Julius Randle a probablement terminé sa saison : conclusion bien triste d’une année post MIP catastrophique

Le 03 avr. 2022 à 09:52 par Giovanni Marriette

Julius Randle Knicks 16 novembre 2021
Source image : NBA League Pass

Ça ne va absolument rien changer à la fin de saison des Knicks, mais tout ça fait finalement ressortir un peu plus l’odeur nauséabonde qui traîne entre la franchise new-yorkaise et l’homme censé en être le franchise player. 2020-21 fut en tous points incroyable avec un trophée de MIP pour Julius et une qualification en Playoffs pour son équipe, mais 2021-22 restera comme la saison où… tout est redevenu tellement normal dans la Big Apple.

Pas de grand communiqué, pas d’annonce coup de poing. Juste une petite phrase lâchée par un Tom Thibodeau qui n’avait probablement pas du tout envie de s’épancher sur le sujet.

Il y a de grandes chances pour qu’il ne rejoue plus cette saison.

Ni pourquoi, ni comment, et de toute façon à quoi ça sert, c’est en tout cas ce qu’aurait dit Axelle Red du temps de sa grandeur.

Blessé à la cuisse depuis une grosse dizaine de jours, Julius Randle en a donc fini avec sa saison, et on ne retiendra malheureusement rien de bon de son exercice. De 24,1 à 20 points par match, de 45 à 41% au tir, de 40 à 30% du parking et de 80 à 75% aux lancers, voici la définition d’une saison loupée, voici l’exact contraire d’une saison de MIP. Absolument toutes les moyennes du J sont en baisse cette année, le J c’était le S et le J c’est devenu le Q, mais plus que les stats c’est l’impression laissée qui fait tâche. Celle d’un homme qui vient de signer son extension de contrat (méritée à l’époque) et qui ne défend plus depuis, celle d’un homme adoubé par l’immense fanbase des Knicks mais qui a abandonné le navire en perdant absolument tous ses hustle skills, en redevenant un homme trop présent, trop cher, et trop peu investi.

Les matchs loupés ça arrive, parfois durant une saison entière, mais lorsqu’ils sont couplés aux bouderies et à un body language de joueur de dames névrosé ça devient compliqué. Accrochages avec les coéquipiers, avec les fans, avec les journalistes, chacun a probablement ses torts mais JR, lui, semble en détenir quelques uns, à tel point que celui qui avait redonné l’espoir à toute une ville la saison dernière est aujourd’hui ce boulet dont on essaie de se détacher.

Un boulet qui touchera 116 millions sur les quatre prochaines saisons et qui n’en vaut pas la moitié lorsqu’il bougonne à ce point, une force de la nature mais qui devient ingérable et contre-productif lorsqu’il est dans un tel mood. A New York ou ailleurs Julius Randle va devoir se poser quelques semaines et se remettre au boulot. Parce que chacune de ses performances sera désormais scrutée, et chacun de ses échecs analysés. Peut-être bien ça qui le dérange mais on appelle ça le serpent qui se mord la queue alors au boulot le J, t’as des choses à te faire pardonner.