Ime Udoka suspendu, les Celtics ont confié les clefs à Joe Mazzulla : voici les 5 missions prioritaires du nouveau coach de Boston

Le 17 oct. 2022 à 14:02 par Alexandre Taupin

Joe Mazzulla coach Of the Year Celtics 14 octobre 2022
Source image : YouTube / Boston Celtics

Nommé en tant qu’intérimaire pour faire face à la suspension d’Ime Udoka, Joe Mazzulla se retrouve avec une sacrée pression sur les épaules. À la tête du récent finaliste NBA, l’ancien assistant va devoir sortir le grand jeu. On a ciblé 5 axes importants pour le voir réussir sa mission.

# Prendre vite ses marques en tant que numéro un

C’est l’un des sujets qui a pu faire parler au moment de sa nomination. Plutôt jeune pour un coach NBA (34 ans, c’est-à-dire deux ans de moins que… Al Horford), Joe Mazzulla est aussi un novice dans ce rôle. Hormis un passage de deux ans à l’université, le nouvel homme fort du Massachussetts n’a jamais été numéro un et encore moins d’une franchise NBA. Certains nous diront que Will Hardy est de la même année mais il y a une différence entre coacher une équipe en reconstruction sans vrais objectifs sportifs et un contender qui vient de jouer les Finales NBA. Il ne faut pas oublier non plus qu’on parle de Boston, l’une des équipes mythiques de la Ligue, avec une fanbase qui a été habituée à ne viser que la victoire. Évidemment le contexte fait que Mazzulla aura un peu de temps pour s’habituer au rôle mais il ne sera pas épargné si les résultats tirent un peu trop la tronche. Passer numéro 1, c’est aussi s’habituer à une pression autrement plus grande. On va voir s’il a les épaules pour le job.

# Gérer le vestiaire comme un patron

Cela semble plutôt logique mais le coach est aussi celui qui est en première ligne pour gérer le vestiaire et les stars qui le composent. Il y a quelques garçons qui ont le sang chaud dans celui de Boston (hello Marcus Smart), on a vu l’an dernier qu’une mauvaise série de résultats pouvait aussi mettre un peu le boxon (les propos de Smart sur les Jay Brothers pour ceux qui s’en rappellent). On ne se poserait pas la question si on parlait d’un coach vétéran ou avec un beau vécu (Udoka avait une carrière de joueur NBA derrière lui plus l’apprentissage de Gregg Popovich pour le guider). Le point positif, c’est que Mazzulla semble très apprécié des joueurs et Ime Udoka l’avait confirmé durant les derniers Playoffs. Jayson Tatum avait d’ailleurs parlé de lui en des termes très élogieux. Si le nouveau coach s’est mis les leaders dans la poche, c’est plutôt bon signe pour la suite.

# Préserver la belle dynamique de la fin de saison dernière

Dans le dur sur toute la première partie de saison 2021-22, Boston a remis les pendules à l’heure après le nouvel an. Plus qu’un retour en forme, c’est une tornade verte qui s’est abattue sur la Ligue. Jayson Tatum en forme MVP, une défense irrespirable derrière un Marcus Smart “DPOYesque”, des leaders qui répondent toujours présent, les Celtics ont réalisé une masterclass sur la seconde partie de saison. Malgré les bobos de Robert Williams, malgré une concurrence acharnée, les Verts sont allés chercher cette Finale NBA qu’ils attendaient depuis 2010 ! Si la fin de l’histoire n’est malheureusement pas un happy end (les Warriors ont remporté le titre), la dynamique est clairement sur la pente ascendante du côté de Beantown et il faut absolument poursuivre sur cette lancée. Hors de question de voir Boston être neuvième au bout d’un mois.

# Savoir évacuer l’extra-sportif pour se focaliser sur le terrain

La suspension d’Udoka et la nomination express de Joe Mazzulla en tant qu’intérimaire font qu’on n’est pas vraiment sur une embauche “normale”. C’est un rôle un peu délicat pour l’ancien assistant car il n’est officiellement en poste que pour un an. Il peut se passer pas mal de choses dans les prochains mois, de nouvelles évolutions peuvent survenir dans le dossier Udoka par exemple, et Joe doit s’assurer que cela ne perturbe pas le groupe car l ne faudrait pas que ça devienne le sujet numéro un dans le Massachussetts. Si les résultats sont à la hauteur des attentes, on ne serait pas surpris non plus que la question d’une prolongation au-delà de l’intérim se pose. Toujours est-il que tout ça c’est pas vraiment le plus important pour Boston, qui doit surtout aller confirmer sa belle montée en puissance de l’an passé et rejoindre de nouveau les Finales NBA. Le sportif avant tout, les contrats et les affaires viendront plus tard.

# S’inspirer de certains de ses collègues

Ces dernières années, la tendance des assistants nommés numéro un est en hausse. Si pour certains c’est un échec cuisant (Nate Bjorkgren à Indiana, Luke Walton pour Sacramento), pour d’autres ça a abouti à des résultats probants. On peut citer Taylor Jenkins, qui réalise un magnifique travail à Memphis, Willie Green qui a très bien géré pour sa première aux Pelicans ou si on remonte quelques années en arrière, un Tyronn Lue chez les Cavs en 2016. C’est un peu un lancer de pièce car un très bon assistant peut avoir les pires difficultés du monde à passer dans la peau d’un numéro un, même après avoir eu les meilleurs mentors. Walton a été l’assistant de Kerr et ça n’a pas fonctionné pour autant. Pareil pour Bjorkgren avec Nick Nurse ou encore Jacque Vaughn qui sortait de l’académie Spurs. À Joe Mazzulla de prouver qu’il est dans la bonne catégorie.