Nikola Jokic élu MVP de la saison 2021-22 : le doublé pour le Serbe, bienvenue parmi les très grands !

Le 09 mai 2022 à 15:46 par Arthur Baudin

Nikola Jokic 23 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Ce lundi, au beau milieu d’un après-midi peu rythmé – la faute à une nouvelle nuit de Playoffs – Adrian Wojnarowski a balancé l’info de la semaine : Nikola Jokic est élu MVP de la saison 2021-22. Il réalise le back-to-back, un an après sa première statuette Maurice Podoloff. Comment dit-on « Bienvenue parmi les très grands » en serbe ? 

Dans l’histoire de la NBA, ils sont treize à avoir réussi le back-to-back MVP : Bill Russell, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Moses Malone, Larry Bird, Magic Johnson, Michael Jordan, Tim Duncan, Steve Nash, LeBron James, Stephen Curry, Giannis Antetokounmpo et depuis une dizaine de minutes, Nikola Jokic. Les moyennes de saison régulière du Serbe ont encore augmenté avec 27.1 points à 58% au tir dont 34% du parking, 13.8 rebonds, 7.9 assists et 1.5 interception. Sur le plan statistique donc, sa victoire ne souffre d’aucune contestation. Mais engagé dans une course effrénée avec Joel Embiid et Giannis Antetokounmpo, le patron de Denver est le seul des trois finalistes à être en vacances. Sa sortie de route contre les Warriors au premier tour des Playoffs fait tache. On voit déjà les petits malins arriver pour crier au « Embiid robbed » pendant au moins une semaine sous tous les posts Twitter. Mais en réalité, seulement trois des 19 derniers MVP ont remporté le titre la même année : Stephen Curry (2015), LeBron James (2012) et Tim Duncan (2003). La victoire finale n’est pas l’un des nombreux critères pour recevoir le trophée. Une fois passé le 82e match de saison régulière, les avis se figent et ignorent tout ce qui s’ensuit. C’est la règle.

Denver Nuggets center Nikola Jokic has been voted the NBA’s Most Valuable Player for a second consecutive season, sources tell ESPN. A formal announcement is expected this week.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) May 9, 2022

Les Nuggets ont terminé à la 6e place de la Conférence Ouest avec un bilan de 48 victoires pour 34 revers. Sans Michael Porter Jr. (neuf matchs disputés) et Jamal Murray (aucun match disputé), c’est inespéré. Où en serait l’effectif de Mike Malone sans le Joker ? Probablement loin, très loin dans les profondeurs de l’Ouest. Il est le joueur qui a le plus influé sur les résultats de son équipe cette saison. On adore les Monte Morris, Aaron Gordon, Jeff Green, Will Barton et Bones Hyland, mais s’il on raie le Serbe du roster, une odeur de tanking étouffe le Colorado. Il semble que les votants aient plus apprécié l’histoire « Nikola Jokic fait oublier les blessures de ses gars » que « Joel Embiid tient la baraque malgré la controverse Ben Simmons ». Ce qu’il a manqué à Giannis Antetokounmpo ? Rien qui aurait pu venir de lui. Ce raisonnement est peut-être toxique mais avec une blessure de Khris Middleton sur toute la régulière… bref. À seulement 27 ans – et comme le Greek Freak – Nikola Jokic est déjà double MVP. Lui et son pote du Parthénon incarnent cette génération 94/95 qui devrait squatter le très haut de tableau sur les prochaines saisons. Plus que jamais, l’Europe envoûte le basket outre-Atlantique. Et dire que Wemby arrive pour prendre la relève.

Back-to-back validé, et un siège bien confort entre les plus grands de ce sport. Il ne manque désormais à Nikola Jokic plus qu’une bague autour de l’annulaire. La boucle sera alors bouclée.