Les notes de Cavs – Jazz : Donovan Mitchell et Darius Garland ont fait de la sorcellerie, mais Kevin Love est à Pouffsoufle

Le 06 déc. 2021 à 01:37 par Clément Hénot

Source image : Montage TrashTalk

Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

Même si l’affiche n’était pas la plus sexy sur le papier, nous avons peut-être assisté au plus beau match sur un SNL cette saison, et pourtant, nous n’avons pas forcément une grosse barbe, ni une chemise à carreaux rouge et noire, ni un bonnet simplement posé sur la tête. D’un côté le Jazz voulait une nouvelle fois monter aussi haut dans le classement que leurs rocheuses adorées, de l’autre côté, les Cavs qui voulaient continuer d’être l’équipe hype du moment malgré l’absence de Collin Sexton. Au final, Donovan Mitchell a appris le métier à Darius Garland pour finir un match. Rudy Gobert a remporté son duel de défenseurs qui l’opposait à Jarrett Allen, Utah a pris le meilleur sur Cleveland qui, quant à eux, ont fait honneur à leur sponsor Goodyear en laissant une sublime trace de pneus au fond du caleçon sur la dernière action du match. Bon on se fait les notes maintenant ?

# Cleveland Cavaliers

Jarrett Allen (6,5) : des points sous les panneaux, du rebond en pagaille, une présence dissuasive sous les panneaux, une coupe afro (mais ça, c’était avant d’être tondu par Rudy Gobert), un bandeau et les dents du bonheur. Un vrai bon match tout de même pour Stretch Monroe de NBA Street Vol. 2.

Evan Mobley (6) : est déjà en passe de devenir le meilleur Evan de NBA alors que sa première saison n’est même pas encore finie. Un QI basket digne d’un vétéran, un toucher en attaque et une présence défensive importante. L’appartement est déjà bien Mobley.

Lauri Markkanen (4,5) : quelques belles actions en attaque, mais chaque fois où il a défendu Spida Mitchell, il s’est fait mélanger. Lauri Markkanen doit probablement être arachnophobe.

Isaac Okoro (5,5) : des statistiques qui ne traduisent pas son apport sur le terrain. Certes, il envoie des cassoulets vers l’arceau, mais sa dévotion et sa combativité en font un membre très important des Cavs. Il dilate les pupilles en défense mais fait grincer des dents en attaque.

Darius Garland (7,5) : un jour, Charlie Chaplin est arrivé deuxième à un concours de sosies en étant le sosie de… Charlie Chaplin. Le premier de ce concours ? Darius Garland, qui venait en tant que sosie de Ja Morant. Une dernière action manquée qui ne doit pas faire oublier son gigantesque match, ce petit va bientôt faire de la NBA sa salle de jeux.

Ricky Rubio (6) : partout où il passe, Ricky Rubio fait du bien. Facilitant le jeu de toutes ses équipes et sachant fédérer autour de lui très rapidement. Pascal Soetens avec des cheveux et un tatouage.

Cedi Osman (6,5) : comme l’a très bien dit Xavier Vaution, c’était le boulevard Osman aujourd’hui. Un très bel apport pour le joueur turc, qui a plus que fait souffler les starters. Essayez juste de retrouver le « R » et le « C » de son prénom pour former Cédric s’il vous plait…

Kevin Love (3) : un match dramatique, le champion 2016 semble errer sur le terrain et traîner son spleen à Cleveland. Vite, tatouez-lui les plans de la Rocket Mortgage Fieldhouse sur les bras.

Lamar Stevens (5) : auteur d’un bon match face au Heat jeudi dernier, la hype a dégonflé vitesse grand V. Serge le Lamar.

# Utah Jazz

Rudy Gobert (7) : non, les dinosaures ne sont pas finis ! Alors certes, au début, ils semblaient avoir une sacrée scoliose, mais au fil du match, Gobzilla a continué de laisser le jeu venir à lui en attaque tout en chopant du rebond et en refermant le couvercle dans les moments importants. Il a fini par mettre sa culotte à l’endroit, avant de l’essuyer sur la ganache de Jarrett Allen.

Royce O’Neale (6) : une belle réussite derrière l’arc pour quelqu’un qui d’habitude joue plutôt les défenseurs de choc. Depuis quand les éboueurs ont des camions de la marque Rolls Royce ?

Bojan Bogdanovic (6) : de nombreux joueurs ont des clauses qui les empêche d’aller au ski ou de rouler à moto dans leur contrat. Visiblement, dans celui de Bogdanovic, il y a interdiction de faire une passe. Heureusement que le bougre est bon pour mettre la balle dans le panier, sinon ce serait embêtant.

Donovan Mitchell (8) : chacune des piqûres de Spida était mortelle, Donovan Mitchell s’est cru en Australie, sanctionnant la défense adverse de toutes les positions possibles et imaginables et apprenant la vie à Darius Garland en fin de match. La fameuse étoile sur Mario, ou le ballon en feu sur Space Jam.

Mike Conley (6,5) : un match plutôt tranquille, tout en gestion de la part de l’ancien Ourson, qui s’est plutôt distingué par ses actions défensives, notamment en foutant Darius Garland à Alcatraz sur la dernière action du match. Victoire par soumission, comme on dit en MMA.

Jordan Clarkson (4) : beaucoup d’ingrédients malsains pour trop peu d’ingrédients bons pour la santé dans le match de Jordan Clarkson, qui visiblement, est une recette de cuisine de ChefClub.

Rudy Gay (6) : c’est encore plus fort de sortir un tel match après avoir subi une rupture du tendon d’Achille dans sa carrière que de sortir de la friendzone. Bravo Rudy, tu viens de redonner espoir à de nombreuses personnes.

Joe Ingles (4,5) : une cacahuète envoyée en tribunes pour ôter la vie à un supporter des Cavs comme point d’orgue pour un véritable match de taulard. Plutôt Joe Dalton que Joe Ingles ce soir.

Alors certes, Cleveland a perdu, mais l’acronyme « SexLand » pourrait bien vite ne plus être qu’une simple contraction de « Sexton » et « Garland » s’ils continuent à évoluer avec ce niveau. Le Jazz peut quant à lui remercier le money-time de mammouth de Rudy Gobert et la prestation offensive XXL de Donovan Mitchell. On se retrouve la semaine prochaine avec un Bucks-Knicks à 18h30, un bien bel apéritif.