiana et Myles pourraient alors continuer un mariage qui arrive dans sa dixième année. Comme quoi, même avec de nombreuses turbulences, on tient là l’une des plus longues fidélités au sein de la Ligue en 2024. Si on nous avait dit qu’on écrirait ça un jour sur Myles Turner et les Pacers..
Source texte : Sports Illustrated / IPacers
