Les notes de Mavericks – Suns : Dallas a un nouveau maillot alternatif, il est gris avec des manches et se porte avec un sifflet

Le 09 mai 2022 à 01:57 par Clément Hénot

Luka Doncic Chris Paul
Source image : NBA League Pass

Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

C’est l’heure du match 4 entre les Suns et les Mavs, toujours à l’American Airlines Center, un match duquel le corps arbitral a perdu le contrôle au bout d’environ 4 minutes de jeu. Chris Paul peut en témoigner, sur ses six fautes, les trois dernières sont toutes plus incongrues les unes que les autres. Il ne faut rien enlever à la prestation globale et à l’adresse insolente des Mavs, et surtout celle de Dorian Finney-Smith qui s’est pris pour Gérard Smith l’espace de 48 minutes, mais on se demande quel aurait été le résultat avec un CP3 présent sur le parquet. Mais au final, pas le temps de niaiser puisque les Mavs l’ont bien emporté sur le score de 111 à 101, et maintenant c’est l’heure des notes.

# Dallas Mavericks

Dwight Powell (3) : dans un 5 majeur de taille résolument petite, Dwight Powell fait à coup sûr office de diplodocus avec son cou interminable. Mais vous savez comme nous que les dinosaures ont disparu depuis longtemps.

Dorian Finney-Smith (8,5) : personne ne nous avait prévenus que Dorian Finney-Smith s’était transformé en un mix entre Paul George et Bradley Beal cette nuit. Il a probablement avalé un concentré de kérosène et de nitroglycérine avant le match pour envoyer un 8/12 derrière l’arc. Mister V se le demande encore : « qui c’est qui a touché à Dorian ? ».

Reggie Bullock (5,5) : quelques shoots importants, un vrai impact et une belle mèche blonde. On se disait aussi que Titeuf était plus frétillant depuis qu’il a réussi à pécho Nadia.

Jalen Brunson (6) : le match typique d’un joueur qui veut mettre la daronne à l’abri, pas mauvais, mais pas non plus exceptionnel. Il a parfois fait du dépassement de fonction mais ça a servi à éjecter Chris Paul. Randall dans le dessin animé « La cour de récré ».

Luka Doncic (8) : voyant qu’il mettait tout à côté aux tirs depuis la chicha de Dallas, le Slovène a décidé de faire jouer tous ses coéquipiers, et ça a largement payé aujourd’hui. Le mec qui joue le banquier au Monopoly, c’est lui, mais avec ses sautes d’humeur, il est aussi celui qui peut envoyer valser le plateau de jeu à tout moment.

Maxi Kleber (6) : toujours aussi précieux en sortie de banc, il a éteint les remplaçants adverses avec un cocard à l’œil et un blaze de sandwich édition limitée du Burger King.

Spencer Dinwiddie (4,5) :  il s’est probablement dit à lui-même que c’était le moment de Spencer Dinwiddie, à chaque shoot et à la troisième personne.

Davis Bertans (6,5) : en galère toute la saison, le letton a décidé de se rappeler pourquoi il prenait 17 patates par saison et s’est mis à enchaîner les tirs à 3-points. Il a quand même envoyé une briquasse pour se rappeler d’où il vient.

4/4 !!! https://t.co/HuQhWMGAgk

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) May 8, 2022

Frank Ntilikina (5,5) : on l’appelle Daddy Ntilikina ! Peu de temps de jeu mais une distribution globalement assez juste et un gros shoot envoyé en fin de troisième quart-temps qui a eu toute son importance. Vas-y Franky c’est bon !

# Phoenix Suns

Deandre Ayton (4,5) : il ferait toujours autant passer un plot pour Rudy Gobert en défense. S’il était videur en boîte de nuit, Deandre Ayton transformerait l’endroit en centre commercial. Au moins, pas besoin de Photoshop pour simuler son vieillissement.

Jae Crowder (5) : même si sa cheville a tapé un kuduro en tout début de match, Burna Boy a serré les dents et encore une fois donné son corps à la science pour les Suns, mais donner son corps à une science comme Luka Doncic peut s’avérer assez risqué.

Mikal Bridges (3,5) : à côté de ses pompes en attaque comme en défense, ce n’est toutefois pas une raison pour dire que Mikal Bridges a fait le pont cette semaine.

Devin Booker (7) : le seul parmi les Suns qui s’est pointé avec un couteau entre les dents au lieu d’un simple cure-dents. D-Book a tout tenté, a pris le jeu à son compte quitte à parfois trop en faire. Mais il n’avait pas le choix.

Chris Paul (3) : un cauchemar pour Chris Paul, qui s’est fait saborder sur ses trois dernières fautes. Sans lui, Phoenix a totalement coulé. En tout cas, même dans Dr. Strange et sa multitude d’univers parallèles, on ne s’attendait pas à voir CP3 se faire prendre à son propre jeu du flopping.

Cam Johnson (5) : l’un des seuls à avoir tenu son rang chez les Suns. Ses tirs à 3-points ont maintenu les soleils dans le match, sauf que la pluie DFS s’est abattue. Catherine Laborde et Sébastien Folin en sueur.

Cameron Payne (3,5) : Rio a fini en salle de torture dans la Casa de Papel, Trevor Philips a également torturé un antagoniste dans GTA V. En ce qui concerne Cameron Payne, il a servi de souffre-douleur personnel de Luka Doncic en l’absence de CP3. Cameron Paie.

*Luka Doncic balle au poste*

Cameron Payne en défense :pic.twitter.com/MDjbV3J8RQ

— TrashTalk (@TrashTalk_fr) May 8, 2022

JaVale McGee (5) : une bonne entrée et un don de soi toujours appréciable dans une équipe amorphe. Qu’elle est loin l’époque du Shaqtin a Fool pour lui.

Landry Shamet (5,5) : un match globalement insignifiant mais on donne le 0,5 point en plus pour le dunk à la fin du match, quand plus personne n’en avait rien à cirer.

# Bonus

Les arbitres (#PrayForCP3) : on ne sait pas si le Point God avait un contentieux avec l’un d’entre eux, mais en tout cas, ils lui ont fait payer le prix fort. Trois fautes limites pour une exclusion discutable. Dallas a mérité sa victoire, mais c’est tout de même dommage d’avoir influé sur le match de cette façon. À Dallas, le meilleur sixième homme de l’année a joué avec un maillot gris.

Dallas l’univers impitoyable a encore frappé. 2-2 balle au centre entre les deux équipes. Nul doute qu’à leur retour dans l’Arizona, Chris Paul et ses potes vont être remontés comme des pendules. Ça nous promet une très belle suite, cette série ira en 6 au minimum. Nul doute qu’à Phoenix, la couleur grise sera proscrite dans les jours à venir.