Performance all-time : les 37 points de Klay Thompson en un quart-temps

Le 23 janv. 2024 à 09:52 par Robin Wolff

Klay Thompson
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Beaucoup de choses peuvent arriver en douze minutes, que ce soit dans la vie ou lors d’un match de basket-ball. Klay Thompson en est une preuve vivante. Le 23 janvier 2015, l’arrière des Golden State Warriors avait pris feu en inscrivant 37 points en un quart-temps.

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Le 23 janvier 2015, la dynastie des Golden State Warriors n’avait pas encore commencé. Stephen Curry, Draymond Green et compagnie n’ont alors toujours aucune bague dans leur collection et David Lee et Leandro Barbosa sont encore dans l’effectif. L’époque est lointaine.

Klay Thompson n’est pour sa part toujours pas All-Star. Mais en étant élu joueur de la semaine quelques jours auparavant, l’arrière se place clairement dans la course et va mettre le dernier coup de tampon sur sa première participation au match des étoiles lors de cette rencontre face aux Kings de DeMarcus Cousins.

Les Warriors sont à cette époque en train de s’affirmer comme l’une des plus grosses puissances de la Conférence Ouest. Avec 34 victoires pour 6 défaites, le bilan est exceptionnel et tranche avec celui des Sacramento Kings qui, comme trop souvent, végète dans les bas-fonds de la NBA.

Pourtant, en première mi-temps, la partie est serrée entre les deux équipes. DeMarcus Cousins pose des problèmes à toute la baie d’Oakland avec 18 points et 6 rebonds tandis que Klay Thompson n’est pas dans un grand soir niveau adresse. 13 points certes, mais à 3/9 au tir et 2/5 de loin.

Sauf que les plus grands shooteurs de l’histoire ne perdent jamais confiance et peuvent prendre feu à tout moment. Spoiler : Klay Thompson en fait partie. À l’époque, il ne porte pas de bandeau mais le bouc, c’est pourquoi pendant 12 minutes… il perd la tête et devient le GOAT, là faut être bilingue.

Au retour des vestiaires, Clé patiente deux minutes avant de prendre son premier tir, un turn-around à mi-distance qui ne fouette que de la ficelle. 60 secondes plus tard, premier 3-points en transition, le show peut commencer. Les quatre minutes suivantes virent à l’exceptionnel : cinq paniers longue distance, un alley-oop conclu (si, vraiment) et un drive sur la gauche, finition mimine opposée, avec deux défenseurs sur l’arrière-train et avec une sérénité déconcertante. Le sort semble vouloir se mêler à la fête car sur tous ces paniers de loin, le commentateur ne peut que rarement crier “Nothing but net“. Le tir semble par deux fois trop court, mais escalade l’arceau d’une manière qui donnerait des maux de crâne à un professeur de physique. Le basket a ses raisons que la raison ignore.

L’élan est dingue, Steve Kerr ne peut se permettre de le sortir du terrain, chaque shoot rentré fait bondir le public à l’ unisson et Klay Thompson termine le quart-temps comme il l’a commencé : à la perfection. Lors des 90 dernières secondes, le Splash Bro rajoute trois switchs derrière l’arc à sa collection et conclut son chef d’œuvre sans trembler sur la ligne des lancers-francs.

Ce troisième quart, qui deviendra par la suite la spécialité des Warriors, est remporté 41 à 22 par la bande de Steve Kerr, l’éclat est fait, la victoire est assurée.

Sur ces 41 unités ? 37 sont donc l’œuvre de Klay Thompson, record de points sur un quart-temps en NBA battu. 13/13 au tir, 9/9 à longue distance et 2/2 aux lancers, l’arrière à touché au plus que parfait sans même effleurer un Bescherelle. Après la rencontre, il déclarera :

“Je n’arrive pas à croire que je détiens un record NBA. Dieu que c’est bon, et je suis béni d’être là en bonne santé. J’espère qu’il restera pour un moment. C’était fou. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. La zone dans laquelle j’étais… Je n’ai jamais shooté comme cela. C’est tout. “

Presque 10 ans plus tard, le record tient toujours.

Les titulaires de Golden State ne seront que peu utilisés par le coaching staff lors du dernier quart-temps, cela ne permettant pas au numéro 11 de continuer son spectacle mais l’essentiel était ailleurs. Avec une victoire et un record en poche, Klay Thompson pouvait aller se coucher avec la sensation du travail bien fait, sans peut-être réaliser à ce moment-là qu’il était, vraiment, entré dans l’histoire.


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