Jaden Ivey, le partenaire idéal pour Cade Cunningham ? Sur le papier les deux font la paire, sur le parquet on attend de voir

Le 20 sept. 2022 à 18:58 par Arthur Baudin

ivey cade
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Il fait partie de ces gosses dont on ne sait rien : Jaden Ivey a rejoint Cade Cunningham sur le backcourt des Pistons. Beaucoup de hype car beaucoup de « on dit », une gueule angélique qui colle avec son style de jeu, sans peur, et un régime arçeauvore qu’il suit à la lettre. Les mots sont doux, reste à voir s’il l’émotion glousse (ça veut rien dire).

Nous sommes en 1825.

Les Pistons sont au sommet de la NBA, le duo Isiah Thomas – Joe Dumars tabasse n’importe quelle franchise d’au moins 40 points, les bardes et Lara Fabian chantent leurs exploits, tout va pour le mieux à Motor City. Mais avec la découverte de l’Amérique par Colomb, beaucoup d’Espagnols débarquent en NBA et y installent leur domination. Tirage de rideau sur la paire Thomas – Dumars, Willy Hernangomez Sr. est élu MVP trois fois de suite et porte les Barcelona Tigers jusqu’au trophée Larry O’Brien en 1859, 1860, 1861 et 1864. Petite ellipse, un peu moins de 200 ans et deux ou trois moves de géopolitique plus tard, l’espoir renaît à Detroit : Cade Cunningham sort d’une bonne saison rookie, Jaden Ivey vient de débarquer. Qui est Jaden Ivey ? Un dragster en provenance de Purdue, sélectionné à la 5e position de la Draft 2022, venu combler un manque évident sur le poste 2. Les Pistons ont longtemps envoyé Killian Hayes compléter le backcourt aux côtés de Cade Cunningham, mais si le frenchie ne tient pas le ballon, son niveau stagne et son potentiel reste inexploité. Troy Weaver s’en est rendu compte, ou plutôt, Troy Weaver a vu que l’équipe ne performait pas avec Killian Hayes en arrière. Il a donc décalé – lui ou Dwane Casey – Kiki sur le banc, dans un rôle de 6ème homme, et s’est mis en quête du parfait complément à la tenue de balle de Cunningham. Ce « parfait complément », le voici, dans ses œuvres à la dernière Summer League.

En dehors de sa future association à Cade Cunningham, Jaden Ivey sera probablement le rookie le plus en vue dans les top 10 matinaux. Il a le profil pour escalader les intérieurs cloués au sol, débloquer une séquence offensive qui tourne en rond – par un coup de reins foudroyant – ou même dégainer de loin, suivant la défense que propose son vis-à-vis. Une triple menace donc, qui apportera plus de folie que de structure à un effectif… lent. On n’a rien à redire sur leur efficacité, mais Saddiq Bey, Marvin Bagley III et Isaiah Stewart ne sont pas connus pour gambader en transition. Le jeu des Pistons s’établit davantage sur demi-terrain et hormis Killian Hayes – dont les choix finaux restent hasardeux – trop peu sont ceux capables de pousser le cuir. C’est donc bien pensé que d’ajouter de la verticalité et deux mollets de foudre à côté d’un grand gestionnaire, excellent dans la maîtrise du tempo, plus en retrait quand il faut enflammer une rencontre. On raisonne un peu trop comme sur Football Manager ? Probablement, donc on arrête les superlatifs et on se donne rendez-vous à la mi-octobre pour tirer une première réponse de tout ce raisonnement, tronqué ou bien réel.

Deux et deux font quatre, mais le basket-ball est bien loin d’être une science exacte. On se voit encore gratter la preview des Knicks de Joakim Noah et Kristaps Porzingis, annonçant l’ultra complémentarité entre les deux intérieurs – l’un stretch, l’autre les pieds dans la gadoue – pour que la relation soit finalement inexistante. Que des mots.


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