TrashTalk Award – S06 E08 : c’est le moment de l’année où Jimmy Butler sort de sa grotte

Le 04 mars 2024 à 17:05 par Clément Hénot

Jimmy Butler
Source image : YouTube

La NBA n’est jamais la dernière pour apporter son lot de saillies verbales en tous genres entre ses différents protagonistes. Et forcément, comptez sur nous pour les recenser aussi souvent que possible, car sans être trop premier degré, on est friands de ces duels musclés. Alors, c’est qui pour vous la plus grande gueule du moment ?

La précédente édition du TrashTalk Award a été remportée par Grant Williams, qui a allumé Luka Doncic.

Candidat # 1 : Shai Gilgeous-Alexander renvoie les fans d’Orlando chez eux

Depuis la saison dernière, Shai Gilgeous-Alexander s’affirme parmi les tout meilleurs joueurs de ce fichu sport et est même probablement sur le podium de pas mal de monde pour le trophée de MVP cette saison. Non content d’envoyer du bois chaque soir, SGA s’adonne même au trashtalking désormais. Plutôt réputé calme, le Canadien s’affirme et envoie des piques désormais à la hauteur de son niveau sur le terrain. C’est le Magic qui en a fait les frais récemment.

“Go home.”

– SGA. 🗣️

pic.twitter.com/9uGuhXyHEE

— Hoop Central (@TheHoopCentral) February 14, 2024

L’ancien des Clippers a intimé l’ordre aux fans peuplant les travées du Kia Center de rentrer chez eux, après avoir plié le game sur un énième shoot mi-distance. A Orlando, les supporters du Magic ont repris l’Osceola Parkway la queue entre les jambes, avec une lourde défaite face à la nouvelle place forte à l’Ouest.

Candidat # 2 : Doc Rivers se cherche des excuses à la tête des Bucks, et ça agace pas mal de monde

C’est peu dire que les débuts de Doc Rivers à la tête des Bucks ont été compliqués. Propulsé head coach après le renvoi d’Adrian Griffin, le champion 2008 a galéré et a tenté de se justifier par de nombreux moyens, il a notamment accusé ses joueurs de “déjà être en vacances” avant le All-Star Break, juste après une défaite face aux Grizzlies. Mais cela n’a pas du tout plu à J.J. Redick qui a pris la parole dans son podcast à ce sujet.

“J’ai vu la tendance depuis des années. La tendance est toujours de trouver des excuses. Doc, on sait, prendre une équipe au milieu de la saison c’est dur… Mais il y a toujours une excuse. Toujours rejeter la faute sur son équipe. Ce gars ne prend jamais ses responsabilités.”

Nombreux sont les joueurs ou anciens joueurs qui ont pris position après cette décla de l’ancien arrière shooteur des Clippers (qui était coaché par… Doc Rivers à l’époque). A commencer par Marcin Gortat, qui a simplement appuyé les propos de l’ancien Dukie

https://t.co/r91A5WNJso

— Marcin Gortat🇵🇱 (@MGortat) February 20, 2024

Quant à Patrick Beverley (aux Bucks aujourd’hui), il est monté au créneau pour défendre Doc Rivers, en étant factuel sur ce que le coach a apporté à Redick, qui a évidemment répondu à ce désaccord.

Pat my guy I had a four year offer with player option for the same money to be a starter for a different team. FOH “saved my career”. https://t.co/5lXowm2j8e

— JJ Redick (@jj_redick) February 20, 2024

“Doc a sauvé ta carrière. Il t’a mis dans le 5 quand personne ne voulait de toi. Et toi, tu prends ta retraite et tu vas dire ça à la TV.”

“Pat mon gars, j’ai eu une offre pour un contrat de 4 ans avec une player option et une place de titulaire dans une autre équipe. Comment ça “il a sauvé ma carrière” ? Dégage de là.”

On a même ce bon vieux Spencer Hawes qui vient rajouter son grain de sel dans cette histoire, lui qui voulait probablement être un sujet de discussion dans la NBA moderne. S’en prenant de manière manquée à Austin Rivers.

“Au niveau statistique, ses meilleures années sont celles où il a joué avec Doc chez les Clippers. C’est ironique et plutôt bizarre que tu te comportes comme ça avec lui.”
“Factuellement, ce n’est pas vrai. Mais, si on veut parler de quelqu’un dont la carrière a été sauvée par Doc…”

Bref, ça part dans tous les sens, on dirait la carrière de Tyreke Evans.

Statistically inaccurate statement, buttttt if we want to talk about someone whose career got saved by Doc… 🐸 ☕️ https://t.co/J1cthJP35m

— Spence Needle (@spencerhawes00) February 20, 2024

Candidat # 3 : Jimmy Butler prévient les Pelicans, c’est CE moment de l’année

Vous connaissez désormais le schéma, Jimmy Butler joue tranquillement d’octobre à mars pour se chauffer en vue des Playoffs et devenir le meilleur joueur du monde jusqu’aux Finales NBA. Buckets s’en cogne du All-Star Game, il n’y a que la postseason qui l’intéresse. Et si vous faites les calculs, vous comprenez que l’on vient tout juste de changer de période. L’arrière du Heat a récemment prévenu les Pelicans la dernière fois qu’il les a affrontés.

Jimmy Butler sends a warning 👀

“It’s that time” pic.twitter.com/o3cF887TFF

— NBACentral (@TheDunkCentral) February 24, 2024

🥵 pic.twitter.com/dJy0Rfa3h6

— Miami Heat France (@MiamiHeat_Fra) February 24, 2024

Alors qu’une bagarre a éclaté entre Naji Marshall, venu pousser Kevin Love après que ce dernier a envoyé Zion Williamson au tapis sur une faute. Sauf que Jimmy Buckets entend bien défendre son coéquipier et confronte immédiatement Marshall, s’en suit une empoignade joyeuse lors de laquelle tous les joueurs doivent être séparés. Juste après, Jose Alvarado et Thomas Bryant tentent à leur tour de s’échanger des gnons. Une fois tout ce beau monde redescendu, les arbitres sévissent et envoient les protagonistes au vestiaire, Marshall et Butler écoperont à postériori d’un match de suspension chacun, tandis que Bryant et Alvarado seront écartés 3 matchs chacun. Butler repart au vestiaire en prévenant les fans des Pels, avant d’envoyer quelques stories Insta.

Jimmy Butler sur Instagram en apprenant sa suspension pour 1 match : pic.twitter.com/1okfHhNZGv

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) February 25, 2024

Peut-être un peu fort de comparer un match de suspension à de la prison, mais on valide la vanne de Jimmy, jamais le dernier pour l’ouvrir dans ces moments-là.

Candidat # 4 : Kiyan Anthony envoie sans le vouloir un énorme skeud à son père Carmelo

Récemment, La La Vasquez, l’ex-femme de Carmelo Anthony, ainsi que leur fils Kiyan, ont fait une vidéo en face à face pour parler de sujets basket. La question des GOATs est notamment revenue, et lorsque l’on parle de la meilleure équipe NCAA de l’histoire, mère et fils sont d’accord pour citer Syracuse, fac dans laquelle Melo a été champion universitaire avant de faire le grand saut en NBA. Mais lorsque l’on parle des joueurs, la vidéo prend une tout autre tournure, les deux n’ayant pas, mais alors pas DU TOUT la même vision des choses.

Kiyan Anthony says Paul George is the best player ever

(🎥 @ComplexSports) pic.twitter.com/j4VM0jCEZH

— NBACentral (@TheDunkCentral) February 27, 2024

“Mon GOAT est mon fils, que j’ai nommé Kiyan Anthony. Car pendant 9 mois de ma vie, je vomissais 9 fois par jour, absolument chaque jour. J’étais couchée sur le sol froid de la salle de bain parce que j’ai eu la pire grossesse possible. C’est pour ça que te voir sur le terrain chaque jour, et être performant, tu rends ta maman fière et c’est pour ça que tu es mon GOAT.”
“Mon GOAT… Ah merci au fait… Mon GOAT est Paul George.”
“Quoi ? Tu es sérieux ? Allez je me barre.”
“Paul George est le meilleur joueur. Kobe… Paul George…”
“Quand est-ce que tu vas dire…”
“…Carmelo Anthony ?”
“Le fait que tu n’aies pas parlé de ton père est fou.”
“Bien sûr que c’est le GOAT, mais il y a des choses qui… Il n’a pas…”
“Il n’a pas quoi ?”

Cette séquence est tout simplement lunaire, surtout de la part de Kiyan Anthony. Sa mère lui envoie une déclaration d’amour de toute bôté, et non content de galérer à remercier sa génitrice, il va surtout manquer de respect à son père de façon très maladroite. Non, Melo n’est pas le GOAT du basket, mais il aurait été de bon ton de la part du fiston de tout de même vanter la carrière de son paternel, et de ne pas choisir quelqu’un sans titre non plus, puisque c’est ce qu’il lui reproche. La La a carrément envoyé une rafale de papier dans la face de sa progéniture après sa tirade qui n’était clairement pas dans la même veine que la sienne. En tout cas, Melo a pris sa balle perdue de la part de son propre gosse.

Candidat # 5 : Cam Whitmore se chauffe avec Devin Booker et Jusuf Nurkic

Le ton est monté récemment entre Cam Whitmore et Devin Booker lors de la victoire des Suns face aux Rockets. D-Book a chauffé le rookie de Houston après un panier marqué, sauf qu’il ne s’est pas démonté et ça a donné lieu à un rassemblement lors duquel les deux joueurs ont dû être séparés (et ont chacun écopé d’une faute technique). Et forcément, après le match, les langues se sont déliées.

LEAKED Audio Of Cam Whitmore Trash Talking Devin Booker👀:

Whitmore: “The f*ck is wrong with you, n****?”

Booker: “I didn’t do nothing”

Whitmore: “I’ll beat the f*ck out you… don’t do that sh*t” pic.twitter.com/QL23fi5Ejn

— LegendZ (@legendz_nba) March 2, 2024

“T’es naze !”
“Qu’est-ce qui ne va pas chez toi mec ?”
“Je n’ai rien fait.”
“Je vais te démonter mec. Ne joue pas à ça avec moi.”

Booker continue de gagner du terrain au niveau du trashtalking, mais ne comptez pas sur Cam Whitmore pour se laisser intimider, rendant chaque poussette qu’il recevait de la part de l’arrière des Suns. Mais après le match, il semblait reprocher au rookie des Rockets de ne pas en être à son coup d’essai. Même son de cloche pour son coéquipier Jusuf Nurkic

“Le gamin a déjà fait des conneries à Houston. Ils (les jeunes) veulent jouer ce basket insensé, mais je prendrai toujours la défense de mes coéquipiers.” – Jusuf Nurkic

“Je pense que c’est fun de se chauffer un peu. Etre des compétiteurs, c’est ce dont il s’agit dans le sport. J’ai l’impression que ça se perd dans la NBA actuelle. Ce n’est rien de personnel, juste de la compétition […] Ça a commencé le 23 février (NDLR : cette embrouille), c’est juste de la compétition. Je me souviens avoir également été dans cette situation. J’ai aussi été ce jeune joueur qui faisait la même chose. Je me souviens, ça m’est arrivé avec Jimmy Butler dans mon année rookie, il a parlé de moi après le match. Personne ne veut se laisser marcher dessus et je respecte ceux qui répondent aux meilleurs joueurs, il faut juste être prêt à le faire.” – Devin Booker

Le sous-entendu est cinglant : Cam Whitmore n’est pas prêt pour ce genre de rixe, et surtout il est un récidiviste en la matière. Pourtant, le 20è choix de la dernière Draft n’est pas mauvais individuellement et montre de plus en plus que rien ni personne ne l’effraie. Mais pour l’heure, c’est le métier qui rentre face aux places fortes de l’Ouest.


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