Les Nets dévoilent la « Netaverse » : un projet technologique immersif qui diffuse les matchs NBA à 360°, avec des images de synthèse
Le 20 janv. 2022 à 18:54 par Loic Duthoit
Le concept est simple : des caméras filment le match et en font une image de synthèse, retransmise sur ton écran. On peut donc choisir de regarder le match de n’importe quel endroit dans la salle, y compris depuis le parquet. À quoi ça sert ? Est-ce vraiment un progrès ? Est-ce que l’on regardera la NBA comme ça dans le futur ? Beaucoup de questions desquelles peu de réponses émanent.
Dimanche 16 janvier, les Nets présentent une toute nouvelle technologie au Barclays Center : le Netaverse. Le nom de cette technologie est la contraction de « Nets » et de « Metaverse » – des mondes virtuels numériques persistants. Il s’agit d’une nouvelle vue permettant de rendre chaque match plus immersif. Le premier test a été réalisé lors de la rencontre entre les Nets et les Pelicans qui a eu lieu la veille de la présentation. Le dimanche, des fans des Nets ont pu revoir le match dans une version virtuelle où il était possible de se placer à peu près n’importe où dans la salle. Derrière le panier ou en plein milieu du terrain, les possibilités sont infinies. Le dévoilement de cette technologie a suscité diverses réactions : certains ont trouvé l’expérience « cool » et ont aimé la liberté offerte, tandis que d’autres l’ont comparé à une partie de NBA 2K. Un dénommé Micheal Grady – reporter pour Yes Network, la boite qui a présenté le projet – a expliqué que l’expérience avait été « rendue possible grâce à plus de 100 caméras haute résolution » qui entourent le terrain. Celles-ci alimentent directement le système Free Viewpoint de Canon qui génère alors des modèles et des images 3D détaillées en temps réel.
Welcome to the Netaverse! @Grady details a historic debut. #netaverse pic.twitter.com/dmrtn09xd6
— YES Network (@YESNetwork) January 16, 2022
Les images que l’on peut voir sur cet extrait montrent que la technologie n’est pas encore parfaitement au point. Les mouvements des joueurs sont beaucoup plus fluides et naturels que sur un jeu vidéo, c’est bluffant. On remarque en revanche quelques bugs au niveau des contours des joueurs et de leurs ombres. À un moment, Kevin Durant met un petit mid range et la manière dont bouge le filet est terriblement frustrante. Le switch de KD reste inimitable. On ne ressent clairement pas la même satisfaction sur ces images. Cette présentation montre un niveau technologique hallucinant, qui manque cependant cruellement d’émotions. La technologie Netaverse ressemble davantage à un fantasme de geek qu’à une véritable alternative pour regarder la NBA depuis chez soi. En 2015, Paul Walker fait une apparition dans Fast and Furious 7 grâce à une image de synthèse, alors qu’il est décédé deux ans auparavant. Seulement sept ans plus tard, on utilise les mêmes images de synthèse pour retranscrire en temps réel un match NBA avec des joueurs bien vivants. Et sinon, c’est pas plus simple de les filmer ?
Si dans 10 ans, les Finales NBA opposent l’image de synthèse de Jalen Green face à celle de Cade Cunningham – grâce au Rockaverse ou au Pistaverse, au choix – c’est que cette technologie aura bien step-up. En attendant, on a désormais toutes les billes pour expliquer à l’oncle boomer ce qu’est cette technologie, même si l’on sait que c’est peine perdue.