Gradey Dick, un blaze marrant mais surtout une bonne pioche pour les Raptors ?

Le 06 oct. 2023 à 15:32 par Clément Hénot

Gradey Dick Raptors
Source image : YouTube

Gradey Dick, c’est un blaze qui permet d’ouvrir les vannes concernant tous les jeux de mots possibles et imaginables et un costard rouge scintillant porté le soir de la Draft. Mais Gradey Dick, c’est aussi et surtout le type de joueur qui manquait cruellement aux Raptors. Et si elle était là, la vraie meilleure recrue de Toronto ?

Appelez-le comme vous voulez, Gradey Zgueg, Gradey Braquemart, Gradey Popaul, Gradey Nœud, Gradey Pine, Gradey Zigouigoui… les possibilités sont infinies, et même outre-Atlantique, il est possible que le petit Gradey ait passé une jeunesse difficile liée à son last name. S’il y a eu des harceleurs à l’époque du collège ou du lycée, on peut aisément dire qu’il tient sa revanche sur eux et sur la vie aujourd’hui, puisqu’il s’est pointé sur l’estrade du Prudential Center après qu’Adam Silver ait appelé son nom en 13è position de la Draft NBA 2023, pour rejoindre les Toronto Raptors. Il aurait pu s’en tenir là, mais il a choisi de venir sapé en boules à facettes géante rouge. Il pensait peut-être qu’il se pointait à une soirée disco des 80’s mais niveau code couleur, il s’est déjà adapté à sa future franchise. On semble également deviner que l’ancien de Kansas aime bien être vu, en tout cas, il a déjà bien l’air de profiter de sa notoriété que lui offre son nouveau statut de joueur NBA avec la gente féminine. Peut-on dire qu’il s’est donc servi de son nom de famille, au sens propre comme au figuré ?

Gradey Dick already getting caught piping mid Toronto girls… you hate to see it! pic.twitter.com/RdLreaHuO0

— Warren Muffett (@SkipDogEats) August 6, 2023

Mais revenons au terrain, parce qu’on s’égare là. Résumer Gradey Dick à un blaze marrant, à un faciès blondinet qui ne paie pas de mine et à un déguisement de merguez géante serait très réducteur pour ce shooteur né. Dick est un pur sniper dans l’âme, il a tourné à 14,1 points à 44,2% aux tirs dont un très propre 40,3% de loin lors de sa seule saison NCAA. Un profil idéal pour des Raptors en mal de shoot extérieur et qui ont briqué sévère la saison passée. Les poulains de Drake ont eu le troisième pire pourcentage moyen du parking la saison dernière avec 33,5%. Seuls les Hornets et les Rockets ont fait pire niveau maçonnerie. Le spacing des Dinos est semblable à celui d’une soirée étudiante organisée dans un studio de 15m², mais l’arrivée du sniper pourrait bien changer la donne. Avec OG Anunoby et Gary Trent Jr. comme seuls joueurs semblant capables d’armer de loin, sans pour autant être des spécialistes (notamment OG), l’arrivée du meilleur ami des castors vient combler ce manque. Mais une nouvelle fois, il serait limite insultant de le résumer à du simple shoot extérieur.

En effet, ayant grandi dans une famille qui vit, mange, respire et dort basket, il a bénéficié des fondamentaux dès son plus jeune âge, que ce soit en attaque ou en défense. Résultat des courses, il n’est pas mauvais balle en main et peut faire l’extra-passe nécessaire au coéquipier démarqué. Défensivement, il anticipe bien et peut vite s’acclimater à l’esprit des Raptors, surtout si son physique s’épaissit, car c’est pour l’instant sa principale faiblesse. Heureusement toutefois que des tanks comme Scottie Barnes ou OG Anunoby sont en ville pour compenser les errements potentiels de l’ancien de Kansas.

GD a des défauts mais il ne sera clairement pas cantonné à un simple rôle de shooteur, même si ce sera sa tâche principale au sein de Raptors qui en ont bien besoin. Son potentiel défensif devrait lui permettre de bien se fondre dans le moule des Dinos, et son jeu off ball peut lui permettre d’aller encore plus loin, lui qui peut avoir une destinée à la Klay Thompson en ligne de mire. Dans un premier temps, Scottie Barnes (oui oui), Gary Trent Jr. et OG Anunoby devraient composer le backcourt. Le shooteur invétéré devrait donc commencer sur le banc, dans un rôle de 6ème ou 7ème homme, mais en sachant que les deux derniers sont susceptibles de quitter le navire avant même la deadline de février, Gradey Dick pourrait bien s’immiscer dans le 5 de départ à moyen voire court terme. Cela tomberait sous le sens dans la potentielle volonté des T-Rex de reconstruire patiemment leur effectif. Reste à voir la tronche de leur saison, mais aucun scénario n’est à exclure, pour l’équipe comme pour le joueur.


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