Coupe du Monde 2023 : la Grèce, un cran en dessous des ses perfs habituelles ?

Le 21 août 2023 à 10:06 par Edgar Courtine

Ioannis Papapetrou 21 août 2023
Source image : FIBA

À cinq jours du lancement de la Coupe du Monde de Basket 2023, tour d’horizon des équipes qui participeront aux joutes mondiales du 25 août au 10 septembre en Asie. Aujourd’hui, direction la Grèce, bien orpheline de son héros : Giannis Antetokounmpo.

Le background international

Dans son histoire, la Grèce a remporté trois médailles sur la scène internationale. Deux titres de champions d’Europe, le premier en 1987 avec un certain Nikos Galis élu meilleur joueur de la compétition. Cette année là, l’Euro se dispute en Grèce et le légendaire arrière grec offre la première médaille de son histoire à son pays. En 2005, la Grèce est de nouveau championne d’Europe avec dans ses rangs Dimítris Diamantidis et Theodoros Papaloukas, qui porteront la patrie pour lui offrir un deuxième titre continental 18 ans après. Sur leur lancée, les Grecs termineront deuxième de la Coupe du Monde 2006 en s’inclinant en finale face à l’Espagne de Pau Gasol. Au delà des compétitions internationales, la Grèce est une véritable terre de basket avec des clubs mythiques comme l’Olympiakos ou le Panathinaïkos qui comptent un palmarès long comme les bras de Giannis sur la scène européenne.

Le roster 2023

  • Kostas Papanikolaou
  • Thanasis Antetokounmpo
  • Giannoulis Larentzakis
  • Ioannis Papapetrou
  • Giorgos Papagiannis
  • Michalis Lountzis
  • Dinos Mitoglou
  • Nikos Rogkavopoulos
  • Thomas Walkup
  • Lefteris Bochoridis
  • Dimitris Moraitis
  • Manolis Chatzidakis

Vous n’aurez pas manqué de le souligner, Giannis Antetokounmpo, figure de proue de cette sélection, est forfait pour cette Coupe du Monde. La superstar des Bucks soigne encore des bobos et compte préparer au mieux la saison prochaine après la grosse déconvenue au premier tour des Playoffs NBA contre le Heat de Miami. Mais difficile d’éluder son absence au moment de parler de la Grèce. Le roster manque clairement d’un chef de bord. Il est pétri de talent, certes, notamment avec des joueurs comme Kostas Papanikolaou ou Giannoulis Larentzakis, les deux larrons de l’Olympiakos, mais navigue à vue en l’absence de son Greek Freak. L’ossature de l’équipe évolue pour la majorité dans le championnat grec (Aris, Olympiakos, Panathinaïkos…) et dispute l’EuroLeague. Mais difficile de penser que cette équipe est taillée pour être un contender sérieux pour le titre voire le podium. Amis grecs, faites nous mentir.

Le joueur à suivre : Thomas Walkup, la naturalisation ça a du bon ?

Tout juste naturalisé grec cette année, Thomas Walkup, d’origine américaine, va connaître sa première grande compétition avec la tunique bleue et blanche. Pouvant évoluer au poste d’arrière comme d’ailier, il dispose d’un profil assez intéressant notamment grâce à sa polyvalence. Formé à bonne école en ayant passé 3 saisons du côté du Zalgiris Kaunas (Lituanie), Walkup est arrivé la saison dernière du côté de l’Olympiakos où il y joue un rôle plutôt important. Très complet, le garçon a des statistiques solides dans toutes les lignes possibles d’une feuille de matchs. En EuroLeague cette saison, il tourne à 7,2 points de moyennes, 2,8 rebonds, 5,6 passes et 1,7 steal. Une garantie non négligeable pour une formation grecque en quête de certitudes, et ici on aura donc un œil tout particulier sur ce joueur au profil pas comme les autres.

La Grèce peut-elle espérer quelque chose sans Giannis Antetokounmpo ?

La tâche s’annonce forcément difficile quand on ampute à la sélection grecque le monstre qu’est Giannis. Au delà de son talent sur le terrain c’est aussi un leader d’équipe que perd la sélection. Difficile dans les 12 Grecs qui partiront en Asie de ressortir un joueur qui pourrait palier cette absence niveau leadership. Il y a du talent certes, mais aucun maitre à bord. L’avantage qu’ont les Grecs c’est que la grande majorité de l’effectif connaît par cœur le basket FIBA. De quoi peut-être pouvoir en tirer avantage pendant la compétition. Dans la poule de Team USA, de la Jordanie et de la Nouvelle Zélande, les Grecs ont, selon toute vraisemblance, de bonnes chances de sortir de leur poule. Il faudra trouver un supplément d’âme collectif en phases finales pour espérer pouvoir aller plus loin, notamment face à la Lituanie, le Montenegro et/ou le Mexique lors de la deuxième phase de groupe.

  • samedi 26 août (10h45) : Jordanie – Grèce
  • lundi 28 août (14h40) : Grèce – USA
  • mercredi 30 août (14h40) : Grèce – Nouvelle-Zélande

Se révéler en l’absence de leur leader technique et charismatique, voici la mission des Grecs pour cette Coupe du Monde 2023. Avec une poule abordable malgré Team USA, l’occasion est belle pour cette sélection de prouver qu’elle peut exister malgré le spectre de Giannis au dessus de leurs têtes.