Marché du buyout NBA : zoom sur les meilleures signatures de ces dernières années

Le 25 févr. 2023 à 17:26 par Nicolas Meichel

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Cette année, le marché du buyout est plutôt animé puisque des grands noms comme Kevin Love et Russell Westbrook ont changé d’équipe après la NBA Trade Deadline. Reste à voir s’ils arriveront à avoir un impact significatif dans leur nouvelle franchise, ce qui n’est pas souvent le cas avec des joueurs récupérés pour pas cher en cours de saison. Mais heureusement il y a tout de même quelques exemples de “success stories” qui méritent d’être racontées.

Derek Fisher (Thunder, 2012)

Quand on parle de l’année 2012 et d’Oklahoma City, impossible de ne pas penser tout de suite au formidable parcours du Thunder version Kevin Durant – Russell Westbrook – James Harden, qui atteint cette année-là les Finales NBA avant de s’incliner 4-1 face au Miami Heat de LeBron James. Mais dans cette équipe, on retrouve également un vétéran nommé Derek Fisher, cinq fois champion NBA avec les Lakers et vrai leader de vestiaire. Transféré de Los Angeles à Houston en mars 2012, Fisher a immédiatement négocié un buyout avec les Rockets pour rejoindre ensuite OKC, où il va rapidement apporter son expérience très précieuse en sortie de banc, son adresse à 3-points ainsi que ses cojones dans les moments chauds.

Peja Stojakovic (Mavericks, 2011)

Triple All-Star chez les Kings dans la première partie des années 2000, Peja Stojakovic passe la deuxième partie de la décennie chez les Hornets de Chris Paul. Mais en novembre 2010, il est transféré à Toronto, où il ne passe que trois mois avant de négocier un buyout qui lui ouvre la porte des Mavericks. Et à Dallas, il va faire partie de l’équipe qui remportera le titre face au Heat de LeBron, Dwyane Wade et Chris Bosh. Cette année-là, le sniper envoie 8 points de moyenne à environ 40% à 3-points, et réalise deux performances à 21 unités en Playoffs, d’abord contre les Blazers au premier tour puis face aux Lakers (7/7 au tir, 6/6 à 3-points lors du Game 4) pour briser les rêves de three-peat de la bande de Kobe Bryant. Ça c’est pour 2002 !

Markieff Morris (Lakers, 2020)

Après un buyout avec les Pistons en février 2020, Markieff Morris rejoint les Lakers, qui viennent tout juste de couper DeMarcus Cousins blessé. Si la saison sera interrompue trois semaines après son arrivée à cause d’un virus nommé COVID, Morris va connaître son heure de gloire avec Los Angeles. Dans la bulle d’Orlando, il se montre hyper précieux aux côtés de LeBron James et Anthony Davis, apportant sa dureté, sa défense et même parfois son scoring lors des Playoffs. Morris s’illustre notamment face aux Rockets version mini-ball, et tourne à plus de 10 points de moyenne en sortie de banc lors des quatre premiers matchs des Finales NBA contre Miami (trois victoires pour les Lakers).

Boris Diaw (Spurs, 2012)

Avec une production qui chute en même temps que son nombre de kilos augmente, Boris Diaw n’est plus en odeur de sainteté à Charlotte au cours de la saison raccourcie pour cause de lock-out en 2011-12. Résultat, les Bobcats (historiquement mauvais cette saison-là) décident de s’en débarrasser en mars 2012, et les Spurs de Tony Parker ne perdent pas de temps pour se jeter dessus. Le fit Boris – San Antonio va s’avérer être une grande réussite, l’intelligence et la polyvalence de Babac correspondant parfaitement au jeu hyper huilé de la machine texane. Si les Spurs s’inclineront dès le premier tour des Playoffs en 2012, ils remporteront ensuite la Conférence Ouest deux fois de suite, avec un titre de champion en 2014.

Blake Griffin (Nets, 2021)

N’étant plus que l’ombre de lui-même aux Pistons après deux opérations au genou gauche, Blake Griffin semble en bout de course durant la première partie de la saison 2020-21. La preuve, il ne dunke même plus. Lui comme la franchise de Detroit veulent passer à autre chose et un accord est trouvé pour un buyout en mars 2021. C’est l’occasion pour Blake de prendre un nouveau départ, si possible dans une équipe compétitive. Direction les Brooklyn Nets de Kevin Durant, James Harden et Kyrie Irving ! Complètement revigoré, Griffin se transforme en role player hyper précieux et retrouve même une partie de son explosivité. Il va notamment s’illustrer en Playoffs dans l’énorme série Nets – Bucks (perdue en sept par Brooklyn), où il s’arrache pour aider Durant pendant les absences d’Harden et Irving.

Enes Kanter (Blazers, 2019)

Passant de pivot titulaire aux Knicks à joueur du banc sous les ordres du coach David Fizdale, Enes Kanter est frustré par son rôle lors de la saison 2018-19. La situation ne peut plus durer et les deux parties tombent finalement d’accord sur un buyout. Très vite, le pivot turc trouve une nouvelle maison : Portland. Et chez les Blazers, il va se transformer en titulaire après la terrible blessure de Jusuf Nurkic en mars 2019. Dans un rôle élargi, et grâce à ses qualités de scoreur et de rebondeur (11 points et 10 rebonds de moyenne en Playoffs), Kanter participe au magnifique parcours des Blazers, qui atteignent cette année-là les Finales de Conférence Ouest.

Ersan Ilyasova et Marco Belinelli (Sixers, 2018)

La saison 2017-18 est la première de l’ère Process où Philadelphie se qualifie en Playoffs. Les Sixers remportent 52 matchs (24 de plus que la saison précédente) cette année-là, et terminent la régulière en trombe avec pas moins de 20 victoires en 23 matchs. Si le duo Joel Embiid – Ben Simmons est évidemment sur le devant de la scène, les signatures d’Ersan Ilyasova et Marco Belinelli (tous les deux en provenance d’Atlanta) au cours du mois de février 2018 font également la différence. Le premier apporte 11 points – 7 rebonds et provoque un nombre incalculable de passages en force, tandis que le second (14 points de moyenne à 38% de loin) est hyper précieux avec son adresse extérieure et son jeu sans ballon. Pour la petite histoire, Philadelphie finira par tomber au deuxième tour des Playoffs contre Boston, mais non sans un dernier exploit de Belli !


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