Chris Paul expulsé face aux Mavericks : son voyage à Dallas ne restera pas dans les mémoires, le bon vin y a tourné

Le 09 mai 2022 à 02:14 par Arthur Baudin

Chris Paul
Source image : NBA League Pass

Ce dimanche, Chris Paul et les Suns ont sombré dans l’enfer de l’American Airlines Center. On abuse du terme « enfer » ? Sûrement, mais l’utilisation de « sombré » est quant à elle bien justifiée. Cela fait deux matchs consécutifs que le Point God surfe sur une dynamique contraire à son statut. Il ne porte pas les Suns, et tend même à les alourdir. Débrief.

Bien sûr que l’on aurait signé si à l’aube de ce Game 4, un parfait inconnu était venu nous proposer un match de Cameron Payne à 5 points à 2/4 au tir, 5 rebonds et 7 assists. C’est évident. Mais dans quel monde cette ligne statistique appartient-elle à Chris Paul ? Pas après tout le taf abattu en saison régulière, pas maintenant. Par souci de transparence, il convient de mentionner son problème de fautes. Ce petit bout de meneur aux douze sélections All-Star s’est effectivement fait renvoyer en fond de banc par le trio arbitral, à neuf minutes du terme. Est-ce pour autant une circonstance atténuante à sa piètre performance ? Un peu. Ses trois dernières fautes sont – à notre sens – un condensé du niveau arbitral sur cette postseason 2022. La quatrième lui est sifflée pour un contact au rebond avec Luka Doncic. C’est léger, et tellement pas dans l’esprit Playoffs. La cinquième est une faute offensive, pour une obstruction sur Jalen Brunson, là aussi peu évidente. La sixième ? On ne vous raconte même pas tant cela risque de vous mettre les nerfs. Dans ces conditions, il est compliqué de jouer dur. Et que se passe-t-il quand on ne peut pas jouer dur à l’extérieur dans un Game 4 d’une demi-finale de conférence ? On prend le bouillon.

Chris Paul has fouled out of Game 4 with 9 minutes left in the 4th vs. the Mavs 🤯

Thoughts on this sixth foul?pic.twitter.com/3yY3Jm7c95

— ClutchPoints (@ClutchPointsApp) May 8, 2022

De la même manière qu’une victoire, une défaite se bosse en équipe. Les arbitres ont sabordé Chris Paul, c’est une chose, mais le Point God n’a pas remué ciel et terre pour inverser la tendance. Le schéma de sa dynamique est tellement lunaire. Un premier match à 19 points à 7/13 au tir, un second à 28 points et 8 assists, puis la décadence. Vendredi dernier, il perd sept ballons dans le Game 3. Deux jours plus tard, Chris Paul se fait expulser pour la quatrième fois de sa carrière en Playoffs. Pour revenir sur sa quatrième faute, bien qu’elle n’existe que dans un monde où la Tourtel Twist est la boisson numéro 1 dans les bars, il fait l’erreur de jouer le rebond offensif. À 37 ans, dans un match aussi important, le premier réflexe doit être de penser et d’agir en fonction de son nombre de fautes. Or, à ce moment précis, il en avait déjà trois. Comme quoi, on n’a jamais fini d’apprendre. Le problème c’est qu’en 1400, pendant la Renaissance, l’espérance de vie avoisinait les 32 ans. S’il avait vécu à cette époque, Chris Paul serait mort en ignorant.

On oublie tout et on recommence. Pour Chris Paul, le rendez-vous de mardi prochain est l’un des plus importants de sa vieille carrière. Aux Suns de réagir, à lui de montrer la voie.