L’Espagne renverse la Finlande en quarts : victoire 100-90 après un départ cata, la Roja est increvable, la Roja est en demi-finale

Le 13 sept. 2022 à 20:43 par Maxime Chauveau

Alors là, difficile de démarrer ces quarts de finale d’une meilleure manière. Au terme d’un match reversant, l’Espagne parvient finalement à se défaire de la Finlande (100-90) afin de valider son ticket pour les demi-finales. Pourtant malmenée par une équipe finlandaise extraordinaire en première mi-temps, la Roja a su rester calme pour réagir durant le second acte. Une nouvelle preuve s’il en faut que même malgré un groupe dit “de transition”, les hommes de Sergio Scariolo ne sont pas à prendre à la légère. 

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Quel match, ce Finlande – Espagne ! Dramaturgie, pression, hustle et gros tirs, voilà sans doute comment le résumer en quelques mots. Pas forcément rassurante en huitièmes contre la Lituanie, la Roja avait sans doute à cœur de remettre les pendules à l’heure face à une surprenante équipe finlandaise tombeuse de la Croatie au dernier tour, et emmenée par un Lauri Markkanen tout feu tout flamme. Le match débute et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Espagne est tout bonnement éc-la-tée. C’est bien simple, les Ibères ne rentrent pas un tir, à l’image d’un Willy Hernangomez qui manque son lancer-franc puis un lay-up ouvert qui en découle. À l’inverse, la Finlande développe un jeu ultra-séduisant à base de passes précises et bien senties. Après deux gros triples signés Sasu Salin et Miro Little, les Finlandais creusent l’écart (17-11) avant de s’envoler. C’est bien simple, à la fin du premier quart et après une prière au buzzer (du milieu de terrain !) signée Mikael Jantunen, la Roja a déjà mangé trente pions dans la cabeza (30-19). D’ailleurs, la suite sera sensiblement similaire puisque Lauri Markkanen et ses copains vont continuer à pilonner la défense espagnole de toutes parts. L’écart va même monter jusqu’à quinze points, avant que l’Espagne ne finisse par se réveiller un peu, juste avant la mi-temps pour ne pas être larguée (52-43). Malgré ce sursaut, les stats ne mentent pas. Quand la Roja shoote à un piètre 19% de loin (3/16), la Finlande est chirurgicale et artille du parking à hauteur de 54% (7/13). Même constat sur la circulation de balle, domaine dans lequel les Espagnols sont encore dépassées par leurs homologues finlandais, avec 16 passes décisives à 8.

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Oui mais voilà, bien que blessée, l’Espagne est en fait immortelle. Après la pause, les hommes de Sergio Scariolo reviennent transcendés et appuient sur le champignon. Peu à peu et grâce à son expérience, la Roja renaît de ses cendres et réduit inlassablement l’écart. Un stepback de Lorenzo Brown et un dunk d’un Willy Hernangomez en mode bulldozer (27 points) plus tard, et voilà nos voisins hispaniques revenus à hauteur des Vikings (57-57). Alors non, nous ne sommes évidemment pas dans Nouveau Look pour une nouvelle vie, mais la transformation des Espagnols est juste radicale. Les mecs haussent le ton des deux côtés du terrain et jouent comme des morts de faim. En plus de cela, la mire semble réglée et les shooteurs commencent à rentrer des gros tirs, à l’image de ce triple en toute fin de quart-temps signé Dario Brizuela (73-65). Qu’en est-il de la suite ? Eh bien c’est la même chose, mais en bien pire. La Roja est déchainée, Rudy Fernandez, qui vient de souffler sa 53ème bougie, gratte son cinquième ballon du match pour permettre à son équipe d’envoyer une nouvelle bombe de loin afin de creuser l’écart (87-82). Côté Finlandais c’est trop compliqué, bien trop compliqué mêm,e puisque seul Lauri Markkanen (28 points, 11 rebonds) tente d’empêcher le naufrage comme il le peut. Malheureusement, l’intérieur du Jazz est trop esseulé et ne peut rien faire face à papy Fernandez et toute sa bande. Visuellement, les Espagnols sont impressionnants défensivement, enchaînant les interceptions les unes après les autres (12 au total). Finalement et comme un symbole de cette jeunesse éternelle, c’est bel et bien ce vieux briscard de Rudy Fernandez qui balance deux triples monumentaux pour renvoyer la Finlande à ses aurores boréales (95-84). La Roja s’impose de dix points (100-90) et composte son billet pour les demis, prévues vendredi. D’ailleurs, l’adversaire des Rouges sera connu ce soir, à l’issue du match entre l’Allemagne et la Grèce à 20h30. Pour la Finlande, c’est retour à la maison. Cependant, les Finlandais n’ont pas à rougir, Lauri Markkanen et ses copains auront été très grands.

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D’abord matraquée par une équipe finlandaise injouable, l’Espagne a su laisser passer l’orage avant de rebondir. Impressionnante de calme, d’expérience et de vice, la Roja est décidément immortelle et pourrait bien se montrer très relou jusqu’à la fin de la compétition. De quoi se prendre à rêver d’une nouvelle médaille d’or pour nos voisins ibériques ?