Boston a un bilan de 20-5 sur les Game 7 à domicile : focus sur les équipes dont Milwaukee doit s’inspirer ce soir

Le 15 mai 2022 à 12:30 par Alexandre Taupin

LeBron James cavaliers Boston
Source image : NBA League Pass

Le Game 7 entre Boston et Milwaukee s’annonce monstrueux ce soir (à suivre en direct commenté sur la chaîne YouTube de TrashTalk) et ça donne l’occasion de jeter un coup d’œil sur les livres d’histoire. Les Celtics ont un bilan de 20 victoires pour seulement 5 défaites lorsqu’ils reçoivent une septième manche. Plutôt 20-6 ou 21-5 à la fin de la nuit ? 

Comme vous vous en doutez, les deux Game 7 sont au centre de l’actualité en NBA et on va brasser large pour vous donner toutes les infos nécessaires pour préparer au mieux cette nouvelle soirée de folie. En cette fin de matinée, focus sur l’historique des chouchous de Bill Russell sur les Game 7. Monstre sacré de la NBA, Boston est un gros habitué de ces situations tendues et les verts ont souvent su tirer leur épingle du jeu. Les hommes de Beantown ont disputé 25 Game 7 à domicile dans leur histoire et ils en ont remporté… 20. 80% de win sur un match d’un tel enjeu, ça annonce la couleur et Milwaukee se retrouve face à un défi de taille. Pas de quoi baisser les bras pour autant car, comme expliqué juste au-dessus, quelques équipes ont su revenir de Boston victorieuses. Allez, petit focus sur les cinq teams qui ont arraché un Game 7 dans le Massachussetts.

New York Knicks 1972-73

C’est pas l’équipe la plus récente mais c’est une dose de souvenirs qui fera sourire les copains de Big Apple. On parle de l’âge d’or des Knicks, l’époque où les joueurs au maillot orange jouaient le titre chaque saison. Ça doit sembler particulièrement étrange pour la jeune génération mais c’est pourtant vrai. En 1973, New York doit arracher un Game 7 au Boston Garden, l’ancienne enceinte mythique des Celtics, pour espérer rejoindre les Lakers en Finale NBA. Pas une promenade de santé quand on sait que cette version 1973 de Boston a fini la saison avec… 68 victoires, aka le cinquième meilleur bilan all-time sur une année. John Havlicek, Dave Cowens, Jo Jo White, il y a du (très) beau monde en face en plus. Pourtant, ce sont bien Walt Frazier, Bill Bradley, Willis Reed et compagnie qui s’imposent avec la manière (94-78) en ce 29 avril avant d’aller dominer tranquillement L.A. en finale, ce qui permettra d’offrir une seconde bannière au Madison Square Garden. L’occasion de rappeler que les fans attendent le précieux sésame depuis presque 50 ans.

Philadelphie Sixers 1981-82

Joel Embiid et les Sixers ne verront pas la Finale de Conférence mais leurs aînés aimaient bien squatter le dernier carré entre le milieu des 70’s et le début des 80’s. En sept saisons, les joueurs de la cité de l’amour fraternel vont disputer quatre finales NBA pour un titre. Parmi les grosses rivalités de l’époque, impossible de ne pas mentionner les duels entre Philly et Boston. Entre 1979 et 1982, les deux équipes se retrouvent trois fois en Finale de Conférence et ça donne des duels mythiques. On pense notamment à la postseason 81 où Boston va se retrouver mené 3-1 dans la série avant de retourner les Sixers et s’imposer au Game 7 à la maison. Promis, Doc Rivers n’était pas là à cette époque. On se retrouve donc en 1982 et il y a de la revanche dans l’air. Tout comme la saison passée, Philadelphie mène 3-1 dans la série et, tout comme la saison passée, on se retrouve pour un Game 7 au Boston Garden. Pas de scénario catastrophe cette fois pour les Sixers grâce au tandem Andrew Toney – Julius Erving qui règne sur Beantown et valide tranquillement la qualification. Ce match sera notamment connu pour les chants des fans de Boston, le fameux “Beat L.A.” adressé aux Sixers.

Indiana Pacers 2004-05

Les Pacers du début des années 2000, c’est aussi une sacrée équipe. Quelques mois après la triste histoire du Palace d’Auburn Hills, Indiana se déplace (sans Ron Artest suspendu) à Boston pour un Game 7 dès le premier tour des Playoffs. Ce même duel avait donné un sweep un an plus tôt en faveur des fermiers mais ce sont bien les Celtics qui ont l’avantage du terrain pour ce nouveau face-à-face. Les Pacers ont beau récupérer rapidement l’avantage du terrain, le duel est bien plus serré que ce qu’on pouvait attendre. Alors qu’Indiana a l’occasion de finir la série à la maison au Game 6, le trio Paul Pierce – Antoine Walker – Ricky Davis s’arrache pour forcer un Game 7 à la maison. Malheureusement pour eux, les Pacers ne vont pas faire dans la figuration pour cette manche décisive. Porté par une adresse diabolique depuis le parking et un Stephen Jackson en feu, Indiana s’impose sans problème au TD Garden et part retrouver l’ennemi Pistons au second tour. Pour l’anecdote, il s’agit de la dernière série de Playoffs remportée par Reggie Miller. Le shooteur all-time prendra sa retraite quelques semaines plus tard sans bague au doigt.

Orlando Magic 2008-09

Les plus jeunes verront sans doute Dwight Howard comme un simple pivot remplaçant mais on leur rappellera gentiment que le bonhomme était monstrueux entre la fin des années 2000 et le début des années 2010. Avec sa superstar sous les panneaux, Orlando pouvait rêver d’aller chatouiller le Larry O’Brien et les copains de Mickey doivent d’abord surmonter l’obstacle Celtics. Un an tout juste après son titre, Boston revient en postseason pour valider le back-to-back mais le destin ne favorise pas les joueurs de Doc Rivers. Sans Kevin Garnett, blessé, les verts sont loin d’être aussi dominants que la version 2008. Bousculés par les Bulls du jeune Derrick Rose au premier tour et obligés de passer par un Game 7, les Celtics savent que le Magic sera encore une autre paire de manches. Pourtant, ils ne sont pas loin de plier l’affaire en 6 matchs mais un immense D12 va aider le Magic à retourner Boston dans le money time. On doit donc passer par un Game 7 à Beantown. Le cœur du champion allait-il faire la différence au moment le plus décisif ? Non nous glisse Hedo Turkoglu dans l’oreille. L’ailer turc sort une masterclass (25 points, 12 passes, 5 rebonds, une adresse de dingue) et Orlando envoie le champion en titre à Cancun. Il faudra attendre un an avant de regoûter aux Finales NBA pour le Big 3.

Cleveland Cavaliers 2017-2018

Voilà une série qui devrait parler à beaucoup plus de monde et, pour cause, ça nous semble encore bien frais dans nos esprits. On rappelle un peu le contexte : pas de Kyrie Irving, pas de Gordon Hayward pour Boston mais des jeunes aux dents très longues (Tatum, Brown, Smart, Rozier) guidés par des vétérans aguerris (Horford, Morris) qui déjouent tous les pronostics pour s’offrir une Finale de Conférence inespérée. En face, un Everest se dresse sur le chemin des jeunes Celtics, pas une montagne mais un numéro 23 qui est en mission. Le King est plus dominant que jamais mais il est aussi plus seul que jamais. Kyrie Irving parti, Kevin Love en grosse difficulté, LeBron James doit tout faire pour aller chercher une… huitième finale NBA consécutive. On part sur une série au couteau et chaque équipe se fait respecter à la maison, personne ne semble ouvrir la porte à l’adversaire. Avantage du terrain oblige, c’est bien Boston qui accueille le Game 7. Il faudra donc un exploit pour que le natif d’Akron rejoigne les Warriors et la star ne va pas faire dans la dentelle. 35 points, 15 rebonds mais aussi 9 passes plus tard, LeBron pose une clim sur le TD Garden et prend un nouveau rendez-vous avec les Finales NBA. Il aura tourné en presque 34/9/8 sur la série… Un monstre.

5 exemples sur 25, c’est clairement pas beaucoup mais ça donne un peu d’espoir aux Bucks avant d’aller défier les Celtics à Boston ce soir. Vont-ils ajouter un cas supplémentaire à cette liste ? Réponse à partir de 21h30 !