Les 10 bonnes raisons de suivre les Portland Trail Blazers sur la saison NBA 2023-24

Le 24 sept. 2023 à 13:49 par Giovanni Marriette

Shaedon Sharpe Blazers
Source image : NBA League Pass

La saison NBA 2023-24 reprendra le 24 octobre et d’ici-là, c’est la tradition, TrashTalk vous propose un tour d’horizon complet des 30 franchises qui composent la Grande Ligue. Au cœur de ce calendrier très complet des 30 Previews en 30 Jours ? 10 bonnes raisons de suivre chacune des trente franchises NBA. Aujourd’hui les Portland Trail Blazers, avec au moins sept de ces huit raisons qui n’en seront peut-être plus dans quelques semaines. Génial.

#1 : Les débuts de Scoot Henderson

Pour celle-là on est à peu près sûrs de nous, Scoot Henderson jouera bien à Portland cette saison.

Le prospect n°3 de la dernière draft a les crocs et veut montrer à la NBA qu’il est un peu plus que “l’autre gars de sa Draft”. Spoiler, ça devrait aller pour lui. Meneur multi-vitaminé doté d’un body qui n’a rien à envier aux adultes, Scoot devrait dans les prochaines semaines devenir l’officiel boss de la ville, et l’un de ses objectifs, en même temps que la lente reconstruction de sa franchise, sera d’aller chercher le trophée de Rookie Of the Year au nez et à la pas d’barbe de celui qui l’avait réduit au rang de détail en novembre dernier. NBA ready, spectaculaire, profil de “mâle alpha”, on est assurément sur un potentiel crack capable de cumuler stats solides et places fréquentes en haut des Top 10. Qui a dit que les Blazers n’offraient pas de garantie ?

#2 : Le premier match de retour de Dame à Portland

Ici on navigue un peu à vue.

Quatre dates choisies un peu au hasard ? Le 18 janvier les Blazers reçoivent Brooklyn, douze jours plus tard ce seront les Sixers qui seront en ville, alors que Miami passera dans l’Oregon le 28 février et que les Knicks s’y arrêteront le 15 mars.

Quatre gros marchés, quatre destinations potentielles du Daminou, et quatre soirées lors desquelles le temps s’arrêtera au Moda Center. Dans la salle ce soir-là ? 20 000 personnes, sans compter les mecs qui seront passés par la fenêtre. 20 000 pèlerins, quelques uns qui ne s’empêcheront pas de huer à gorge déployée, chacun son truc, mais la très grande majorité du public des Blazers qui vivra ce match les yeux embués, repensant aux quelques 20 000 pions inscrits par Dada sous le maillot de Rip City et à quelques souvenirs marquant, face aux Rockets en 2015 ou au Thunder en 2019, par exemple. L’un des comebacks les plus attendus de l’histoire de la NBA contemporaine, assurément.

#3 : Les matchs commentés par Kevin Calabro

A chaque franchise sa voix maison, et à Portland, celui qui s’égosille avec bonheur s’appelle Kevin Calabro.

Plutôt estampillé Supersonics, l’homme au presque nom de pizza s’approche des 70 balais mais possède ce grain qui vous fait taper des barres en direct à des heures interdites, et possède absolument tout le champ lexical de la street, enfin c’est ce qu’on dirait si on était des boomers. Plus sérieusement, c’est lui qui était au mic’ pour le shoot de Damian Lillard en 2019 face au Thunder, et c’est donc – encore – lui qui ne manquera pas de nous faire vivre le retour de Lillou au Moda cette saison, et qui explosera aussi fort que les cercles sur les tomars de Scoot Henderson. N’oubliez jamais, c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure broadcastance.

#4 : Le développement de Shaedon Sharpe

Jeune guard dont la passion n°1 est d’escalader tout ce qui bouge, possédant environ un million de fois plus de compétences athlétiques que le commun des mortels.

Le saviez-vous, les Blazers possèdent cette saison la particularité d’avoir… DEUX joueurs répondant à cette définition.

Scoot Henderson, on en a parlé plus haut. L’autre ? Shaedon Sharpe et, comme son collègue, l’homme aux initiales gênantes fait partie des très rares intouchables à Portland. 9,9 points, 3 rebonds et 1,3 passe en saison 1, un moteur planqué quelque part et qui fait de lui, sans doute, l’avion de chasse le plus impressionnant de toute la Ligue. Une place de titulaire qui s’offre à lui incessamment sous peu, mais une hiérarchie à établir entre lui, Scoot et… Anfernee Simons (voir plus bas). Trois hommes pour deux places, vulgairement, et Shaedon que l’on surveillera donc d’un œil avisé, espérant de lui qu’il progresse dans ses choix offensifs et qu’il se souvienne, aussi, que faire jouer ses coéquipiers n’est pas interdit par la constitution. Pour le reste ? Rendez-vous dans les Top 10, plusieurs fois par semaine.

#5 : Matisse Thybulle en défense

On parle beaucoup des coups de chaud à venir de quelques puces atomiques, mais il demeure à Portland un homme qui se spécialise plutôt de l’autre côté du terrain.

Matisse Thybulle, pour ne pas le nommer, débarqué la saison passée chez les Blazers, et qui apportera cette année encore (logiquement) sa science et sa hargne défensive. Outre le fait que Matisse s’est rassuré offensivement avec son arrivée dans l’Oregon, autre sujet, on surveillera cette année encore les masterclass défensives proposées par le jeune arrière australien, clairement là pour faire passer leur pire soir de l’année à ses adversaires directs. Vous voyez le délire avec le bout de scotch qui ne veut pas vous lâcher d’une semelle ? Imaginez la même avec un mec d’1m95 et 90 kilos. Un cauchemar.

#6 : Les coups de chaud d’Anfernee Simons

On repart dans l’inconnu avec le petit Anfernee. Dans l’inconnu, car difficile à l’heure de l’écriture de ces lignes… de savoir avec quel maillot AS va commencer et/ou finir cette saison. Le départ de Damian Lillard va forcément activer quelques moves entre plusieurs franchises, et le trio Henderson / Simons / Sharpe sur les lignes arrières n’y résistera peut-être pas. Si le combo guard venait toutefois à rester à Portland ? Attention les yeux car, et d’une, pas sûr que le gamin ne kiffe le fait d’être mentionné quotidiennement comme un simple pion pouvant être changé de place, et de deux, on parle très concrètement de l’un des plus gros talents offensifs et athlétiques de la Ligue, capable de cartons énormes et grandement capable, aussi, de décider que c’est dorénavant lui le nouveau patron de son équipe. Onze fois la barre des 30 a été passée la saison dernière, on se souvient de matchs à 37, 38 et même 45 pions contre le Jazz alors be ready, Anfernee cartonnera cette année encore, peu importe le maillot.

#7 : Rayan Rupert sur les terrains NBA

Cocorico, à Portland aussi ça parlera – un peu – français cette saison. Tout droit débarqué d’Australie et issu d’une mif qui sent le basket très fort depuis des lustres, le petit Rayan ne démérite pas dans les repas de famille et aura bientôt de belles histoires à raconter. Vu à son aise lors de la Summer League, RR va pouvoir profiter d’un environnement assez instable à Portland, dans ce que l’instabilité a de plus positive c’est à dire la possibilité de gratter des minutes. Comment faire ? Démontrer de l’envie et espérer que les shoots tombent dedans, bon sang mais c’est bien sûr. Ailier racé, athlétique et capable de dominer des deux côtés du terrain, Rayan aura peut-être besoin d’expérimenter un peu le tout cheddar pour pouvoir résister aux tanks de NBA, avant de monter tranquillement dans le… tank de Portland, celui qui pourrait laisser libre cours à l’improvisation dans le roster à partir du mois de janvier. D’ici-là ? On sera présent, chaque soir de Blazerance, pour voir évoluer en NBA l’un des derniers joyaux de la république !

#8 : Les randoms qui vont combler le roster

On en parlait juste au dessus.

Qui seront les futurs Drew Eubanks ou Trendon Watford, les prochains Justin Minaya ou Skylar Mays.

Plus sérieusement, on attend beaucoup des jeunes mentionnés ci-dessus ou ci-dessous, auxquels on peut d’ailleurs rajouter l’un de mes chouchous Jabari Walker, mais à Portland quand il s’agit de balancer une saison on n’y va pas par quatre chemins. Pas les seuls dans cette situation ? Évidemment que non, mais notez tout de même qu’en avril dernier les Blazous ont terminé leur saison en filant toutes leurs munitions aux dénommés Jeenathan Williams ou Chance Comanche, et qu’à ces Sioux on peut aussi rajouter le fait que Chauncey Billups a monté le curseur jusqu’à donner 16 tirs à cette immense courgette de Kevin Knox. C’est plus des randoms là,, c’est carrément le peuple qui joue à la place de l’équipe pro, et on a donc hâte de voir cette saison qui seront les heureux élus quand Portland décidera qu’il ne faut absolument plus gagner un seul match. Nos favoris ? George Conditt et Ibou Badji, comme ça, au hasard, et on en reparlera quand le premier aura passé la barre des 30 points et que le deuxième aura postérisé Anthony Davis en mars prochain.

#9 : Kris Murray qui affronte son frère Keegan

Pas les premiers jumeaux en NBA, mais très franchement ça fait toujours le même effet.

Keegan Murray à Sacramento, Kris Murray à Portland, poste similaire et apport potentiellement… similaire aussi, ça commence à faire beaucoup. Là où les twins nous aident un peu ? L’un est droitier et l’autre (Kris) est gaucher, mais face à un miroir le problème devient un véritable casse-tête, lève le doigt si toi non plus tu ne comprends rien. Les dates de cette Family Affair ? Le 9 novembre à Sacramento, le 27 décembre à Portland, et le 14 avril, dernier soir de la saison, de nouveau à Sacramento.

#10 : Les premières pierres de la reconstruction

C’est un peu la conclusion de tout ce que vous venez de lire. Scoot Henderson et Shaedon Sharpe en leaders de la reconstruction, Jabari Walker, Kris Murray voire Nassir Little pour les backer, Jerami Grant pour compter ses billets, Matisse Thybulle pour apprendre à Rayan Rupert à taper tout le monde en défense. Jusuf Nurkic ? Dieu sait où il sera en février, idem pour Anfernee Simons, et on ne parle même pas de Damian Lillard. Ce qui nous intéresse, nous, c’est cette saison 2023-24 et plus largement l’avenir à Portland, l’avenir qui écrit sa première page cette saison. Une page que Scoot Henderson aura probablement très envie décrire lui-même, il a l’air d’avoir plein d’idées, et si c’est encore un peu fouillis dans les premiers mois tant pis, on aime bien, aussi, quand ça part dans tous les sens.